Osaka — Le prisme de Honshū

Osaka

La région de la ville d’Osaka est la deuxième plus grande zone métropolitaine du Japon, après celle de Tokyo. Durant des centaines d’années, elle a été un poumon et un moteur économique de la région du Kansai. Aujourd’hui encore, elle reste très importante. Si vous voyagez au Japon, nous vous conseillons fortement d’y passer quelques jours afin de découvrir les nombreux lieux et édifices de choix.

L’histoire de la ville d’Osaka

Débuts

Les premières traces de l’implémentation humaine, de façon sédentaire, remontent au troisième siècle. L’emplacement géographique du site d’Osaka est particulièrement intéressant pour les populations de l’époque, car la baie permet la construction facile d’un port. Dans une période où les échanges avec les voisins asiatiques chinois et coréens sont incontournables, Osaka prend rapidement de l’importance aux yeux des habitants locaux.

Sans surprise, la ville se construit progressivement et devient une plaque tournante du commerce extérieur et de l’industrie. C’est à partir du troisième siècle que l’on observe les premiers kofun, ces impressionnantes structures funéraires qui sont aujourd’hui associées à la culture de la ville.

Le premier temple bouddhiste du Japon, qui en précédera bien d’autres, est construit en 593 sous le nom de Shi Tenno-ji. Sous l’impulsion du prince Shotoku, c’est aujourd’hui encore le plus vieux temple administré au Japon, même s’il a été reconstruit à de nombreuses reprises au fil des siècles. Il se constitue de plusieurs bâtiments emblématiques dont une pagode à cinq niveaux qui est toujours actuellement visitable. Il est à proximité de la gare de Tennoji, et il est devenu un endroit touristique pour ses multiples objets historiques précieux qui sont encore exposés dans son hall.

Parc Tennoji

Les empereurs japonais ont très vite apprécié la beauté d’Osaka. Entre 390 et 430 après J.-C., on apprend via le Kojiki (recueil des mythes relatifs à la création du Japon) qu’un palais impérial a été érigé à Osumi, ce qui correspond aujourd’hui au quartier Higashiyodogawa. La ville prend un tout autre essor sous l’empereur Tenji (661 – 672) qui fait d’Osaka la capitale impériale du Japon entre le septième et le milieu du huitième siècle. À cette époque, la ville était appelée Naniwa, une appellation qui est toujours utilisée pour les quartiers du centre d’Osaka (Naniwa, Namba, etc.).

Puis, sous l’impulsion d’un autre empereur, la capitale est déplacée à Asuka (préfecture de Nara actuelle) en 655. Osaka demeure une connexion vitale, que ce soit par la terre ou par le commerce maritime avec les voisins asiatiques, principalement la Corée et la Chine.

L’empereur Shomu déclare Osaka (Naniwa) comme nouvelle capitale impériale en 744, ce qui ne va finalement durer qu’une seule année puisqu’en 745, la cour impériale revient à l’actuelle Nara (Heijo-kyo). Petit à petit, le rôle de port commercial majeur du Japon ouvert sur le reste de l’Asie va être repris par des cités voisines. C’est ainsi que l’on observe un léger déclin de l’influence d’Osaka, même si le site reste majeur pour le commerce extérieur nippon.

Moyen-Âge

A partir de 1496, Osaka joue un rôle dans l’histoire religieuse, politique et militaire du pays. Le chef de guerre Oda Nobunaga s’attaquera un siècle plus tard à de nombreuses sectes bouddhistes, dont l’une, Jodo Shinshu, a établi son quartier général dans l’Ishiyama Hongan-ji. Il s’agit d’une forteresse très renforcée qui a abrité les Ikko-ikki, des ligues de prêtres guerriers et de roturiers qui s’opposaient au règne des samouraïs pendant la période Sengoku.

