Mont Fuji — Le symbole du Japon

Le Mont Fuji, culminant à 3776 m, est la plus haute montagne volcanique du Japon et un symbole national incontournable. Situé à environ 110 km à l’ouest de Tokyo, près de la côte pacifique, son sommet enneigé et sa beauté symétrique en font un emblème du pays du soleil levant. La montagne, qui se trouve dans les préfectures de Yamanashi et de Shizuoka, a une superficie totale de 960 km² et attire plus de 30 millions de visiteurs chaque année.

Reconnu comme l’un des sites les plus importants du patrimoine mondial de l’UNESCO, le mont Fuji est également un point de repère pour de nombreuses préfectures japonaises. La région environnante, densément peuplée, pose des défis en cas d’éruption soudaine, d’autant plus que la montagne est toujours considérée comme active par les géologues. Sa dernière éruption remonte à 1707. Si vous prévoyez de visiter le Japon, vous trouverez des conseils utiles pour visiter le Japon en deux semaines. Le mont Fuji n’est pas seulement un site touristique prisé ; il est aussi une icône culturelle, attirant environ 400 000 grimpeurs chaque saison estivale.

Sommaire

Pourquoi le mont Fuji est célèbre ?

Mont-Fuji-Cercle
Le Mont Fuji est parfois surprenant !

Le mont Fuji est principalement célèbre en raison de son importance culturelle aux yeux des Japonais. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en reconnaissance de sa valeur « d’objet de foi et source d’art » en juin 2013. Les Nippons considèrent cela comme un événement très marquant de leur histoire contemporaine, car il s’agit d’une reconnaissance internationale de la vision japonaise de la nature et de la culture. Elle a trouvé une signification religieuse et artistique dans les activités naturelles du mont Fuji.

Les Japonais admirent cette montagne depuis l’Antiquité. À la fin de l’époque Heian (794 – 1185), le culte de la montagne et le bouddhisme ésotérique ont été combinés. L’activité éruptive s’est calmée à ce même moment et l’emplacement est devenu un lieu de « Shugendo » (ascèse en montagne). De nombreux pratiquants ascétiques ont commencé à se rassembler sur les flancs du Fuji. Pendant la période Edo, la montagne est devenue le sujet de plusieurs tableaux. Les peintres impressionnistes européens comme vendre coques et monnaies ont également été très influencés par les représentations du mont Fuji.

Au Japon, le mont Fuji est le site touristique le plus populaire, aussi bien pour les touristes japonais qu’étrangers. Chaque année, plus de 400 000 personnes gravissent son sommet, principalement pendant les mois chauds de l’été.

Les refuges situés sur la route de la montagne accueillent les randonneurs et leur offrent des rafraîchissements, des fournitures médicales de base et un espace pour se reposer. Si vous n’êtes pas habitués à ce genre d’excursion, on vous recommande chaudement d’en profiter à chaque occasion. Voyez l’ascension comme un marathon plutôt qu’un sprint.

Un grand nombre de personnes commencent l’ascension du Mont Fuji la nuit, afin de mieux profiter du lever du soleil depuis le sommet. Il faut dire que le Japon est surnommé le pays du soleil levant. Le lever de soleil du Mont Fuji a d’ailleurs un nom particulier, le Goraiko.

Une importance culturelle

Aussi curieux que cela puisse paraître, on ne connaît pas l’origine du nom de la montagne. Celui-ci apparaît pour la première fois sous le nom de Fuji no Yama dans Hitachi no kuni fudoki (713 ap. J.-C.), un document officiel ancien. La théorie veut que le nom soit dérivé d’un terme Ainu signifiant « feu », associé à san, le mot japonais pour « montagne ».

En revanche, les idéogrammes (kanji) utilisés aujourd’hui pour écrire Fuji évoquent plutôt un sentiment de bonne fortune ou de bien-être. Actuellement, les Japonais désignent généralement la montagne sous le nom de Fujisan. Les visiteurs étrangers ont la fâcheuse tendance à l’appeler le mont Fujiyama. C’est une erreur de lecture des idéogrammes japonais (kanji).

Depuis au moins le VIIe siècle, le mont Fuji est un site sacré pour les pratiquants du shintoïsme. De nombreux sanctuaires shinto sont disséminés au pied et à l’ascension du Mont Fuji. Ils honorent les kami, les divinités surnaturelles de la foi shintoïste.

