Les partis politiques au Japon ont une influence locale et/ou nationale. Toute organisation qui soutient un candidat doit s’enregistrer en tant que parti politique. Les compositions sont ensuite représentées à la diète nationale : à la chambre des représentants (chambre basse) ou à la chambre des conseillers (chambre haute). Pour plus d’informations sur cet aspect, nous vous invitons à consulter notre article détaillé sur la structure étatique nipponne.
Le statut légal d’un parti politique au Japon est lié à la présence :
- d’au moins 5 membres à la diète
- ou d’au moins 2 % des votes au niveau national du vote proportionnel ou local lors des dernières élections des représentants
- ou d’au moins 2 % des votes au niveau national de l’une des deux dernières élections des conseillers
Les principaux partis politiques du Japon, c’est-à-dire ceux qui sont représentés actuellement à la diète nationale, sont les suivants :
Financement
Les partis politiques japonais obtiennent systématiquement un financement public. Ils se chiffrent à hauteur de 250 yens par citoyen, environ 32 yens par exercice fiscal, qui sont par la suite répartis en fonction des résultats des récentes élections nationales. Les partis politiques peuvent recevoir des dons de la part de personnes morales, c’est-à-dire des sociétés et des entreprises. Les radiodiffuseurs sont autorisés à offrir certains avantages comme plus de temps d’antenne.
Historique
Le parti libéral-démocrate au Japon a été créé en 1955. Il représentait traditionnellement les intérêts de la bourgeoisie monopolistique japonaise. Il a toujours contrôlé la majorité du Sénat et de la chambre des représentants dans la seconde moitié des années 1950 et 1960. Dans la 2e partie des années 1970, il a dû faire face à une confrontation entre le conservatisme et l’innovation. Le parti libéral-démocrate au Sénat et à la chambre des représentants a ensuite décliné. En décembre 1983, le parti libéral-démocrate est défait aux élections générales de la chambre des représentants. C’est une première, il est désormais contraint de gouverner conjointement avec un petit parti composé de 6 membres qui s’est séparé du parti libéral-démocrate en juin 1976.
En juillet 1986, le Sénat et la chambre des représentants sont élus en même temps, et le parti libéral-démocrate l’emporte à nouveau. Une affaire de corruption éclate en 1989 et plongent le parti libéral-démocrate dans une grave crise politique. La famille perd sa majorité au Sénat pour la première fois depuis sa fondation lors des élections sénatoriales de juillet. Les différentes factions sont l’une des caractéristiques du parti libéral-démocrate. Après plus de 30 ans de différence et de réorganisation perpétuelle, les factions ont évolué. On les groupe généralement sous la faction Takeshita, Nakasone, Abe, Miyazawa et Kawamoto.
Le siège du parti libéral-démocrate à un système organisationnel strict. Les organisations locales sont divisées en fédérations sectorielles de préfecture et de sous-préfecture, puis ensuite de ville, faubourgs et villages. Les organisations locales sont assez lâches, dans le sens où elles peuvent prendre des décisions qui ne sont pas déterminées par le siège du parti. Il n’y a pas d’exigences rigoureuses pour le recrutement des adhérents du parti. Il faut cependant que ces derniers acceptent et soutiennent les politiques du parti et signent le registre des constituants de celui-ci. Ils peuvent ensuite partir ou rester à leur guise. En 1989, on comptabilisait environ 1,6 million d’adhérents du parti et 450 000 membres du parti ayant une expérience de plus de 3 ans.
Le PLD a presque toujours dominé la politique japonaise depuis 1955. Il a été au pouvoir jusqu’en 2009 avec une courte alternance en 1993. Il a brièvement cédé les rênes du pouvoir jusqu’en décembre 2012. Depuis, il s’est renforcé en appliquant une idéologie libérale qui met à profit toutes les ressources que les Américains peuvent fournir. C’est un mouvement conservateur qui prône la paix, la consommation et la structure de l’État.