C’est donc en 1570 qu’une période de siège est entamée sur le site de l’actuelle Osaka. Le temple sera rasé une fois que la majorité des moines se seront rendus à l’ennemi. À la place, un château, aujourd’hui principal monument de la ville, sera construit en 1583 par Toyotomi Hideyoshi. Il joue un rôle essentiel dans le siège d’Osaka qui a lieu entre 1614 et 1615.

Du fait de son histoire marchande et de son emplacement géographique toujours privilégié, le site d’Osaka a longtemps été perçu comme le plus lucratif et comme le centre économique du Japon. C’est ainsi que, pendant longtemps, on observait un grand pourcentage de la population appartenant à la classe marchande sur place. Lors de la période Edo entre 1603 et 1867, Osaka devient l’une des principales villes du Japon et retrouve l’intégralité des pouvoirs sur son port.

Toyotomi Hideyoshi

Les seigneurs féodaux locaux, qui se nommaient daimyo, percevaient leur redevance en riz. Puisqu’il y avait énormément de marchands à Osaka, de nombreux entrepôts capables de stocker des quantités gigantesques de riz ont été construits à partir du XVIIe siècle. C’est aussi là un tournant majeur dans l’histoire économique du Japon, puisque les marchands échangeaient du riz contre des pièces ou une forme de reçu, ce que l’on peut considérer comme précurseur au papier-monnaie. Surtout, une caste de marchands ou courtiers en riz émerge progressivement et devient très riche. C’est ainsi qu’Osaka accueille la bourse du riz en 1697 et le premier marché à terme au monde ! Il était alors possible de vendre du riz qui n’était pas encore récolté…

Au XVIIe et XVIIIe siècles, on surnommait la ville d’Osaka le « garde-manger du Japon ». Il faut dire que le commerce était toujours aussi florissant et que les campagnes environnantes se prenaient de passion pour cultiver une agriculture très variée. On trouvait alors des produits prisés comme le riz, l’huile, le coton, le bois et le sel. Ces produits sont presque toujours envoyés par cabotage à Edo qui est alors la capitale du pays.

Une culture artistique et l’arrivée des occidentaux

Costume d’époque Edo et imprimé Ukiyoe, Musée national de Tokyo

En plus d’être un centre économique, Osaka est rapidement devenue un centre de cultures variées. Les célèbres théâtres kabuki et bunraku sont des pièces majeures de l’époque (dans les années 1780). Surtout, les représentations ukiyo-e de la vie à Edo sont des marqueurs de la culture populaire d’Osaka.

Malheureusement, la prospérité ne dure jamais bien longtemps au Japon à cette époque. En 1837, le samouraï de rang inférieur Oshio Heihachiro fomente une insurrection paysanne contre les politiques d’austérité de la ville qui ne souhaite pas soutenir des familles pauvres et souffrantes de la région. Très vite, la rebellion prend de l’ampleur et les historiens s’accordent à dire qu’environ un quart de la ville est rapidement rasé, avant que les responsables shogun ne puissent réprimer la rébellion. Oshio, mis devant le fait accompli, prend la décision de se suicider.

Avant la restauration de Meiji, qui propulsera le Japon dans une ère industrielle et moderne, Osaka, comme la ville de Kobe, s’ouvre au commerce extérieur par le gouvernement du Bakufuen, en janvier 1868. On symbolise traditionnellement la présence étrangère à Osaka avec la colonie de Kawaguchi : 26 parcelles sont ouvertes aux occidentaux ce qui conduira à la construction de 26 quartiers : 13 britanniques, quatre allemands, quatre américains, deux français, deux hollandais et un belge. Aujourd’hui, le seul vestige de cette colonie étrangère et la cathédrale de Kawaguchi.

La restauration de Meiji et le déclin d'Osaka

Promulgation de la Constitution de Meiji par Toyohara Chikanobu.