Le kami du mont Fuji est la princesse Konohanasakuya, dont le symbole est la fleur de cerisier. La princesse Konohanasakuya possède toute une série de sanctuaires, appelés sanctuaires Segen. Ceux-ci se trouvent principalement à la base et au sommet du mont Fuji, mais il en existe plus de 1 000 dans tout le Japon.

L’apparence du mont Fuji varie en fonction du temps, de la position du soleil et de l’endroit d’où vous le regardez. Sa grâce majestueuse, elle, ne change pas. C’est un authentique trésor du monde aux yeux des Japonais. Ces derniers lui accordent une place particulière dans leur cœur. Ce n’est pas seulement en raison de sa beauté. La montagne est estimée comme un lieu de prière à part entière avec des qualités mystiques appropriées. De véritables convictions traditionnelles entourent le Fuji.

Les religions monothéistes occidentales croient à la création de l’Univers par les mains de Dieu. Tout est sous son contrôle, y compris les montagnes. Au Japon, la pensée est tout à fait différente. Une nature généreuse indique essentiellement la présence de divinités shinto et bouddhiste. Les montagnes sont considérées comme des kami (des divinités). La plus haute montagne du Japon s’élève près du principal axe de circulation entre Tokyo et Kyoto. Ainsi, les aventuriers percevaient systématiquement le mont Fuji durant leur périple.

À l’époque d’Edo (1603 – 1867), la route nationale Hakone Hachiri a été érigée le long d’une partie de ce couloir. Elle est devenue l’itinéraire par défaut pour obtenir de belles vues du mont Fuji. Ce gigantesque volcan endormi est à la fois un objet de vénération et un véritable élément qui satisfait notre désir de vagabonder dans une nature magnifique. Il est probable que le tracé de l’ancienne route Hakone Hachiri ait été choisi à dessein pour permettre aux voyageurs de profiter de cette expérience. Les œuvres d’art et en particulier les estampes japonaises ukiyo e ne manquent pas de mettre en valeur la superbe montagne à travers des représentations de pèlerinage.

Avec sa forme conique gracieuse, le mont Fuji est devenu célèbre dans le monde entier et est considéré comme le symbole sacré du Japon. Chez les Japonais, il existe un sentiment d’identification personnelle avec la montagne et, chaque été, des milliers de Japonais se rendent au sanctuaire situé sur son sommet. La série de gravures sur bois intitulée « Trente-six vues du mont Fuji », réalisée par Hokusai et publiée entre 1826 et 1833 est certainement sa représentation la plus diffusée.

De quand date la naissance du Fuji-san ?

Le mont Fuji, contrairement à d’autres montagnes japonaises, est relativement jeune dans son origine géologique. Sa formation a commencé il y a environ 25 000 ans, et il a atteint sa forme actuelle environ 8000 ans avant notre ère. Cette jeunesse géologique contraste fortement avec son riche héritage culturel et spirituel.

Situé dans une région qui a été densément peuplée depuis l’âge de pierre, et ayant connu une activité fréquente jusqu’à sa dernière éruption en 1707, le mont Fuji occupe une place centrale dans la mythologie et la spiritualité japonaises. Il est entouré d’un vaste et ancien ensemble de légendes et de croyances qui reflètent ses origines mystiques.

Au fil des siècles, le mont Fuji a été vénéré comme étant la demeure de diverses divinités. À l’origine, il était associé à un dieu du feu, puis à une déesse shintoïste des arbres. Avec l’influence du bouddhisme, il est devenu identifié comme la demeure de Dainichi Nyorai, le Bouddha de la sagesse toute lumineuse, ajoutant ainsi une autre couche de signification à cette montagne emblématique.

Composition

Le mont Fuji est un grand volcan composite de type strato-volcan. Il se compose d’une alternance de matériaux pyroclastiques et de coulée de lave. Les matériaux pyroclastiques comprennent des particules fragmentées de différents diamètres, comme de la poussière (<0,25 mm), des cendres (entre 0,25 et 2 mm), des lapilli ou des petites pierres (entre 2 et 64 mm). Le magma contient des gaz, si bien que lorsqu’il arrive à la surface, ils se dilatent plusieurs fois en réponse à la pression subite. Cela produit des roches vésiculaires très poreuses. Les matériaux volcaniques peuvent être de bons réservoirs qui absorbent et emmagasinent des eaux de pluie et de fontes des neiges sous forme d’eau souterraine et les libérent sur une longue période. Les connaissances hydrologiques concernant le mode d’apparition de l’eau, la capacité de stockage et le bilan hydrique dans un terrain volcanique permettent d’évaluer le potentiel hydrique de ces réservoirs.

