Les distributeurs automatiques au Japon
Les distributeurs automatiques au Japon sont des machines qui permettent d’obtenir des biens, sans intervention humaine et en libre-service, grâce aux techniques d’automatique. Elles sont appelées Jidōhanbaiki (自動販売機), bien qu’elles soient couramment abrégées en jihanki (自販機). Le pays du soleil levant en compte plusieurs millions, particulièrement dans les grandes villes comme Tokyo. Découvrons ensemble toutes la diversité, l’aspect insolite et l’histoire des distributeurs automatiques japonais.
Statistiques
Le plus grand nombre de distributeurs automatiques au Japon de tous les temps remonte à l’année 2000, avec 5,6 millions de distributeurs en service. C’est un pic historique qui n’a jamais été reproduit depuis. Mis bout à bout, ces automates ont généré un chiffre d’affaires de 7 000 milliards de yens, ce qui correspond à environ 70 milliards d’euros de l’époque.
Puis, peu à peu, avec l’émergence des konbini (les magasins de proximité japonais), l’intérêt des distributeurs automatiques a baissé. Les dernières estimations, établies fin 2017, tablent sur à peu près 4 271 400 distributeurs automatiques au Japon. La chute est malheureusement persistante, puisqu’il y avait en 2013 quelque 5 094 000 distributeurs automatiques. Cela représentait, à cette époque, une machine pour 25 habitants.
Si on doit comparer avec l’autre grand pays des machines automatiques, les États-Unis, le Japon se positionne désormais à la deuxième position. En 2017, il y avait 6 450 900 distributeurs aux États-Unis. Toutefois, il faut rappeler que les populations ne sont pas comparables (331 millions d’habitants pour les États-Unis contre 125 millions au Japon) tout comme la superficie totale (9,8 millions de km² aux États-Unis contre 377 000 km² au Japon).
Malgré leur déclin avéré, les machines automatiques au Japon restent populaires, notamment parmi la jeunesse. Des dizaines de sortes différentes ont peu à peu émergé. Cependant, ce sont bien les boissons qui restent les plus populaires. La dernière étude de 2017 avance que 57 % des machines automatiques au Japon sont des distributeurs de boissons. Il y aurait entre 40 % et 50 % des boissons totales vendues au Japon qui le seraient par le biais de ces distributeurs !
Origine et histoire
Dans le monde
Bien que l’on associe aujourd’hui le distributeur automatique à l’électronique, à une vitrine rétroéclairée et à des biens de la culture populaire comme le soda américain, l’origine remonte à loin, très loin. En fait, on estime que le premier distributeur automatique du monde a vu le jour au premier siècle, c’est-à-dire durant la période romaine de l’Égypte ! Un certain Héron d’Alexandrie a réussi la prouesse de créer une machine automatique monnayeur.
Cet éminent ingénieur et mathématicien grec a construit tout un système qui permettait l’écoulement « d’eau bénite » lorsque l’on introduisait une drachme (une pièce de monnaie) dans un vase percé d’une fente. Nous sommes donc sur le même processus de fonctionnement que les machines contemporaines. Mais finalement, cette intervention resta locale et régionale, et ne fut bien évidemment pas reproduite en série.
Il faut attendre la période de développement intense de l’Angleterre au XVIIe siècle pour que l’invention soit remise au goût du jour. Des machines, toujours basées sur le même système, mais néanmoins considérablement améliorées, sont produites en plus grand nombre. Elles sont ensuite exportées aux quatre coins de l’Europe ainsi qu’en Amérique du Nord. Le succès est au rendez-vous et le distributeur automatique se démocratise.
Au Japon
Dans le cas du Japon, puisque c’est bien le sujet de cet article, le premier distributeur automatique est breveté en 1888 par l’inventeur Tawaraya Takashichi. Le principe reste le même : on introduit une pièce de monnaie et en échange, on récupère un bien. Pour le pays du soleil levant, il s’agissait d’une machine à ventes de cigarettes.