Comme nous l’avons rapidement évoqué ci-dessus, la restauration de Meiji en 1868 rabats les cartes au Japon. Le pouvoir change de mains, l’économie est remodelée, les acteurs majeurs du pays sont remplacés. Osaka opère en parallèle une mue, passant de capitale économique et financière à un centre à dominance industrielle. La ville en tant que municipalité moderne est officiellement avalisée par une ordonnance gouvernementale en 1889, ce qui confère à Osaka une superficie de 15 km². Il y aura trois expansions majeures de cette taille pour atteindre 223 km². Le développement d’un Japon capitaliste passe désormais clairement par Osaka qui devient le poumon industriel et le centre le plus clairement défini. Certains surnomment alors la ville la « Manchester de l’Orient ».

Nous sommes dorénavant en 1925, et Osaka est la ville la plus peuplée du Japon, et la sixième du monde ! Avec une industrialisation aussi rapide, de nombreux travailleurs immigrés sont attirés dans les usines. Ces derniers étaient principalement des asiatiques, pour l’essentiel des Indiens, des Chinois et des Coréens. C’est ainsi que de multiples communautés étrangères se développent dans certains quartiers de la ville. Certaines grosses entreprises étrangères décident de s’implanter, à l’image de General Motors qui a exploité une usine de 1927 à 1981 pour fabriquer des Chevrolet, des Cadillac, des Pontiac et d’autres véhicules.

Il est particulièrement intéressant de noter que le système politique de l’époque était pluraliste. Les discours d’époque accentuaient essentiellement la promotion de l’industrialisation et de la modernisation à tous les niveaux. On observe notamment que le taux d’alphabétisation était particulièrement élevé, tout comme la qualité du système éducatif qui s’est rapidement développé au sein de la classe moyenne. Au fil des générations, cette dernière va montrer une forte appétence pour la littérature et s’attache à soutenir les arts, qu’ils soient locaux ou nationaux.

À trop vouloir se conformer à des exemples occidentaux, Osaka développe logiquement les mêmes carences. Le chômage et la pauvreté s’installent progressivement dans les couches populaires et on observe la mise en place de nombreux bidonvilles. Le Japon se doit de réagir et le gouvernement municipal décide de l’introduction d’un système complet de lutte contre la pauvreté héritée de certains modèles britanniques. Il est décrété que l’assistance mutuelle tout comme la formation de la famille sont des moyens efficaces pour lutter contre la pauvreté. Surtout, cela permettait de minimiser le coût des programmes d’aide sociale qui coûtaient cher à une nation aussi jeune que le Japon industriel.

Osaka et la Seconde Guerre mondiale

Bombardement-Osaka-WW2

Comme de nombreuses villes japonaises après 1942, Osaka a subi des raids aériens par l’armée de l’air des États-Unis. C’est essentiellement en 1945 que la ville est touchée en son cœur. Par exemple, le 13 mars 1945, pas moins de 329 bombardiers lourds Boeing B-29 participent à un raid aérien sur la ville. Il dure toute une nuit et détruit 65 km de la ville. Le Japon se refusant de signer un armistice, les États-Unis renouvellent les bombardements sur de nombreuses villes, dont Osaka, qui sera attaquée à deux nouvelles reprises en juin 1945 et le 14 août 1945, la veille de la capitulation du Japon.

Osaka fait donc partie, en 1945, de ces multiples villes japonaises qui sont grandement détruites. Sous l’impulsion des États-Unis qui supervisent la reconstruction du Japon, de divers plans urbains sont décrétés pour redonner un souffle à la ville dans les décennies qui suivent la guerre. Grâce à l’assiduité des habitants, Osaka se reconstruit rapidement et la prospérité va même dépasser les niveaux de croissance économique d’avant la guerre. La population d’Osaka va même dépasser les 3 millions d’habitants dans les années 1960 !

Les investisseurs, les hommes d’affaires et les entreprises reviennent peu à peu. Les usines se reconstruisent progressivement, le commerce est relancé dans de nombreux secteurs et le site d’Osaka devient un centre multiculturel et financier majeur de l’après-guerre. Cela est particulièrement avéré entre les années 1950 et 1980, à tel point que l’on surnomme désormais Osaka la « Chicago et Toronto de l’Orient ». Symbole de cette croissance fulgurante, la préfecture de Suita est sélectionnée comme lieu de tenue de l’Exposition universelle de 1970. Le thème retenu est celui du « Progrès et harmonie pour l’humanité ». C’est la première fois qu’une édition a lieu au Japon et plus de 77 pays seront intégrés, pour un total de 64 210 000 visiteurs.

