Tokyo, anciennement Edo, est une ville et capitale du Japon. Elle est située à la tête de la baie de Tokyo, sur la côte pacifique du centre de Honshu. C’est également le centre de la vaste zone métropolitaine souvent appelée Grand Tokyo, la plus grande agglomération urbaine et industrielle de tout le Japon. La capitale japonaise est la métropole la plus peuplée du monde. C’est aussi l’une des 47 préfectures du Japon, composée de 23 quartiers centraux et de plusieurs villes et villages à l’ouest du centre-ville.
Tokyo est la capitale administrative du Japon. Elle est peuplée de 13,9 millions d’habitants et elle concentre les pouvoirs économiques, politiques et culturels du pays. En comptant l’agglomération, la plus grande mégapole du monde s’articule autour de 43 millions d’habitants. Si vous voyagez au Japon, il est impératif de prendre le temps de visiter la ville. Enfin, c’est l’une des capitales les plus sûres du monde d’après plusieurs classements internationaux, comme celui de The Economist.
Informations principales
- Région : Kanto
- Île : Honshū
- Nom japonais : 東京
- Population (ville) : 13,9 millions d’habitants
- Population (agglomération) : 43 millions d’habitants
- Densité (ville) : 6 373 hab./km
- Densité (agglomération) : 2 700 hab./km2
- Superficie : 2,194.07 km2
- Arrondissements spéciaux : 23
- Site officiel : GoTokyo.org
Les 23 arrondissements spéciaux de Tokyo
La partie orientale de la préfecture de Tokyo est divisée en 23 arrondissements spéciaux. Administrativement parlant, la ville de Tokyo n’existe plus depuis 1943. C’est pourquoi chaque arrondissement constitue à lui seul une municipalité urbaine avec des pouvoirs déterminés.
Si l’on regroupe la population de ces 23 arrondissements, cela fait plus de 29,5 millions d’habitants. Ensemble, ils constituent le cœur historique économique d’une conurbation. La plupart des pouvoirs politiques du pays se situent dans les arrondissements spéciaux. Ci-dessous, retrouvez la liste de ces 23 zones spécifiques ainsi que leurs principaux quartiers entre parenthèses.
- Adachi (Kitasenju, Takenotsuka)
- Arakawa (Arakawa, Nippori, Minamisenju)
- Bunkyō (Hongō, Yayoi, Hakusan, Koishikawa)
- Chiyoda (Nagatachō, Kasumigaseki, Otemachi, Marunouchi, Akihabara, Yurakucho, Iidabashi, Kanda, Kudan)
- Chūō (Ginza, Nihonbashi, Kachidoki, Tsukishima, Tsukuda, Tsukiji, Hatchōbori, Kayabachō, Shinkawa)
- Edogawa (Kasai, Koiwa)
- Itabashi (Itabashi, Takashimadaira)
- Katsushika (Tateishi, Aoto, Kameari)
- Kita (Akabane, Oji, Tabata)
- Kōtō (Kiba, Ariake, Kameido, Toyocho, Monzennakacho, Fukagawa, Kiyosumi, Shirakawa, Etchūjima, Sunamachi)
- Meguro (Meguro, Nakameguro, Jiyūgaoka)
- Minato (Odaiba, Shinbashi, Shinagawa, Roppongi, Toranomon, Aoyama, Azabu, Hamamatsucho, Tamachi)
- Nakano (Nakano)
- Nerima (Nerima, Oizumi, Hikarigaoka)
- Ōta (Ōmori, Kamata, Haneda, Den-en-chōfu, Ikegami)
- Setagaya (Setagaya, Sangenjaya, Shimokitazawa, Tamagawa)
- Shibuya (Shibuya, Ebisu, Harajuku, Hiroo, Sendagaya, Yoyogi)
- Shinagawa (Shinagawa, Oimachi, Gotanda)
- Shinjuku (Shinjuku, Takadanobaba, Okubo, Kagurazaka, Ichigaya)
- Suginami (Koenji, Kamiogi, Asagaya)
- Sumida (Kinshicho, Morishita, Ryōgoku)
- Taitō (Ueno, Asakusa)
- Toshima (Ikebukuro, Senkawa, Sugamo, Komagome)
Une destination touristique au Japon
La capitale japonaise offre un choix apparemment illimité de shopping, de divertissement, de culture ou encore de restaurants plus diversifiés les uns que les autres. Chaque visiteur aura l’embarras du choix et l’on peut apprécier l’histoire de la ville dans des quartiers comme Asakusa, dans les nombreux musées ou au sein des sanctuaires historiques. Bien que l’architecture de Tokyo fasse souvent penser à une mer de béton, la ville offre un certain nombre d’espaces verts attrayants dans le centre-ville ainsi que de jolies promenades facilement accessibles par le train.
