Le riz (米, kome) est la culture la plus importante du Japon. Elle est cultivée dans tout le pays depuis plus de 2000 ans. Le riz japonais ordinaire, ou uruchimai (粳米) est l’aliment de base du régime japonais. Il se compose de grains courts translucides. Une fois cuit, il a la particularité d’avoir une texture collante, facilitant la consommation avec des baguettes. Il est dans certains cas étiqueté « riz à sushis » en dehors du Japon, car c’est l’une de ces utilisations courantes. Il existe de nombreuses variétés de riz au Japon que nous allons voir dans cet article.
Le riz est naturellement sans gluten, sans cholestérol, sans graisse, sans sucre et sans sodium. C’est une excellente source de vitamines B quand il est ingéré sous forme de grains entiers. Il contient aussi de la niacine, de la thiamine et de la riboflavine. Cela aide le corps à exploiter les nutriments énergétiques et favorise la santé des cellules. Enfin, il apporte plusieurs minéraux tels que le fer, le manganèse et le magnésium, tous les 3 nécessaires à la croissance et au développement du corps.
Le riz est transformé pour créer des produits variés tels que le vin de riz (nihonshoku ou saké), le vinaigre de riz, la farine de riz ou le son de riz (nuka).
Types de riz japonais
Riz blanc
Riz brun
Riz brun germé
Riz au germe
Riz avec un degré d'élimination du germe
Riz sans lavage
Riz à cuisson rapide
Riz aux grains mélangés
Riz à l'orge
Meilleures marques de riz japonais
L’agence japonaise de l’inspection du grain a évalué 154 types de riz japonais. Elle a ensuite établi que les meilleures marques de riz standard sont :
- Uonuma Koshihikari
- Sado Koshihikari
- Aizu Koshihikari
- Hamadôri Koshihikari
- Kennan Akitakomachi
- Hitomebore
- Yumepirika
Plats japonais avec du riz
Sushi
Onigiri
Nigiri
Makizushi
Gyūdon
Omurice
Kayu
Karē raisu
Oyakodon
Tendon
Importance dans la société japonaise
Le riz fait partie intégrante de la culture japonaise. Il est consommé tous les jours dans la plupart des foyers japonais, et ceux à chaque repas. Il n’est donc pas surprenant que le riz cuit (gohan ご飯) soit un mot qui fait aussi référence à un repas. Le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner sont respectivement Asa-gohan, Hiru-gohan et Ban-gohan.
Le riz a été cultivé pour la première fois dans le sud de la Chine ou plus généralement en Asie de l’Est il y a 10 000 ans. Il a été introduit au Japon depuis la Chine ou la péninsule coréenne. La première trace de la culture du riz au Japon remonte à la fin de l’ère Jomon (environ 400 ans avant J.-C.) dans l’île méridionale de Kyushu. Rapidement, sa culture s’est étendue à tout le pays. Les chasseurs-cueilleurs se sont peu à peu transformés en agriculteurs autour de la riziculture. Le site archéologique d’Itazuke dans la préfecture de Fukuoka est l’emplacement d’implantation le plus ancien. Les fouilles ont révélé plusieurs rizières. On a découvert sur place plusieurs canaux d’irrigation pour détourner l’eau de la rivière et ainsi irriguer les champs.
Au fil de l’histoire du Japon, le riz est devenu un outil de contrôle et une ressource importante. Du VIIe siècle jusqu’à l’époque Edo (1603 – 1868), la classe paysanne était contrainte de payer des impôts aux seigneurs féodaux sous la forme de riz. De même, les samouraïs recevaient leur salaire en riz. Ils pouvaient vendre l’excédent en espèces. Le riz était devenu un signe de richesse qui servait à classifier le statut social d’une personne parmi les études supérieures. Les seigneurs féodaux étaient taxés par le shogun à Tokugawa en fonction de la productivité économique totale.
Le kokudaka est la valeur du rendement annuel des terres, qui était mesuré en riz. Ainsi, 1 koku (一石) était l’équivalent de suffisamment de riz pour nourrir un homme adulte pendant un an (ce qui correspond à environ 150 kg de riz). Le clan Maeda est connu pour avoir été le clan le plus riche du Japon féodal derrière le shogunat Tokugawa. Il avait une valeur nette cumulée d’un million de koku et a pu édifier de somptueux temples, un château et des bâtiments historiques à Kanazawa.
Bien que le riz fut considéré comme une monnaie d’échange, il était par la suite échangé contre de l’argent. Cela a fait émerger une nouvelle catégorie d’acteurs financiers, l’échangeur de monnaie et les courtiers indépendants. Ils ont joué un rôle crucial dans la mise en place du premier système bancaire moderne japonais. Ils ont également contribué à développer une économie fondée sur la monnaie. Osaka a pendant longtemps été l’épicentre du commerce et des échanges en raison de sa situation centrale de ville portuaire au milieu du pays. Cela s’est poursuivi même quand Edo était le centre politique de l’archipel.
C’est ainsi que la bourse du riz de Dojima (堂島米市場) a été créée en 1697 à Osaka. Elle a été officiellement autorisée par le shogunat Tokugawa en 1730. 20 ans plus tôt, en 1710, le premier marché à terme au monde de transactions a vu le jour (Nobemai, 延米). Ce centre de commerce effectuait des transactions monétaires quotidiennes pour toute la nation. Elles étaient gérées par de puissants marchands et le shogunat essayait de réguler les échanges. La structure Dojima a prospéré pendant plus de 300 ans. Elle a ensuite été réorganisée puis dissoute par le gouvernement japonais en 1939.