La ville japonaise d’Osaka en chiffres

  • Pays : Japon
  • Région : Kansai
  • Préfecture : Osaka
  • Maire : Ichiro Matsui
  • Code postal : 〒530-8201
  • Population : 2 736 134 habitants (juin 2019)
  • Densité : 12 149 habitants/km2
  • Superficie : 22,21 km² (22 521 ha)

Pourquoi visiter Osaka ?

Quartier-Dotonbori

Osaka est aujourd’hui la troisième plus grande ville du Japon après Tokyo et Yokohama. Elle abrite plus de 2,6 millions d’habitants et elle demeure la capitale économique du pays. Les Japonais apprécient visiter Osaka pour sa gastronomie, son dialecte spécifique du Kansai, sa culture du théâtre et de la comédie. Elle n’est pas très éloignée de la célèbre Kyoto, qui draine la majeure partie des touristes étrangers.

Beaucoup de voyageurs occidentaux passent par Osaka, mais ne s’y arrêtent pas. Il faut dire que le réseau de transport est extrêmement dense, très bien développé et facile d’accès. Cela comprend des aéroports, une gare ferroviaire Shinkansen et un métro toujours aussi propre. Il serait cependant réducteur de considérer la ville d’Osaka comme une simple vitrine technologique et moderne.

En effet, comme nous l’avons dit plus haut dans l’article, la ville héberge le premier temple bouddhique construit au Japon. Il a été régulièrement rénové selon les plans de l’époque afin de lui conférer un état de conservation exceptionnel. D’autres monuments d’époque et des quartiers comme celui de Namba sont à découvrir. C’est pourquoi, si vous voyagez une ou deux semaines au Japon, nous vous recommandons de passer au minimum un à deux jours dans la ville d’Osaka.

Ce qu’il faut voir à Osaka

Le quartier de Namba

Dotonbori

Le quartier de Namba est un quartier qui se situe au sud de la ville. Il est extrêmement animé et il est principalement connu pour la rue commerçante Dotonbori. Le quartier est idéal si vous souhaitez flâner dans de nombreux magasins divers et des restaurants populaires, surtout en soirée.

S’il n’y a pas de monuments du niveau de la tour Eiffel ou de la Tokyo SkyTree, on trouve certaines constructions emblématiques à l’image du marathonien de Glico (au-dessus du canal Dotonbori, voir photo ci-dessus) ou encore d’un gratte-ciel avec une grande roue.

Grande-Roue-Osaka

On pourrait qualifier le quartier de Namba comme une expérience à part entière, qui nous sort parfois même de l’image propre, bien organisée et calme du Japon. L’ambiance est effervescente, avec des bâtiments et des enseignes de toutes les tailles ou les couleurs.

Attention à ne pas faire trop chauffer votre carte bleue : les nombreux magasins, qu’il s’agisse de petits commerces alimentaires proposant par exemple des excellents takoyaki (une spécialité de la ville d’Osaka) ou des magasins souvenirs, sont nombreux dans la rue de Dotonbori. Les tentations seront courantes et vous ferez peut-être partie des millions de personnes qui dépensent, chaque année, des sommes parfois importantes dans ce quartier…

Le quartier de Umeda

Quartier Umeda

Le quartier de Umeda est certes moins populaire que Namba, mais il vaut également le détour. Il se situe au nord de la ville et est tout aussi animé. On y trouve plusieurs centres commerciaux, des complexes hôteliers, des buildings d’affaires et surtout la très grande gare d’Osaka que vous emprunterez certainement pour arriver dans la ville. C’est la quatrième plus fréquentée du monde avec environ 2,3 millions de passagers quotidiens.