Tokyo est également une destination touristique pour les Japonais eux-mêmes. La plupart des écoliers en voyage scolaire parcourent la tour de Tokyo. Il faut dire que la ville nous ouvre les bras, peu importe nos sensibilités : la culture pop japonaise foisonne au sein de quartiers spécifiques comme Shibuya et Harajuku. On peut aussi découvrir plusieurs attractions culturelles comme le centre d’animation du Studio Ghibli.
Bien que la ville soit très étendue, aucun bâtiment à Tokyo n’est répertorié comme site du patrimoine mondial. Il y a pourtant de très beaux édifices qu’il faut à tout prix voir : le Shofuku-ji qui est un trésor national, le palais impérial, le sanctuaire Meiji ou le temple Senso-ji.
Avant la pandémie de coronavirus qui a vu les frontières japonaises se fermer aux touristes internationaux, la ville de Tokyo connaissait une hausse sans précédent. Selon le gouvernement en personne, les visiteurs étrangers à Tokyo ont augmenté d’environ 7 millions entre 2013 et 2017. On comptabilisait ainsi 13,8 millions de visiteurs étrangers en 2017, ce qui représentait en 2018 pas moins de 53 % des dépenses totales effectuées par les touristes étrangers.
Il faut toutefois préciser que la progression de la démographie japonaise est freinée depuis plusieurs années. Les projections de l’ONU se sont penchées sur la question de Tokyo et il est estimé que sa population va graduellement décroître à compter de 2022. Aujourd’hui, la population de Tokyo (avec son agglomération) se compose de 37 274 000 millions d’habitants. Selon les projections de l’organisme mondial, elle chutera à 36 014 000 en 2035, soit une baisse de 0,33 %. Le modèle de famille japonaise est sujet à questionnements.
Comment se rendre à Tokyo ?
Il est très facile de se rendre à Tokyo. Il faudra impérativement passer par l’avion si l’on souhaite y accéder depuis la France. Les aéroports de Narita et Haneda sont les deux qui desservent l’agglomération de Tokyo. Depuis Paris, vous devez compter environ 11 à 13 heures de vol direct. Afin d’économiser quelques centaines d’euros, vous pouvez également choisir de procéder avec une correspondance. Tokyo est desservi par la plupart des aéroports mondiaux, ce qui vous assure d’avoir une solution de secours.
Si vous êtes déjà au Japon et que vous souhaitez vous rendre à la capitale, vous trouverez de nombreux bus, métro et train, peu importe où vous êtes. Plus précisément, Tokyo est accessible par trois gares JR Shinkansen :
- Tokyo
- Shinagawa (sud)
- Ueno (nord)
Le Grand Tokyo
L’agglomération de Tokyo est souvent surnommée le Grand Tokyo. Il s’agit de la mégalopole la plus peuplée du monde avec plus de 43 millions d’habitants. En termes d’espace bâti continu, la ville occupe la deuxième place avec près de 7835 km². Plus du quart de la population totale du Japon réside ainsi sur seulement 2 % du territoire national ! Pour vous donner un ordre d’idées, si vous partez du palais impérial, vous devez traverser près de 80 km pour sortir de l’agglomération de Tokyo.
Le Grand Tokyo est devant l’agglomération de New York en termes de PIB total le plus élevé. On dénombre pas moins de huit villes de plus de 500 000 habitants. La plus connue est sans aucun doute Yokohama. La ville de Kawasaki est imbriquée entre Yokohama et les 23 arrondissements spéciaux de Tokyo. Elle a été créée en 1924. C’est pourtant la huitième ville la plus peuplée du Japon avec près de 1,4 million d’habitants répartis sur seulement 142 m².