La région du mont Fuji présente trois zones climatiques distinctes :

  • tempérée et humide en dessous de 1600 m ;
  • subalpine dans la partie moyenne ;
  • alpine au-dessus de 2500 m d’altitude.

La température diminue de 0,60° à chaque augmentation de 100 m d’altitude selon l’agence météorologique japonaise en 2011. Si on exclut certaines parties de l’été, la température moyenne mensuelle au sommet est presque toujours inférieure au point de congélation. La moyenne annuelle est de 7,10°. Au sommet de la montagne, les températures les plus élevées et les plus basses enregistrées ont été de 17,80° et -38° en août 1942 et février 1981. Les précipitations annuelles dans la région varient de 2750 à 3000 mm sur le versant est. Les versants nord sont moins humides avec seulement 1500 à 2000 mm de précipitation.

La plupart des précipitations au sommet et sur les pentes supérieures de la montagne d’octobre à avril tombent sous la forme de neige. L’accumulation moyenne de celle-ci entre 1958 et 2004 était de 188 cm. La moitié supérieure de la montagne est entièrement recouverte de neige en hiver. Des plaques de glace permanente laissées sur les pentes ombragées à l’intérieur et autour du cratère du sommet sont généralement visibles même au milieu de l’été. Le taux d’évaporation varie de 12 à 28 % des précipitations annuelles pour les versants nord-est de 11 à 24 % pour les versants sud.

Le mont Fuji offre une flore jusqu’à une altitude d’environ 2400 à 2500 m au-dessus du niveau de la mer. La végétation forestière comprend principalement trois espèces d’arbres nains : Alnus maximowiczii, Salix reinii et Larix kaempferi. Les arbres communs dans les pentes inférieures sont des espèces de pins et de rhododendron. La partie au-dessus de 3000 m est pratiquement stérile. Elle est formée de petites pentes abruptes et de falaises recouvertes, soit de coulées de lave, soit de dépôts de cendres.

Est-ce que le mont Fuji est encore actif ?

Mont Fuji depuis Arakura
Mont Fuji depuis Arakura

Le Mont Fuji est aujourd’hui considéré comme un volcan actif et est entré en éruption plus de 15 fois depuis 781. Toutefois, depuis son éruption en 1707, il est en sommeil et ses derniers signes d’activité volcanique remontent aux années 1960.

En raison des inquiétudes concernant les dégâts considérables qui seraient causés par une éruption, le Fuji est surveillé 24 heures sur 24. Vous pouvez retrouver de nombreuses informations et des analyses poussées (avec des exemples concrets issus de travaux de recherche) sur le site du musée national de l’histoire naturelle (en anglais).

La dernière éruption du Fuji a éjecté des tonnes de téphra dans l’atmosphère. Le terme « téphra » désigne tous les matériaux volcaniques solides, à l’exception de la lave et des gaz volcaniques. En 1707, l’éruption nommée éruption du Hoei comprenait des cendres volcaniques et des roches volcaniques, comme la pierre ponce et la scorie. Le téphra a recouvert la ville d’Edo (aujourd’hui la partie centrale de Tokyo, à plus de 100 kilomètres) !

D’ailleurs, saviez-vous que le sommet, c’est-à-dire le cône du volcan, possède son propre microclimat ? Nous le voyons souvent recouvert d’un manteau neigeux, mais ce n’est pas dû au hasard ! En effet, la morphologie du volcan qui se présente sous une forme conique presque parfaite a développé un climat de toundra : les températures vont de -38° à 18°. Tout au long du cône, la « cheminée du volcan », on retrouve de nombreuses espèces d’animaux et de plantes qui ne pourraient vivre en plus basse altitude. On a ainsi dénombré plus de 37 espèces de mammifères.

Un séisme de magnitude 4,8 a été détecté près du mont Fuji le 3 décembre 2021. Un tremblement de terre encore plus important, dans une zone proche de la ville d’Osaka, a été également notifié. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé ou de dommages graves sur les infrastructures. Très vite, l’agence de sismologie japonaise a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les deux tremblements de terre soient liés à un signe d’activité volcanique du mont Fuji. Il semble que le premier séisme s’est produit dans la région des cinq lacs du volcan, à une profondeur d’environ 19 km. Quelques heures plus tôt, des petits tremblements de terre de magnitude 4,1 et 3,6 se sont produits dans la même zone.