C’est une constante dans les villes japonaises : les grandes gares crééent d’elles-mêmes un écosystème commercial environnant. Ainsi, autour des trains, vous trouverez tout un tas de commerce, allant de la simple boutique de proximité à des magasins de luxe. Les nombreuses galeries marchandes, les hôtels de toutes gammes y ont élu domicile et c’est aussi l’occasion pour certains architectes de dévoiler des bâtiments à l’apparence parfois étonnante. Enfin, vous pourrez également faire un tour au parc d’attraction HEP.

Sumiyoshi Taisha

Sorihashi

Ce sanctuaire shinto très important est situé au sud de la ville d’Osaka. Il est l’un des plus anciens des environs, et possède une architecture reconnaissable qui lui procure un caractère vivant, moderne et spirituel. Son histoire remonte à l’année 211 et il se distingue avec un style architectural propre de la spiritualité shinto que l’on nomme sumiyoshi-zukuri. Il attire chaque année des milliers de touristes qui apprécient prendre des photos du magnifique pavillon principal honden qui est classé Trésor National par le pays du soleil levant.

Là encore, l’emplacement actuel ne correspond pas tout à fait à la vision des fondateurs originaux. En effet, le site se trouvait en bord de mer, mais sous l’impulsion progressive des hommes, la terre a gagné du terrain. Cependant, vous ne manquerez pas de voir de l’eau car de superbes canaux sont toujours entretenus. L’un des endroits les plus touristiques est le pavillon Sorihashi que l’on surnomme Taiko-bashi, signifiant le « pont-tambour » (voir photo ci-dessus). Il est nommé ainsi en raison de son reflet qui se voit dans l’eau, ce qui n’est pas sans rappeler la percussion d’un tambour. La couleur rouge orangé rappelle les nombreux Torii de Kyoto et du Japon.

Attention toutefois, l’endroit est particulièrement touristique lors du nouvel an, car de multiples Japonais viennent pour se souhaiter une bonne année. Également, si vous passez entre le 30 juillet et le 1er août, vous serez en plein Sumiyoshi Matsuri, un festival du Jour de la Mer qui attire les foules. D’ordinaire, le lieu est parfaitement adapté si vous visitez seul ou en famille.

Tennoji

Tennoji

L’arrondissement d’Osaka Tennoji se situe au sud-est de la ville japonaise. Il s’organise autour d’un énorme parc de 28 ha et de son temple Shitennojo. Si vous cherchez un lieu de quiétude, c’est un endroit parfait pour s’y reposer. On retrouve là le côté zen du Japon qui manque parfois à la ville d’Osaka.

Les visites sont variées et ne manqueront pas de plaire à tous les membres de la famille : on trouve un jardin botanique, un jardin traditionnel japonais, un temple mythique (l’un des plus vieux de l’archipel), plusieurs monuments religieux et même un zoo.

Le château d’Osaka

Le château d’Osaka

Le très célèbre château d’Osaka se situe dans la partie Est de la ville. Sa construction a débuté en 1583 et s’est achevée en 1597. Le propriétaire initial est Toyotomi Hideyoshi, l’un des trois unificateurs du Japon. Le château et son enceinte ont joué un rôle majeur durant l’unification du Japon au cours du XVIe siècle.

Sa construction est particulièrement impressionnante, car le château repose sur deux plates-formes imbriquées et soutenues par des murs de pierre. À chaque fois, on trouve un fossé, mais aussi un donjon (tenshu) qui comporte cinq niveaux extérieurs et pas moins de huit étages. Ce site historique spécial est l’un des bijoux du Japon et fait désormais office de musée.

Il abrite ponctuellement des expositions sur son histoire, ou sur la vie des principaux personnages qui y ont séjourné, à l’instar du shogun Hideyoshi. Au sommet, la tour vous offre une vue panoramique à 50 m de hauteur qui vaut le détour. Entre avril 2017 et mars 2018, il a accueilli 2,75 millions de visiteurs, ce qui fait de lui l’un des monuments les plus visités du Japon.