Mais seulement 16 ans plus tard, le concept trouve un regain de popularité lorsque des distributeurs automatiques en bois sont construits. Cette fois-ci, les paquets de cigarettes sont troqués contre des timbres-poste et des cartes postales. La population est d’abord séduite par le concept, mais elle est ensuite refroidie par la fiabilité de l’appareil qui ne permet pas une exploitation commerciale.
Il faut donc attendre 1938 pour qu’un plus grand nombre de machines soit mis en service dans le reste du pays. C’est encore une fois les timbres postaux qui sont les plus populaires, et pour l’heure, il n’existe pas de distributeurs automatiques de boissons comme c’est le cas aujourd’hui.
Il convient toutefois de relativiser : avant la Seconde Guerre mondiale, la production industrielle des machines automatiques est très limitée. Elle n’est même pas effective au Japon. Il faut donc attendre l’occupation de l’archipel par les forces américaines, après la défaite de 1945, pour que les grosses entreprises japonaises se décident à investir dans les chaînes d’assemblage de machines automatiques. C’est le cas, dans la deuxième moitié des années 60, avec la fameuse année 1967. La société nationale des chemins de fer de distributeurs automatiques de billets de train est lancée en grande pompe.
Les terribles pertes humaines durant la guerre, en particulier les hommes en âge de travailler, ont porté un coup dur à la reconstruction du Japon. On manquait de main-d’œuvre, et l’installation d’automates en série permettait de combler cette carence momentanée. De plus, à mesure que les décennies défilaient, l’économie du Japon explosait, ce que les Occidentaux nomment une période de boom économique.
Les machines automatiques ont aussi l’avantage de perfectionner le service, avec une marge de manœuvre réduite, une fiabilité améliorée et une disponibilité permanente. Il est possible d’aller s’offrir son paquet de cigarettes à 12 heures, à 20 heures, ou à 4 heures du matin. Le coût du travail est également contenu, puisque seuls les frais d’installation et d’entretiens sont à prévoir pour une machine.
Coca-Cola, en particulier, déboule au Japon dans les années 1960 et 1970. L’entreprise reprend le modèle américain et multiplie le nombre de distributeurs automatiques.
D’après les études, à partir de l’année 1999, le Japon est doté de quelque 5,5 millions de distributeurs automatiques en service sur l’ensemble du territoire. Le pays figure en tête des pays dans lesquels le taux de pénétration d’automates est élevé, devant les États-Unis. Lorsqu’on voyage, c’est un véritable atout, car on peut trouver de quoi se ravitailler même dans les endroits les plus reculés.
Un quadrillage géographique
Nous l’avons vu dans la première partie de cet article, mais les machines automatiques restent très présentes sur le sol japonais. On en trouve un peu partout au pays du soleil levant, si bien qu’une machine n’est jamais bien loin de là où l’on se trouve, même en campagne ou sur le mont Fuji. Ce sont des points de vente très utiles et pratiques qui proposent de l’alimentation, des boissons, des cigarettes, des préservatifs, des potages, du café, etc.
Ces machines représentent un chiffre d’affaires de plus de 5 000 milliards de yens. Il y a donc encore de l’investissement de la part des entreprises et des clients. Elles ont peu à peu été remplacées par les magasins de proximité, mais elles restent essentielles dans le quotidien de nombreux Japonais. Vous avez certainement déjà vu une scène dans un manga, un anime ou un drama où le protagoniste va se restaurer à la machine automatique de son lycée ou de sa société.