Pour autant, le gouvernement estime qu’il y a 70 à 80 % de chances qu’un tremblement de terre de magnitude 8 ou 9 se produise le long de la fosse de Nankai d’ici à une trentaine d’années. Selon certaines projections, cela déclencherait un tsunami dévastateur de plus de 30 m. On estime que le nombre de vies perdues avoisinerait les 300 000. Une véritable catastrophe pour le Japon qui subirait alors un bilan encore plus lourd que le séisme de 2011.

Le 30 mars 2022, les autorités et les experts japonais déclarent que plus de 800 000 personnes vivent dans des zones qui pourraient faire l’objet d’une alerte d’évacuation en cas d’éruption du Mont Fuji. On estime qu’environ 116 000 personnes vivent dans des zones susceptibles d’être atteintes par des coulées de lave dans les trois heures suivant une éruption. Il s’agit d’un chiffre sept fois plus élevé que les prévisions précédentes. Ces secteurs pourraient également être touchés par des coulées pyroclastiques ou de grosses roches volcaniques. Le Conseil fait remarquer que si les habitants des centres-villes évacuent tous en même temps en voiture, il pourrait en résulter de graves embouteillages, ce qui entraverait la capacité des gens à s’échapper.

Il est intéressant de noter qu’à chacune de ses éruptions au cours des siècles, le mont Fuji a modifié la topographie environnante. L’éruption de Jogan en 864 a été particulièrement marquante pour ses contemporains : la lave a durci et a formé une base ou une « mer d’arbres » appelée Aokigahara Jukai qui s’est développée sur le versant inférieur nord-ouest. Elle est aujourd’hui largement connue sous le triste surnom de « forêt des suicidés » en raison du grand nombre de personnes qui s’y donnent la mort. Certains auteurs ont d’ailleurs affirmé dans des publications qu’il s’agissait du lieu le plus approprié pour se suicider, pour la difficulté à retrouver des cadavres, la pénombre et la décomposition rapide des corps.

Sur une note plus joyeuse, observons que la forêt s’étend maintenant sur une immense superficie : environ 3000 ha. Elle plafonne entre 900 et 1300 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les arbres poussent en abondance et la forêt paraît pratiquement impénétrable. On estime qu’environ 80 % des arbres sont des cyprès hinoki et des cruches du sud du Japon. Le sol est peu profond (il recouvre la lave dure). Ainsi, les racines n’ont d’autre choix que de s’étendre latéralement, ce qui mène parfois un véritable spectacle visuel : il n’est pas rare de voir des racines s’élever au-dessus du sol pour former des bosses et des crues. Quand les arbres atteignent une certaine hauteur, les racines ne peuvent plus soutenir les troncs et ils tombent d’eux-mêmes. Ainsi, les arbres sont le plus souvent à peu près à la même hauteur. Très peu de gens, même les Japonais du coin, y mettent les pieds. Cette conjoncture évolue peu à peu grâce à une appréciation récente de l’écosystème naturel remarquable de la forêt. C’est surtout l’occasion de constater la formation d’un énorme champ de lave qui résulte de l’éruption du mont Fuji.

Quand faire le mont Fuji ?

Mont Fuji en vélo
Mont Fuji en vélo

L’ascension du mont Fuji est une expérience mémorable, mais le moment de l’année où vous décidez de la faire peut considérablement influencer votre expérience. La saison officielle d’escalade s’étend de début juillet à début septembre, lorsque les sentiers sont généralement sans neige et que les conditions météorologiques sont plus clémentes. Pendant ces mois, les refuges de montagne sont ouverts et les sentiers bien balisés.

En dehors de la saison officielle, l’escalade du mont Fuji peut être extrêmement dangereuse. La montagne est souvent recouverte de neige et de glace, et les températures peuvent chuter considérablement. De plus, les refuges sont fermés, et l’aide d’urgence peut être difficile à obtenir. Seuls les alpinistes expérimentés devraient envisager de tenter l’ascension en dehors de la saison officielle.

Cela dit, la saison d’escalade peut être très fréquentée, en particulier pendant les vacances d’Obon en août. Si vous préférez éviter la foule, envisagez de faire l’ascension en semaine au début ou à la fin de la saison. La météo peut être imprévisible même en été, alors préparez-vous en conséquence et gardez un œil sur les prévisions.