L'architecture de Tokyo
Tokyo est une capitale fantastique qui se situe entre la mer et les montagnes, entre les traditions et la modernité, entre le renouveau et l’ancien, et souvent entre un calme et une hyperactivité nerveuse. Tout se côtoie dans une surprenante harmonie qui offre une alchimie fabuleuse aux personnes qui se donnent la peine d’explorer en profondeur la ville. C’est la localité la plus riche et la plus peuplée de toute la planète.
Comme elle aspire les principaux centres de pouvoir politique et économique du pays, c’est sans surprise en son sein que l’on trouve les grandes institutions nipponnes. Par exemple, la résidence principale de l’empereur du Japon est située au centre. La Diète nationale (Kokkai), c’est-à-dire le parlement japonais (politique), tout comme les différents ministères ainsi que les ambassades étrangères, sont autant de symboles diplomatiques qui ont élus domicile à Tokyo.
Du côté business, Tokyo rayonne. De nombreux grands groupes industriels japonais comme Sony ont décidé d’y placer leurs sièges sociaux. Il y a toutefois quelques exceptions comme Nintendo qui a voulu rester à Kyoto. La topographie de Tokyo permet un développement architectural d’est en ouest. La ville est située sur la plaine du Kanto sur l’île de Honshu.
Et pourtant. Tokyo est une ville qui a été presque intégralement détruite des suites des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Précisons encore qu’en 1923, un terrible tremblement de terre avait déjà ravagé la plupart de la ville. Ainsi, la rénovation est constante et les Japonais ont toujours su faire preuve de beaucoup de courage pour rebâtir un nombre aussi important de bâtiments en un temps record.
À partir de 1945 et sous l’impulsion de l’aide américaine, Tokyo renaît de ses cendres une fois de plus dans une ère de développement démesuré. Elle devient rapidement l’une des villes les plus avant-gardistes du monde. Les projets architecturaux les plus fous sont parfois enclenchés.
Que faire à Tokyo ?
Selon ce que vous souhaitez faire ou visiter, vous trouverez votre bonheur à Tokyo. On vous recommande toutefois de visiter le quartier de Shibuya, symbole du divertissement populaire. C’est l’un des endroits les plus animés de la ville et l’on y trouve l’énorme gare de Shibuya qui ne manquera pas de vous impressionner. Le quartier regorge de boutiques, de restaurants, de discothèques et c’est un véritable centre pour la mode ainsi que la culture chez les jeunes.
La Tokyo Skytree est la tour emblématique de Tokyo. Elle se situe dans le quartier de Sumida, non loin d’Asakusa. Elle mesure 634 mètres et surplombe la ville. C’est d’ailleurs la structure la plus haute du Japon et la deuxième plus haute du monde, au moment de son achèvement. On trouve en son sein un grand complexe commercial et même un aquarium à sa base. Il est intéressant de visiter cette tour, car l’on peut monter au sommet et se rendre dans l’un des deux ponts d’observation qui offre des vues spectaculaires sur Tokyo. Ils sont situés à 350 et 450 m, ce qui vous garantit une vision inoubliable.
Le quartier de Shinjuku est aussi connu comme un centre du divertissement de la capitale japonaise. Là encore, on peut passer ou visiter la gare éponyme. Elle est d’ailleurs la plus fréquentée au monde puisqu’elle accueille chaque jour plus de 2 millions de passagers. Elle est desservie par plus d’une dizaine de lignes de chemins de fer et de métro qui vous assurent un accès pour rentrer à votre hôtel. Le quartier de Shinjuku vous permet d’explorer d’énormes centres commerciaux parfois souterrains, des magasins électroniques dans tous les sens et de profiter de quelques restaurants et bars virevoltants. On apprécie également le quartier des gratte-ciels qui se situe à l’ouest de la gare de Shinjuku.