Le parc du château vaut le détour, car il comprend diverses installations culturelles et sportives que vous pourrez essayer. On trouve notamment un terrain de base-ball, une piste pour le jogging, des jardins pour s’y balader et un incroyable bosquet de pruniers qui contient 1270 arbres de plus de 200 espèces différentes. C’est également un excellent endroit pour le hanami, comme l’on observe plus de 3000 arbres de variétés somei yoshino et yama-zakura.

Le musée des arts traditionnels de Sakai

Au sud d’Osaka, dans le Kansai, on trouve le musée des arts traditionnels de Sakai. Il est particulièrement apprécié des Japonais pour sa mise en avant des savoir-faire artisanaux de la ville de Sakai. Cette spécificité locale propose de nombreux ateliers pratiques pour découvrir « manuellement » les activités antiques de la région. Bien sûr, vous trouverez également des expositions à parcourir ainsi que de multiples boutiques de souvenirs.

Sakai est très facilement accessible en train depuis Osaka. Cette ville périphérique est idéale pour y passer la journée seule ou en famille. L’aspect le plus important reste la coutellerie qui attire chaque année des milliers de chefs de cuisine japonais qui viennent se fournir. En plus de cette maîtrise de la métallurgie, les forgerons de Sakai ont développé une expertise de la bicyclette et ont commencé à en produire massivement à partir du XXe siècle.

Le musée des couteaux vous dispensera une culture historique remontant à l’époque Heian (794 – 1185) pour vous expliquer l’origine de la production locale de sabre qui répondait au besoin vif d’armement du pays. Une fois venu le temps de la paix et de la prospérité avec l’époque Edo (1603 – 1868), les forgerons se spécialisent dans la coutellerie et deviennent de véritables références locales. En accédant au deuxième étage du bâtiment, vous découvrirez diverses lames toutes plus impressionnantes les unes que les autres : celle réservée à la découpe du ton, nommée maguro-bocho, mesure 150 cm !

On vous recommande également de goûter à l’algue kombu qui est spécialement traitée : on la sèche et râpe dans de très fines proportions avec un couteau spécial nommé Oboro kombu. Vous pouvez aussi vous essayer aux carpes koinobori qui symbolisent la fête des garçons en mai et qui ne sont certes pas comestibles, mais qui méritent votre attention. Ce sont des objets fabriqués manuellement par les artisans locaux, et qui sont souvent peints à la main.

Les autres choses à faire à Osaka

Vie-Urbaine-Osaka

Si les emplacements énumérés ci-dessus ne vous ont pas séduit, il existe bien d’autres attractions dans la ville et dans la région. Par exemple, vous pouvez visiter le musée national d’art (NMAO), le musée d’histoire locale de la ville, le musée de la monnaie ou encore le musée du ramen Momofuku Ando.

Si vous êtes en compagnie d’enfants (ou que vous appréciez les espèces aquatiques), nous vous recommandons de faire un tour à l’aquarium Kaiyukan qui est l’un des plus grands du monde. Enfin, n’oubliez pas que le parc d’attraction Universal Studios Japan est également à Osaka. Depuis quelques années, une section dédiée à l’univers de Mario et de Nintendo a ouvert.

Les spécialités culinaires d’Osaka sont essentiellement des omelettes japonaises (okonomiyaki), les pâtes épaisses udon et tofu frit (kitsune udon) et des sushis locaux en carrés (osaka zushi). Les barres de céréales à base de millet (iwa okoshi) sont produites à Osaka depuis 1185 et ont donc plus de huit siècles d’histoire. Vous pouvez aussi vous essayer aux morceaux de poulpe (takoyaki) agrémentés de gingembre mariné et d’oignons verts qui sont mélangés dans un moule spécial. Toutes les spécialités locales sont facilement accessibles dans les nombreux points de restauration que vous découvrirez en vous baladant dans les rues.

Food-Street-Osaka

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