Période Avantages Inconvénients
Juillet - Septembre (saison officielle) Conditions météorologiques clémentes, refuges ouverts, sentiers balisés Possibilité de foules, surtout en août
Hors saison (automne, hiver, printemps) Moins de monde, paysages de neige Conditions dangereuses, refuges fermés, adapté uniquement aux alpinistes expérimentés
Début ou fin de la saison officielle (en semaine) Moins de foules, conditions encore favorables Météo potentiellement imprévisible

Les différents itinéraires

Voici une carte japonaise des quatre sentiers pour arriver au sommet du mont Fuji.

Pour monter jusqu’au sommet du mont Fuji, il existe quatre grands itinéraires. Dans chaque cas, la durée de la montée, de la descente ainsi que la nature des sentiers sont autant de paramètres différents qu’il faut prendre en compte. Pour y voir plus clair, nous allons les différencier en trois niveaux : débutant, expérimenté et vétéran.

Il existe deux sentiers pour débutants : Yoshida (jaune) et Fujinomiya (bleu). Le premier est, de loin, le plus populaire pour se lancer à la conquête de la montagne. Le sentier pour les personnes expérimentées est le Subashiri (rouge). Enfin, les vétérans emprunteront le Gotemba (vert).

Si vous ne parlez pas du tout japonais et que vous avez la malchance de vous adresser à une personne qui ne maîtrise pas un mot d’anglais, le plus simple est de retenir le code couleur de chaque sentier ci-dessus. Vous pourrez alors choisir votre itinéraire simplement grâce à cette indication qui sera comprise par votre interlocuteur.

Liste des différents sentiers

Sentier Yoshida

Couleur jaune
Le sentier Yoshida vous demande en moyenne six heures pour monter jusqu’au sommet, contre quatre heures pour la descente. Il s’adresse essentiellement aux débutants et aux groupes nombreux. En effet, c’est sur ce dernier que l’on retrouve le plus grand nombre d’installations de soutien et des refuges de montagne.

Sentier Fujinomiya

Couleur bleue
L’autre itinéraire pour débutants, qui est considéré comme légèrement plus ardu, est le sentier Fujinomiya. Il faut compter cinq heures pour atteindre le sommet contre trois heures de descente. C’est le deuxième le plus populaire. Attention toutefois, la montée et relativement raide et le sol est rocheux.

Sentier Subarishi

Couleur rouge
Pour les personnes qui ont déjà effectué une ascension du mont Fuji ou qui souhaitent un niveau un peu plus relevé, il faudra se tourner vers le sentier Subarishi. Il offre des panoramas plus variés, une plus grande difficulté et a la particularité de commencer dans une section boisée. Il faut compter six heures pour monter au sommet de la montagne et trois heures pour y redescendre.

Sentier Gotemba

Couleur verte
Le chemin le plus compliqué, qui s’adresse aux personnes ayant déjà grimpé plusieurs fois dans leur vie des sites similaires, est le trajet Gotemba. C’est également le plus long des quatre, puisqu’il faut pas moins de sept heures pour le terminer. Heureusement, la redescente est beaucoup plus simple, à raison de trois heures. Cette dernière est d’ailleurs plus amusante, car vous pourrez glisser sur le gravier volcanique. C’est sur ce dernier que vous croiserez le moins de touristes, par ailleurs.

Avantages et inconvénients des sentiers

Sentier Yoshida Sentier Fujinomiya Sentier Susuru Sentier Gotemba
Distance aller-retour 14 km 8,5 km 13 km 17,5 km
Gain d'altitude 1450m 1350m 1800m 2300m
Temps d'ascension 6 heures 10 minutes 5 heures 30 minutes 6 heures 50 minutes 8 heures 10 minutes
Temps de descente 3 h 30 min 3 heures 50 minutes 3 h 20 min 4 h 20 min
Tsurugamine aller-retour 1 h 30 35 min 1 h 30 35 min
Congestion ★★★★★ ★★★ ★★
Niveau de fatigue ★★★ ★★ ★★★ ★★★★★
Nombre d'installations (Commodité) ★★★★★ ★★★ ★★★ ★★
Risque de mal d'altitude ★★★ ★★★★★ ★★
Difficulté de la descente ★★★ ★★★★★ ★★★★ ★★★★★

Est-il possible de faire l'ascension avec le vertige ?