Le quartier d’Asakusa permet de se plonger au cœur d’un vieux Tokyo. Son attraction principale est d’ailleurs le Sensoji, un temple bouddhiste très populaire qui a été construit au VIIe siècle. À proximité, on trouve la rue commerçante Nakamise qui vous permet d’acheter une pléthore de souvenirs touristiques. On apprécie le quartier pour son accessibilité à pied, même si vous pouvez aussi le visiter en jinrikishi (une sorte de pousse-pousse). Dans le quartier, il est recommandé de faire un détour par la porte Kaminarimon, le sanctuaire d’Asakusa ou le temple de Dempoin.
Le Musée Ghibli est un endroit incontournable pour tous les fans de Hayao Miyazaki. Ce musée d’animation et d’art présente des attractions uniques sur le studio d’animation responsable de long-métrages à succès, distribués dans le monde comme Princesse Mononoke ou Mon voisin Tororo. Il est situé à l’extérieur du centre de Tokyo, à Mikata. Vous retrouverez de nombreux personnages bien connus ainsi que des univers parfaitement retranscrits dans les bonnes proportions. Le premier étage du musée vous raconte l’histoire et les techniques de l’animation utilisées, alors que le deuxième étage vous présente des expositions temporaires à ne pas rater. Enfin, vous pouvez profiter du café ainsi que de l’aire de jeux pour enfants pour vous reposer après votre visite.
Si vous cherchez à visiter un sanctuaire ou un temple, alors vous devez impérativement vous rendre au sanctuaire Meiji. Il se situe à proximité de la station Harajuku. L’édifice a été érigé en 1920, soit huit ans après le décès de l’empereur. L’ensemble a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, mais a été reconstruit rapidement à la suite du conflit. Ce que l’on apprécie, c’est surtout la forêt de Meiji qui se compose de plus de 100 000 arbres. L’atmosphère de tranquillité règne et, parfois, cela fait du bien d’échapper à la furie des rues de Tokyo.
Le quartier d’Akihabara est une visite incontournable pour tous les fans de jeux vidéo ainsi que de culture pop japonaise. Si vous avez été élevés avec une console de jeu depuis les années 80, vous adorerez parcourir pour la première fois ce quartier électronique surréaliste. Il a d’ailleurs été reconnu comme le centre de la culture otaku ces dernières années. On vous recommande de vous y rendre le dimanche, car la rue principale du quartier est fermée à la circulation automobile de 13 heures à 18 heures. Cela permet de s’y promener beaucoup plus facilement et de mieux profiter de sa balade.
Edo
Avant de s’appeler Tokyo, la ville se nommait Edo. Cela signifie littéralement « l’entrée de la baie » ou « l’Estuaire ». À l’origine, il s’agissait d’un petit village côtier en 1457. Soudain, le seigneur local (daimyo) Ota Dokan va faire fortifier le lieu en ordonnant la construction du château d’Edo, au nom du clan Uesugi. À la différence des deux grandes villes de l’époque, Kyoto et Osaka, Edo s’est sans cesse étendue comme un centre militaire puissant autour d’une population essentiellement composée de samouraï (et de leurs familles).
Edo est devenue la capitale du gouvernement féodal du shogun Tokugawa Ieyasu. Il siègera dans le château d’Edo, qu’il va entièrement rénover et agrandir. Sous son pouvoir, la ville se développe tellement qu’elle devient rapidement la ville la plus peuplée du monde au XVIIIe siècle. On estime qu’en 1721, sa population dépassait déjà le million.
Après la restauration de Meiji en 1868, le gouvernement choisit de renommer Edo en Tokyo, ce qui signifie la capitale de l’Est. La décision de transférer l’empereur depuis l’ancienne capitale historique, Kyoto, jusqu’à la ville de Tokyo est inédite. C’est pour cela que l’on nomme le règne des Tokugawa, de 1603 à 1868, comme étant la période Edo. Le château d’Edo devient sans surprise la résidence de l’empereur Meiji.
