Le parc du Mémorial de la Paix de Hiroshima (広島平和記念公園, Hiroshima heiwa kinen kōen) est un jardin public situé sur une île au milieu du fleuve Ota en plein centre-ville. Il est localisé dans l’arrondissement de Naka-ku, à Hiroshima au Japon.
C’est l’un des endroits les plus importants de la ville. Même si l’on ne le cherche pas en particulier, on tombe à coup sûr dessus. Il faut dire qu’il s’étend sur plus de 120 000 m². De plus, son environnement composé de diverses pelouses, de sentiers pédestres et de nombreuses variétés d’arbres contraste fortement avec le centre-ville adjacent.
Visite
L’installation fondamentale du parc est le Mémorial de la Paix. C’est un musée qui est composé de deux bâtiments. Il retrace l’histoire de Hiroshima et le désastre de la bombe nucléaire. Il s’attarde principalement sur les événements du 6 août, jour de largage de la bombe.
La souffrance humaine est particulièrement mise en avant dans les expositions. L’idée est d’afficher de nombreux détails personnels qui sont assez bouleversants pour les voyageurs. Un message non dissimulé est présenté aux visiteurs qui saisissent toute la fragilité de la paix.
Le monument de la paix des enfants est constitué d’une cloche sur laquelle se dresse une statue de fillette. Celle-ci tient dans ses bras un origami de métal en forme de grue. Cette sculpture contemporaine a été conçue pour ne pas oublier la mémoire de Sadako Sasaki, une jeune fille qui est décédée en 1955 d’une leucémie. Ces séquelles sont sans aucun doute lié aux radiations nucléaires. Lorsqu’elle a découvert son affection, elle est immobilisée avec ses camarades de classe pour la construction d’un édifice à destination des enfants malades. L’histoire a bouleversé l’ensemble du pays du soleil levant. Plus de 3200 écoles au Japon effectuent de généreuses donations, sans négliger 9 autres pays.
L’autre symbole de la ville de Hiroshima et le dôme de la bombe atomique. Il est aussi connu sous le nom de mémorial de la paix. Il s’agit en réalité de l’ancien hall préfectoral de publicité industrielle. Cet édifice a servi d’endroit pour promouvoir les entreprises d’Hiroshima. Quand l’explosion s’opère le 6 août, c’est l’un des rares bâtiments de l’emplacement qui reste debout. C’est encore le cas aujourd’hui.
Il est désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le dôme de la bombe atomique est un lieu unique qui fait le lien entre le passé d’Hiroshima, les désastres de la bombe et la reconstruction tout autour.
On visite en outre le cénotaphe des victimes de la bombe atomique. Il s’agit d’une tombe voûtée pour ceux qui sont morts à cause de la bombe. Sont notamment concernées les personnes qui sont décédées en raison de l’explosion initiale, mais aussi des suites à l’exposition aux radiations. Un registre impressionnant de tous ces noms (il en existe plus de 220 000) est présent sous l’arche, dans un mémorial de pierre.
Une cérémonie se tient chaque année au parc, à l’occasion de la commémoration du bombardement atomique. Les discours sont prononcés en présence de nombreux diplomates, japonais comme étranger. Des gerbes sont déposées au cénotaphe. Une minute de silence est observée à 8h15, le moment précis de la détonation lors de la Seconde Guerre mondiale.
Histoire
Avant 1945, la zone de ce qui est aujourd’hui le parc de la paix était le cœur politique et commercial de la ville. C’est pour cette raison qu’il est particulièrement ciblé par les pilotes américains.
L’histoire du parc remonte, sans surprise, à la Seconde Guerre mondiale. Après le bombardement atomique de la ville d’Hiroshima, il faut tout reconstruire depuis les décombres. L’idée d’ériger un parc en mémoire des victimes de la bombe atomique apparaît très tôt, vraisemblablement entre septembre et novembre 1945.
Il faut cependant attendre l’initiative du futur maire de la ville, Shinzo Hamai en février 1946. Il prend la décision de mettre en œuvre le projet de comité pour la réédification d’Hiroshima. Celui-ci est composé de 26 participants sélectionnés qui ont pour mission de débattre de l’avenir de la commune. Ils sont assistés par l’officier américain par le lieutenant John D. Montgomery.
Une tour en forme de mémorial est rapidement érigée en mars 1946, juste une trentaine de jours après la création du comité. Il est édifié sur les décombres d’un temple de la Terre Pure. C’est finalement en juin 1946 que le conseil choisit de bâtir le Mémorial du Désastre de la Guerre dans le quartier de Nakajima.
Les plans prévoient de l’intégrer dans le parc de Nakajima. Cependant, un manque de moyens entrave sa construction. Le 6 août 1949, le gouvernement japonais fait passer une loi nommée « Loi sur la Construction d’Hiroshima en tant que Ville-Mémorial de la Paix » (広島平和記念都市建設法, Hiroshima heiwa kinen toshi kensetsu hō). Celle-ci fait d’Hiroshima la ville symbolique de la mémoire des bombardements atomiques et, surtout, concède la reconstruction de la ville sous la responsabilité du gouvernement national et municipal.
Dans les faits, cela permet de transférer des terres qui appartenaient à l’État jusqu’à la municipalité. Progressivement, le programme passe du nom de parc Nakajima au parc du Mémorial de la paix. Un concours d’aménagement est organisé entre le 20 avril 1949 et le 6 août de la même année. C’est le projet de l’équipe de Kenzo Tange, un professeur à l’université de Tokyo qui est retenu.
Il est alors décidé de sectionner le quartier de Nakajima en deux axes distincts. Le premier se forme entre le dôme de Genbaku et le cénotaphe du parc de la paix.
Comment y accéder ?
Depuis la gare d’Hiroshima :
- Prendre le tram ligne 2 ou 6 jusqu’à l’arrêt Genbaku-Domu Mae (原爆ドーム前) : 15 minutes de trajet, 190 yens
- Prendre le Bus Hiroshima Meipuru-pu
Informations pratiques
L'admission se termine 30 minutes avant la fermeture.
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