Fuji-pente-escalade
Ne pas se retourner, ne pas se retourner...

Chaque année, des personnes se demandent si, malgré la fatigue et l’effort physique, il est possible de réaliser l’ascension du mont Fuji si l’on est atteint de vertige. Il est vrai qu’avec plusieurs sentiers, on ne sait pas toujours s’il existe des passages où le chemin devient étroit, abrupte, parfois dangereux. Tout d’abord, il est important d’avoir en tête que le lieu est extrêmement populaire. Par conséquent, Google Street View permet de voir précisément à quoi ressemble chaque sentier menant à l’ascension du volcan japonais.

Puisque les gens ne sont pas sensibles au vide de la même manière, on vous recommande de faire un tour et de voir si, selon vous, les pentes sont trop raides. De notre côté, on considère qu’il y aura toujours un certain nombre de passages trop ardus pour une personne souffrant de vertige aigu. Si vous estimez que la peur pourrait prendre le dessus et vous gâcher votre expérience, ne vous lancez pas dans l’ascension.

Certains avancent qu’il est possible de mieux vivre l’expérience si l’on se lance pendant la nuit, pour ne voir que les lumières de la ville et celles des grimpeurs au milieu de la nuit. Cela dit, cela engendre d’autres problématiques, notamment une certaine anxiété du vide et des parois verticales. Il est également recommandé de ne pas regarder directement dans le cratère une fois arrivée au sommet.

Les événements au mont Fuji

Lac et Mont Fuji
Lac et Mont Fuji

Le mont Fuji ne se contente pas d’être une icône nationale et un site d’escalade prisé ; c’est aussi un lieu où se déroulent divers événements tout au long de l’année. Voici quelques-uns des plus marquants :

Festival de Yoshida : Le festival de Yoshida se déroule à la fin du mois d’août à la ville de Fujiyoshida, près de la base du mont Fuji. C’est une célébration spectaculaire qui dure plusieurs jours, en l’honneur de la divinité Konohanasakuya-hime, associée au mont Fuji. Le festival est célèbre pour ses grandes processions de chars élaborés et ses cérémonies traditionnelles.

Nouvel An au Mont Fuji : Beaucoup de personnes choisissent de faire l’ascension du mont Fuji pour célébrer le Nouvel An et voir le premier lever de soleil de l’année depuis son sommet. C’est un événement très symbolique au Japon et une expérience inoubliable pour ceux qui y participent.

Festival Fujisan Hongu Sengen Taisha : Ce festival se tient en juillet à Fujinomiya, près du mont Fuji. Il célèbre l’ouverture de la saison d’escalade avec des rituels religieux, des danses et des défilés.

Courses au Mont Fuji : Pour les amateurs de sport, il existe plusieurs courses organisées autour et même sur le mont Fuji. Le Marathon du Mont Fuji en novembre et l’Ultra-Trail du Mont Fuji sont des événements sportifs populaires qui attirent des participants du monde entier.

Projection d’images sur le Mont Fuji : À certaines occasions, le mont Fuji devient une toile géante pour des projections d’art lumineux. Ces événements sont un mélange fascinant de nature et de technologie et offrent une perspective unique sur cette montagne emblématique.

Ces événements, et bien d’autres encore, ajoutent une richesse culturelle à l’expérience du mont Fuji. Que vous soyez un randonneur, un amoureux de la culture ou un simple touriste, le mont Fuji a quelque chose à offrir à chaque visiteur, quel que soit le moment de l’année.

Quel est le prix de l'ascension du mont Fuji ?

Entre 200 000 et 300 000 personnes se rendent au sommet du mont Fuji chaque année. C’est une incroyable expérience que l’on recommande à chacun d’entre vous. Beaucoup s’interrogent quant au montant d’argent à prévoir pour se lancer dans cette excursion. Cela va dépendre des options que vous choisissez, de votre gratitude, de la durée et des équipements.

Tout d’abord, allez-vous prendre un guide ? Le fait de partir avec un professionnel vous permet d’avoir l’esprit plus léger. Ce dernier, généralement anglophone, mais qui peut être aussi francophone dans certains cas, va vous expliquer la topographie du site, des notions historiques et culturelles sur les éléments et les sanctuaires que vous rencontrerez et vous aiguillera sur le chemin. C’est un excellent choix si vous partez en famille et que vous avez besoin de prendre le temps de découvrir le lieu. La contrepartie, vous vous en doutez, c’est que cela augmente fortement le budget de l’excursion.