Les entreprises continuent d’investir dans les distributeurs automatiques, car ce sont des machines efficaces pour un prix réduit. Cela coûte bien moins cher qu’un magasin conventionnel, et ce n’est pas étonnant : l’espace est plus restreint, la consommation est moindre. On débourse moins d’énergie et de monnaie pour alimenter le fonctionnement de cet espace et du personnel. Les frais de location sont toujours bien moins élevés que le loyer d’une boutique, qui peut être incroyablement élevé dans certains endroits du Japon. Les employés ainsi que toutes les dépenses courantes comme l’eau, le chauffage ou l’électricité sont infimes. L’économie est donc considérable.
Un succès logique
La popularité toujours considérable des distributeurs automatiques repose sur trois grands principes simples au Japon : l’aspect pratique, la fiabilité et la simplicité. On peut en trouver à tout moment de la journée dans des parcs d’attractions, des immeubles de bureaux, le long des rues et des routes, dans un parking, dans un métro, dans une campagne. Il y en a encore aujourd’hui plus de 5 millions, selon l’Association des fabricants de distributeurs automatiques du Japon. Ne perdons pas de vue que le Japon est un pays dont l’espace est extrêmement limité, avec seulement 2 % du territoire qui serait habité.
Le côté pratique de la machine est parfait pour les Japonais pressés. Le rendement est efficace, les problèmes d’exploitation sont rares et les transactions se font en une poignée de secondes. Les distributeurs automatiques jouent un rôle important dans la société, notamment dans les tâches quotidiennes. Il est bien plus simple et rapide d’acheter un journal, un sandwich ou un café de cette façon.
Le succès peut aussi s’expliquer avec la diversité des produits proposés. Nous le verrons en détail dans la rubrique ci-dessous, mais on trouve des distributeurs pour acheter presque tout. Il y a de l’alimentaire, des vêtements, des accessoires, des produits de beauté ou des éléments insolites. Bref, de quoi satisfaire la curiosité, mais aussi les besoins de tout le monde.
L’innovation technologique qui a toujours épousé les machines automatiques du Japon est sans doute le facteur qui explique une telle longévité depuis 50 ans. Aujourd’hui, cela se traduit notamment par des caméras qui sont capables de vous suggérer des plats en fonction de votre profil (reconnaissance faciale), mais aussi et surtout par des modes de paiement variés, des compatibilités avec votre permis de conduire, votre carte de transport pour payer ou encore l’utilisation du téléphone portable.
Enfin, les machines automatiques sont abordables. Tous les Japonais (mais aussi les étrangers) sont conscients de la petite dépense à laquelle ils vont s’exposer lorsqu’ils se rendent à une machine automatique. Il est rare qu’un produit coûte plus de 1000 ¥, bien que cela existe pour des distributeurs avec des denrées plus rares. C’est pourquoi c’est devenu une véritable habitude, en particulier chez les plus jeunes, d’aller régulièrement entre amis à la machine automatique du coin pour se procurer une petite boisson rafraîchissante. Les fabricants de machines automatiques en sont conscients et n’hésitent pas à proposer des produits à acheter « pour une pièce », ce qui renvoie à une pièce de 100 ¥.
D’ailleurs, les distributeurs automatiques sont l’un des symboles de la sécurité dans l’archipel. Ils sont rarement les cibles de vol ou de vandalisme. Cela explique en partie leur succès, si on fait la comparaison avec les sociétés européennes où les gens ne se gênent pas pour envoyer un coup d’épaule dans l’automate dès qu’un objet est en fragile équilibre. Au Japon, les mentalités sont différentes. Même dans les coins reculés, on respecte habituellement les distributeurs automatiques et surtout les personnes qui les entretiennent. Ce sont des services que l’on met à la disposition de tous, alors autant en profiter et les faire perdurer.
Une grande variété
Le distributeur automatique est un concept simple, mais qui fonctionne particulièrement bien au Japon. Cela tient du fait que les sociétés exploitantes ont su renouveler le concept au fil des années pour s’adapter aux époques.
