Inexorablement, la population japonaise continue à décliner. Chaque année, la démographie s’affaisse, confirmant alors les tristes prévisions des spécialistes. Le nombre de bébés est ainsi passé, au Japon, en 2019, sous la barre des 900 000.
Un nombre record de bébés au Japon
Selon les premières estimations qui ont été rapportées par l’agence de presse Reuters, le nombre de bébés nés au Japon a chuté de 5,9 % cette année. Pour la première fois de l’histoire, c’est-à-dire depuis 1899, date où le Japon a commencé à compiler des données statistiques à ce sujet, le nombre de nouveau-nés dégringole à moins de 900 000.
Dans le même temps, la population vieillit de plus en plus, ce qui ajoute des problématiques persistantes que le gouvernement japonais s’attache à endiguer. Malheureusement, la croissance économique en subira pleinement les conséquences.
L’espérance de vie est la plus élevée au monde, estimée en 2008 à 85,59 ans pour les femmes et 78,73 ans pour les hommes. Cependant, les naissances se raréfient. Près de 35 % de la population avait plus de 60 ans à la fin de l’année 2018, ce qui nous amène à 35 % de la population au-delà des 90 ans à la fin de l’année 2048. Du jamais vu.
Une différence de plus en plus marquée
La principale problématique réside dans le fait qu’il y a de plus en plus de décès et de moins en moins de naissances. En 2019, il y a par exemple eu 512 000 décès de plus que le nombre de naissances, avec 864 000 bébés nés. L’année dernière, nous étions avec un nombre de 918 400 bébés.
Cela met également en lumière les dilemmes centraux de l’éducation au Japon. La plupart des ménages se limitent à un enfant unique, ce qui n’est pas suffisant pour un renouvèlement de population, qui se situe aux alentours de 2,2 enfants par couple.
L’année 2019 enregistre ainsi la plus forte baisse de naissances depuis 1975. Les femmes de 25 à 39 ans, qui sont responsables de la plupart des naissances, voient leur effectif diminuer chaque année. Pour rappel, le taux de natalité était de seulement 1,42 % en 2018, à l’heure où le gouvernement souhaite atteindre les 1,8 %…
Un défi considérable donc, surtout quand l’on sait que 50 % des Japonais ne se disent pas intéressés par le sexe. 25 % trouvaient alors cette pratique ennuyeuse, et le taux de fécondité tombe logiquement en berne. Enfin, la moitié des célibataires sondés n’avait aucune perspective de fonder un couple.