Le deuxième facteur à considérer est une redevance de 1000 yens, soit environ 8 euros, qui est réclamé aux grimpeurs par les préfectures de Yamanashi et Shizuoka. Elle est en vigueur depuis 2013, et elle permet de contribuer à la conservation du site. La plupart des personnes donnent volontiers cette petite somme d’argent en guise de péage. Il est cependant moins connu que cette facture n’est pas obligatoire ! Ainsi, si vous avez le portefeuille très serré, par exemple en tant qu’étudiant, vous pouvez choisir de décliner de manière polie.

Ascension-du-Mont-Fuji

Le troisième composant à prendre en compte est votre équipement. On n’entreprend pas l’ascension du mont Fuji avec les mains dans les poches et en T-shirt. Cela demande un peu de prévention et de planification. Chaque individu doit revêtir des habits chauds, de bonnes chaussures, des provisions, un sac à dos imperméable et une petite somme de monnaie en liquide. On peut greffer à cela une lampe frontale si vous vous lancez dans une excursion nocturne ou que votre descente se déroule après le coucher du soleil. Certains apprécient rajouter un ou plusieurs bâtons de marche, un couvre-chef adapté ou un système de corde.

Le quatrième élément qui rentre dans le budget de chacun est la location d’une place dans un abri. En effet, on monte habituellement sur le mont Fuji pour observer le coucher ou le lever du soleil. Dans les deux cas, cela nécessite souvent de dormir dans un refuge. On doit donc téléphoner en amont et régler la facture pour obtenir une petite chambre entre la cinquième station (2305 m) et le sommet (3776 m). La compétitivité, l’entretien et l’accès vous coûteront entre 5000 ¥ et 10 000 ¥, soit entre 40 et 80 euros par personne. Cela n’englobe généralement pas le dîner, le petit déjeuner ou toute autre collation.

En plus, le mont Fuji est un endroit unique qui vous inspirera sans doute pour débourser un peu plus. C’est l’occasion ou jamais d’immortaliser ce moment ! Vous pouvez notamment envoyer des cartes postales depuis le sommet de la montagne, acheter tout un tas de souvenirs dans les boutiques situées à proximité ou encore déguster un bol de ramen sur le sommet du Japon. Bref, il y a beaucoup d’idées de dépenses et certains ne pensent pas à anticiper l’argent liquide nécessaire pour tout essayer !

Ainsi, on peut considérer que pour deux individus qui commencent l’expédition à partir de Tokyo, sans guide et sans équipement, il faut prévoir environ 230 € si on loge temporairement dans un refuge. Pour une personne solitaire, il faut compter au minimum entre 3 500 et 5 000 yens, soit 25 € à 50 €.

Les tableaux ci-dessous vous permettent d’en savoir plus sur toutes les contributions possibles que vous pouvez réaliser lors d’un périple pour gravir le mont Fuji.

Dépenses principales

Article Coût estimé A noter
Transport en bus de la gare à la 5e station 2 000 à 3 000 yens pour un aller-retour Cela ne comprend pas les trajets en train dont vous pourriez avoir besoin pour vous rendre aux arrêts de bus correspondants.
Droit d'entrée 1 000 yens par personne Ne s'applique que pendant la saison d'escalade.
Visites aux toilettes 200 à 300 yens par utilisation Plus vous montez, plus le coût est élevé.

Dépenses secondaires

Article Coût estimé A noter
Location de matériel 10 000 à 40 000 yens pour une location de 2 jours Vous devez faire une réservation et vous faire livrer votre matériel de location avant l'ascension.
Location de machines à laver 2 000 yens par personne Vous pouvez louer des casques pour vous protéger des chutes de pierres.
Casiers à pièces 300 à 600 yens par casier Pour stocker tous les bagages et les affaires dont vous n'avez pas besoin pour l'ascension.
Repas à la 5e station Repas de 1 000 à 2 000 yens Si vous n'avez pas emporté de nourriture, c'est l'endroit pour faire le plein avant votre ascension.
Bâton de randonnée en bois 1 500 à 2 000 yens par bâton Il s'agit essentiellement d'un simple bâton en bois. Vous pouvez vous le faire marquer par les cabanes le long du sentier moyennant finance.
Marquage du bâton de randonnée en bois 300 yen à 1 000 yen par marque Presque tous les refuges de montagne ont leur propre marque. Cela peut représenter une somme énorme si vous voulez toutes les collectionner !
Nourriture et boissons dans les refuges Eau en bouteille : ~500 yen
Boissons : ~200 à 600 yens
Grignotages : ~300 yens
Repas : ~500 à 1 200 yens
Vous pouvez obtenir des boissons chaudes et même des repas comme du riz au curry et des ramen dans les refuges.
Repos dans les refuges 1 000 à 2 000 yens par personne et par heure Proposé uniquement dans certains refuges.
Nuitée dans les refuges 5 000 à 7 000 yens par personne (selon que les repas sont inclus ou non) Vous devez réserver à l'avance. Les refuges populaires se remplissent rapidement pendant la haute saison.
Guide 35 000 à 45 000 yens par personne (incluant une nuit dans la cabane) Un guide n'est pas obligatoire pour escalader le Mont Fuji.
Oxygène supplémentaire 1 000 à 1 500 yens par bouteille Les gens l'utilisent pour combattre le mal de l'altitude.