Certaines catégories sont développées en détail par la suite de l’article, mais voici une liste d’exemples de distributeurs automatiques que l’on peut trouver au Japon. Comme vous le constatez, il y a du choix…
- Distributeurs de boissons
- Distributeurs de tampons (hanko)
- Distributeurs de café en gobelet
- Distributeurs de billets de train
- Distributeurs de cartes de visite
- Distributeurs de papier toilette
- Distributeurs de tabac
- Distributeurs de plats préparés
- Distributeurs de T-shirts
- Distributeurs de stickers
- Distributeurs de plats surgelés
- Distributeurs de bière et saké (alcool)
- Distributeurs de barres énergisantes
- Distributeurs de fruits (notamment des bananes)
- Distributeurs d’accessoires pour enfants
- Distributeurs de piles
- Distributeurs de journaux
- Distributeurs de sex-toy
- Distributeurs de préservatifs
- Distributeurs de parapluies
- Distributeurs de cartes téléphoniques
- Distributeurs de DVD
- Distributeurs de masques
Boissons
Les modèles les plus simples présentent des boissons comme de l’eau, du soda, des potages ou du café. Il existe aussi certains exemplaires où l’on peut se procurer des boissons alcoolisées et notamment de la bière et du saké.
Les distributeurs de boissons les plus communs proposent une belle palette de variétés. On peut se procurer des boissons fraîches, des boissons chaudes, des canettes, des bouteilles, des goûts exotiques… quelques modèles de machines proposent du café fraîchement moulu, du jus de fruits frais avec des glaçons, bref, de quoi contenter toutes les humeurs, matin comme soir.
Alimentaire
D’autres machines sont un peu plus sophistiquées et proposent de l’alimentaire, notamment dans les gares. On peut se procurer des snacks, des pizzas ou des glaces. Il y a aussi les modèles qui possèdent des facultés de préparation. Ces dernières sont très pratiques à utiliser au quotidien : on peut notamment ajouter de l’eau chaude à un plat lyophilisé. Les amateurs de nouilles instantanées sont comblés de cette façon. Une variante vous permet de réchauffer votre mets à l’aide d’un four à micro-ondes intégré. Souvent, on peut se procurer des plats surgelés à proximité, ou dans la machine même. C’est l’occasion de déguster de délicieuses pommes de terre frites ou des plats plus occidentaux comme des burgers.
Il ne faut pas oublier les zones en marge des métropoles, qui sont tapissées de machines automatiques. Ces points de vente sont cruciaux dans le maillage géographique du pays, car ils permettent de se procurer des produits frais comme des œufs, des fruits ou même des ustensiles de cuisine. Les magasins de proximité de type konbini sont très répandus au pays du soleil levant, mais ils restent concentrés dans les grandes agglomérations. Les villes plus modestes n’en possèdent pas des centaines, si bien que la présence d’un distributeur automatique est souvent justifiée.
Mais cela ne représente que la face immergée de l’iceberg. On trouve des distributeurs automatiques qui sont encore plus élaborés, et qui permettent d’aller plus loin. Souvent, le prix est deux à trois fois plus cher. Mais cela en vaut-il la peine ? Il est parfois possible de se confectionner du riz au curry avec des légumes au vinaigre, directement dans une machine. On peut aussi réclamer un plat sur-mesure en sélectionnant soi-même ses ingrédients, la cuisson, la sauce… Mais comment cela est-il possible ? Les automates sont de plus en plus sophistiqués et permettent de nous cuisiner des plats sur mesure.
Carte SIM
En voilà un concept que nous ne connaissons pas en France. Les distributeurs automatiques de carte SIM sont arrivés au Japon depuis 2015. Ils permettent de se procurer en anglais, en chinois ou en japonais des cartes SIM à insérer dans son téléphone une fois au Japon. Cela permet d’éviter les services à l’aéroport et de ne jamais tomber en rade de réseau. Les explications sont souvent fournies dans plusieurs langues, bien que le français ne soit pas toujours au menu.