Malheureusement, Edo a été le théâtre de nombreux et virulent incendies. Cela a commencé avec le grand incendie de Meireki en 1657 qui occasionna 100 000 victimes et une très grande partie de la ville a été complètement brûlée. Précisons qu’à cette époque la population ne comportait que 300 000 habitants. Cela signifie qu’en un seul incendie, un tiers des habitants a perdu la vie. Ce terrible événement a d’ailleurs détruit le donjon central du château d’Edo, qui n’a jamais été reconstruit. Surtout, les plans de reconstruction de la municipalité ont tiré conséquence de cette catastrophe : de multiples zones vides ont été aménagées afin de briser les incendies qui se propageaient trop vite. Des rues plus larges ont également été réalisées.
Rien que pour la période Edo il y a eu environ 100 incendies majeurs. Pour la plupart d’entre eux, il est estimé qu’il s’agirait d’accidents de particuliers. Malheureusement, puisque les quartiers ainsi que les habitations sont essentiellement en bois, le feu se propageait rapidement. Rappelons par ailleurs que les habitants se chauffaient traditionnellement avec du charbon de bois.
Séismes et catastrophes
Tokyo est une ville située proche de l’océan et, comme pour le reste du Japon, est exposée à tout un tas de catastrophes naturelles (en plus des mouvements de guerre). Les plus courants sont les séismes (de faibles intensités) ainsi que les typhons. Le plus souvent, ils sont sans danger pour les habitants, mais il arrive que des secousses plus fortes soient à redouter. Voici les catastrophes historiques de la ville de Tokyo dans l’ère contemporaine.
Séisme du Kanto en 1923
En 1923 se déroule le terrible séisme du Kanto. Il a dévasté la quasi-intégralité de la plaine du Kanto et donc Tokyo. Sa magnitude a été estimée à 7,9. Selon le rapport officiel publié en 1926, il y aurait eu 580 397 bâtiments détruits et 141 720 morts. D’autres estimations, comme celle de Thomas Jaggar en 1924, évoquaient un chiffre plus élevé de 400 000 morts.
Plus que les secousses en elles-mêmes, ce sont encore une fois les nombreux incendies qui ont condamnés beaucoup de personnes. Dans le district de Honjo, une foule de 32 000 individus aurait été décimée ! Il y a eu une terrible panique générale dans tous les secteurs de la ville de Tokyo en raison de 88 feux répertoriés.
Comment expliquer que les incendies se sont propagés aussi rapidement ? Bien sûr, la plupart des habitations comportaient une quantité non négligeable de bois dans leurs infrastructures. Mais il ne faut pas oublier qu’au même moment, un typhon près de la péninsule de Noto a contribué à faire propager les flammes. Enfin, le tremblement de terre a été si proche de Tokyo que les accès à l’eau ont été détruits. Il n’y avait pas de possibilité pour éteindre les feux, donc.
Bombardement allié du 9 mars 1945
Alors que le Japon était acculé et refusait de se rendre, les Américains ont jugé nécessaire de saper le moral des Japonais en détruisant d’un seul tenant leur capitale. C’est ainsi que durant la nuit du 9 au 10 mars 1945, un véritable déluge de bombes s’est abattu sur la ville. On parle de 1700 tonnes, un nombre impressionnant qui a nécessité l’emploi de 334 bombardiers B-29.
Des centaines de munitions explosives ou incendiaires ont rasé 30 km² et détruit plus d’un tiers de la ville de Tokyo. En une seule nuit, il est estimé que près de 95 000 personnes ont perdu la vie ! En plus des bombardements, les terribles incendies ont pris de nombreuses vies.
Les bombardements ont ainsi véritablement commencé en février 1945 et vont se dérouler jusqu’à mai. Au total, ce sont 147 000 tonnes de bombes qui auraient été larguées sur la capitale. La capitale japonaise était perçue comme le centre névralgique de l’armement militaire ainsi que de l’économie du Japon, déjà à genoux. L’historien Kenneth P. Werrell explique que ces bombardements sont les plus meurtriers de tous les temps, surpassant Dresde, Hambourg et même Nagasaki.
[…] La capitale du Japon pendant plus de 1 000 ans (de 794 à 1868) est appelée Kyōto (littéralement, « la capitale ») sous différents noms au cours des siècles : Heian-kyō (capitale de la paix et de la tranquillité), Miyako (la capitale) et Saikyō (la capitale occidentale), son nom après la restauration Meiji (1868) lorsque la maison impériale a déménagé à Tokyo. […]