La première ascension complète du Mont Fuji

Les premiers mythes du Shugendo (tradition spirituelle millénaire japonaise) racontent que la montagne a été escaladée pour la première fois par le sage-sorcier En no Gyoja vers 700 après J.-C., mais il est plus probable que les premières ascensions aient commencé au XIIe ou au XIIIe siècle.

Dès le XVe siècle, le Fuji est devenu une destination de pèlerinage populaire. Avant la restauration Meiji (1868), les femmes n’étaient pas autorisées à escalader la montagne, mais aujourd’hui, près de la moitié des grimpeurs annuels sont des femmes.

Jitsukawa Yoshinobu, qui aura 78 ans à l’été 2022, a gravi 2 060 fois le sommet du mont Fuji (3 776 mètres). Il habite dans la ville de Numazu, dans la préfecture de Shizuoka, au pied sud du mont Fuji. Sa première ascension au sommet remonte à l’âge de 42 ans, avec sa famille, et il a été impressionné par la mer de nuages en contrebas. Cette ascension sera la première d’une longue série d’ascensions du mont Fuji.

Première ascension en Hiver

La première ascension hivernale du mont Fuji a été réalisée le 30 mars 1922 par deux alpinistes britanniques. Ils sont d’ailleurs revenus dans un « splendide état » malgré qu’ils aient perdu l’ensemble de leurs équipements et de leur nourriture sur la montagne. Le major Orde-Lees et MH Crisp sont les premiers alpinistes de l’histoire à atteindre le sommet du mont Fuji en plein hiver. Cela est d’autant plus impressionnant que, si le premier est un alpiniste très expérimenté, le second n’a aucune expérience antérieure en la matière.

Après avoir égaré tout leurs équipements, appareil photo, vêtements de rechange, thermos ainsi que la nourriture en essayant de les cacher à une hauteur de 10 000 pieds, ils ont été incapables de les retrouver dans le brouillard et dans l’obscurité. Malgré cela, ils sont restés sans nourriture pendant 12 heures et sont revenus dans un état tout à fait acceptable à leur point de départ, c’est-à-dire le village de Gotemba.

Quelques précieuses informations

Information Description
Ascension la plus rapide Environ 2 heures 30 minutes par un coureur expérimenté
Équipement recommandé Vêtements chauds, lampe frontale, bâtons de marche, eau, nourriture, protection solaire, masque contre l'altitude, argent liquide pour les refuges, etc.
Refuges Disponibles le long des sentiers durant la saison d'escalade, réservation recommandée; fournissent des repas et une literie basique
Température Peut varier de 30°C en bas à -8°C au sommet, même en été
Ascension de nuit Populaire pour voir le lever du soleil depuis le sommet, nécessite une préparation supplémentaire comme une lampe frontale et des vêtements chauds
Record d'un Japonais de 71 ans (en 2014) 1763 ascensions réussies
Altitude 3 776 mètres (12 389 pieds) - Le point le plus élevé du Japon
Accès Plusieurs points de départ disponibles, y compris la 5e station, accessible en bus depuis Tokyo
Coût d'ascension Gratuit, mais des dons sont encouragés aux stations; les refuges coûtent environ 5 000 à 7 000 yens par nuit
Risques potentiels Altitude, hypothermie, déshydratation, conditions météorologiques changeantes
Conseils pour la descente La descente peut être glissante et exigeante pour les genoux; les bâtons de marche sont recommandés
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