Il vous suffit de passer commande aux distributeurs automatiques pour obtenir votre carte SIM qui tombe. Vous n’avez qu’à l’insérer dans votre téléphone, ou bien dans le combiné que vous avez loué, et le tour est joué. Une interface se lance, vous effectuez quelques paramètres et vous pouvez vous connecter au réseau Internet très efficace du Japon.
Le plus important est de faire attention à la durée de location de la carte SIM et à la quantité de données mobiles dont vous allez disposer. Il est possible de faire du hors-forfait, bien que cela soit bloqué dans la plupart des cas. Nous vous recommandons de bien lire l’écran d’informations sur toutes les procédures à respecter, pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Si vous restez dans les grandes agglomérations comme Tokyo ou Kyoto, vous n’avez pas vraiment de souci à vous faire. Mais si vous voyagez dans l’arrière-pays, assurez-vous d’avoir fait le bon choix pour ne pas tomber en panne au mauvais moment…
Cigarettes
La cigarette est de moins en moins populaire au Japon, mais les distributeurs automatiques sont toujours présents. Toutefois, ils sont soumis à des restrictions et tout le monde ne peut pas y faire des emplettes. Il est nécessaire d’apposer sur le lecteur électronique une carte d’identification TASPO. Celle-ci est largement répandue au Japon puisqu’elle est obligatoire depuis l’année 2008.
Les autorités nipponnes ont progressivement respecté des mesures de plus en plus strictes pour lutter contre l’achat de tabac par les mineurs. Les modèles de distributeurs automatiques les plus récents vous permettent d’utiliser d’autres méthodes d’authentification comme un permis de conduire japonais. Il ne faut pas trop tabler sur votre permis de conduire français, car il ne fonctionnera pas, sauf si vous l’avez fait traduire de façon officielle.
Distributeurs insolites
Les machines automatiques sont de plus en plus insolites au Japon, afin de séduire la clientèle étrangère, mais aussi une partie des jeunes japonais. On peut notamment se procurer des sceaux personnels, les fameux hanko. On peut aussi se créer des cartes de visite sur mesure ou même acquérir des couches jetables pour un nouveau-né. Il y a de tout, les propositions se multiplient, en particulier dans les grandes villes et les quartiers de Tokyo.
Les propriétaires d’animaux de compagnie seront d’ailleurs séduits. On peut trouver des modèles de distributeurs qui fournissent des chapeaux pour votre compagnon félin ou des ensembles de toilettage pour les petits chiens. On peut aussi s’équiper en colliers, en laisses ou en harnais.
Le textile n’est pas oublié puisqu’il est possible de s’offrir des chemises, des cravates, des sous-vêtements ainsi que des ensembles dans un distributeur automatique. Et comme il faut de tout pour faire un monde, on trouve aussi des distributeurs automatiques d’origami. Le plus connu situé près de Nikko. L’initiative est particulièrement bienvenue, parce que ses créations ont été réalisées par des personnes handicapées. De cette façon, on peut les soutenir financièrement.
Dans les temples bouddhistes ou les sanctuaires shintoïstes, des distributeurs automatiques sont parfois placés à proximité. On peut s’offrir des petites amulettes, des tablettes ou des messages symboliques pour se souhaiter la bonne fortune par exemple.
Un peu plus extrême : les distributeurs automatiques d’insectes. Il y en a quelques-uns au Japon, en particulier dans les agglomérations. Contre quelques centaines de yens, on peut se procurer des modèles de tarentules, de scorpions, de criquets ou de scarabées. Ce sont des petites friandises qui sont tout à fait comestibles dans la plupart des cas. Nous en avons d’ailleurs trouvé un dans la gare d’Ueno !
