Le Koishikawa Korakuen (小石川後楽園, Koishikawa Kōrakuen) est l’un des plus anciens et meilleurs jardins japonais de Tokyo. Il n’est pas à confondre avec son homonyme à Okayama. Les deux se nomment Korakuen en l’hommage d’un poème encourageant un dirigeant à ne pas profiter du plaisir qu’après avoir réalisé le bonheur de son peuple. Ce jardin se situe à proximité du Tokyo Dome, dans l’arrondissement de Bunkyo, en plein Tokyo.
Visite
Koishikawa Korakuen est un jardin japonais traditionnel. Tout a donc été pensé pour reproduire des paysages célèbres en miniature. C’est ainsi que l’on peut observer de magnifiques étangs, des arbres, des collines artificielles qui manifestent des références évidentes à la culture japonaise et chinoise. Les inspirations sont nombreuses, mais l’effet sur le visiteur est authentique et puissant.
Le site est facilement accessible via un réseau de sentiers pédestres. Ceci mène à des points de vue à partir desquels les touristes peuvent étudier le jardin. L’emplacement est un véritable poumon dans Tokyo. Les individus qui réfléchissent à s’évader de la folie de la capitale pourront s’y réfugier sans aucun problème.
Malgré sa proximité avec le fameux Tokyo Dome (une salle de concert et un stade), symbole de maternité architecturale, Koishikawa est l’un des plus anciens jardins japonais de Tokyo. Il est localisé au nord des parcs impériaux. L’emplacement est quotidiennement visité par de nombreux êtres en recherche de quiétude.
Surtout, le jardin est plébiscité pour ses arbres :
- la saison des prunes de février jusqu’à mars. Les abricotiers du Japon sont en fleurs et attirent des centaines de personnes ;
- la saison des fleurs de cerisier (sakura) a lieu entre la fin du mois de mars et le début d’avril. On peut contempler plusieurs cerisiers pleureurs à floraison précoce autour de la porte d’entrée du jardin. La splendide rizière, située à l’arrière du site n’est pas à oublier ;
- la saison des momiji en novembre. Les érables japonais qui déploient un magnifique manteau de feuilles rouges. Des dizaines d’érables sont plantés autour des 3 étangs du jardin.
C’est un endroit très apprécié des Tokyoïtes, mais relativement méconnu des voyageurs occidentaux. Malgré une toile de fond moderne et indiscrète en raison des gratte-ciel et surtout du Tokyo Dome, cela reste une belle évasion naturelle dans la capitale.
Histoire
Ce jardin de promenade (kaiyushiki teien) date de l’époque Edo (1603 – 1868). Son aménagement a débuté en 1629 sous la directive du 9e fils de Ieyasu Tokugawa, le fameux Yorifusa Mito. L’idée était de reproduire des paysages de la Chine et du Japon en miniature. La construction initiale occupait 25 ha. L’urbanisation contemporaine de Tokyo a progressivement réduit l’emplacement à seulement 7 ha, soit 70 847 m².
Le lac principal est une évocation du lac Biwa. Il se nomme Osensui (大泉水) et comporte une modeste île centrale boisée qui est censée incarner l’île mythique d’Horai. Elle contient un sanctuaire, le Benzai-Tenno-Miya. L’eau du lac est alimentée par une petite rivière, la Tatsuta.
Les jardins étaient encore le domaine de Mito Tokugawa jusqu’en 1869. Il a ensuite cédé la propriété ainsi que le manoir adjacent au nouveau gouvernement Meiji. Celui-ci l’a attribué au ministère de l’armée qui a rapidement construit une usine d’artillerie sur une partie de son terrain.
Heureusement, une bonne portion du jardin reste préservée. L’empereur ainsi que d’autres fonctionnaires reconnaissent son cadre. L’emplacement est utilisé au titre de site de réception pour des dignitaires étrangers. Il est désigné comme lieu historique national en 1923, mais aussi comme lieu de beauté scénique. Il est rebaptisé Koishikawa Kōrakuen en 1952 pour le distinguer de l’Okayama Kōrakuen.
Comment s’y rendre ?
Le jardin se trouve à 5-10 minutes à pied :
- de la gare d’Iidabashi le long de la ligne JR Chuo ;
- des lignes de métro Tozai, Yurakucho, Namboku et Oedo ;
- de la gare JR Suidobashi le long de la ligne JR Chuo ;
- de la gare de Korakuen le long des lignes de métro Marunouchi et Namboku.