Dans un registre plus ordinaire, mais tout aussi efficace, de nombreuses machines automatiques vous proposent des biens et des outils du quotidien. Les rues de Tokyo, notamment, proposent des séries de points de vente qui commercialisent des parapluies, des tickets de transport, des laissez-passer pour des visites de monuments, des magazines, des jouets, etc. Les employés de bureau qui passent la nuit au travail peuvent ainsi trouver tout le nécessaire pour se changer au même endroit. Bref, les propositions ne manquent pas.
Les évolutions permanentes
Au Japon, la principale caractéristique des machines automatiques est que ces dernières ont toujours su évoluer pour s’adapter à leur époque. Par exemple, en 2022, on observe de nombreuses recherches qui s’attachent à rendre les automates plus écologiques. Durant les deux dernières décennies (1991 à 2012), la consommation annuelle d’électricité et des machines a diminué de plus de 70 %.
Cette prouesse a été réalisée en plusieurs étapes : un double plan de réduction et un double plan de désignation.
- Plan de réduction : le premier, entre 1991 et 1996, a permis de réaliser une économie de 20 % sur la consommation électrique par distributeurs automatiques de canettes et de bouteilles. Le deuxième plan de réduction s’est déroulé entre 1996 et 2001. Le but a été de réduire de 15 % la consommation électrique par distributeurs automatiques de boissons.
- Plan de désignation : le premier s’est déroulé entre 2000 et 2005. L’objectif a été d’atteindre une réduction de 37,3 % (correspondant à la moyenne de l’industrie) pour la réduction de la consommation d’énergie par distributeurs automatiques de boissons en canette et bouteille. Le second plan s’est déroulé entre 2005 et 2012 et a permis d’atteindre la norme exigée en matière de consommation d’énergie des machines.
Quelques processus ont été introduits depuis une dizaine d’années. Par exemple, certaines machines disposent d’un programme permettant de stopper ou de réduire le refroidissement des boissons aux heures de pointe. D’autres préfèrent employer la chaleur produite par le système de refroidissement afin de chauffer des boissons chaudes.
Les machines automatiques au Japon servent aussi comme relais pour diffuser des messages lors des catastrophes. Des fonctions d’assistance sont développées pour réagir en cas de tremblement de terre. Des batteries de secours sont installées sur certains modèles afin de pouvoir fonctionner même en cas de coupure de courant. Les propriétaires des machines les plus sophistiquées ont la possibilité de fournir des boissons gratuitement ou d’afficher des messages sur l’écran digital.
De façon un peu plus insolite, un distributeur automatique a été créé à la suite du tremblement de terre en 2004 comme ration d’urgence. Il propose trois goûts différents (chocolat, nature et érable) de pain en conserve. On peut aussi se procurer des ramens. Dans la même lignée, il existe des distributeurs de soupe de poisson. On peut s’acheter des bouillons à base de champignons, de bonites séchés ou de poissons volants.
La pandémie de coronavirus en 2020 a poussé les industriels à s’adapter en conséquence. Les industriels ont su réagir en proposant des lingettes désinfectantes, des masques ou du liquide hydroalcoolique pour les clients. Il est possible de se fournir en plans et en cartes de restaurants des alentours directement depuis sa machine automatique en les recevant sur son téléphone portable.
Depuis déjà une dizaine d’années, les modèles de machines ont délaissé les boutons manuels au profit d’un écran tactile. Les modèles les plus récents (distributeur de la gare de Shinagawa à Tokyo) sont équipés d’une caméra qui vous suggère automatiquement des plats, des boissons ou des services en fonction de votre âge et sexe. Heureusement, il est possible d’ignorer cette initiative, mais cela illustre bien la direction moderne qu’a embrassée le distributeur automatique au Japon.
C’est avec un grand plaisir que j’ai lu vôtre article sur les distributeurs automatiques au Japon sur ce je voudrai connaître s’il ya les distributeurs en occasion et neuf
Les différents prix
Je voudrai monter un projet de distributeurs dans mon pays
(GUINÉE CONAKRY OUEST AFRIQUE.
Merci beaucoup