L’année 2020 aura été meurtrière à bien des égards. Si le Japon a relativement bien maîtrisé la pandémie de coronavirus, les répercussions financières continues de peser sur la société. On apprend aujourd’hui à travers une étude nipponne qui n’a jamais eu autant de restaurant en faillite cette année. C’est un record.
Les restaurants au Japon face à la crise du coronavirus
Si le Japon a réussi à juguler dès les premiers mois de l’année la pandémie de coronavirus, c’est notamment en raison de sa dispensation sociale plutôt bien respectée par les habitants de l’archipel. Culture nipponne oblige, les contacts sont beaucoup moins récurrents qu’en Europe. De plus, les consignes ont été généralement beaucoup mieux appliquées qu’en France. Il en résulte que la transmission du coronavirus a été moindre, et que les 2 premières vagues ont été vaincues avec quelques dizaines de morts à déplorer.
Toutefois, une nouvelle étude nous éclaire sur le nombre de faillites dans l’industrie de la restauration au Japon. Ces dernières atteindront un record en 2020. Beaucoup d’établissements ont dû mettre la clé sous la porte après la perte de dizaines de milliers d’euros dans leur trésorerie. L’enquête a été menée par le Tokyo Shoko Research, et est rapportée dans le quotidien JapanToday. On apprend notamment que les faillites d’entreprises ayant des dettes d’au moins 10 millions de yens, pour la période de janvier à novembre, s’élèvent à 792.
Par rapport à l’année dernière, c’est une augmentation de 8 %. Les experts s’accordent tous pour dire que le chiffre est presque certain de dépasser le précédent record, qui était de 800, en 2011. L’année avait été marquée par la catastrophe naturelle, du séisme, puis du tsunami qui ont paralysé plusieurs régions.
Qui est le plus impacté ?
En fouillant dans l’analyse, on se rend compte que les restaurants ne sont pas tous impactés de la même manière au Japon. Les principales victimes, au nombre de 192, sont les restaurants spécialisés dans une cuisine particulière : ramen, cuisine japonaise. Ensuite, ce sont les cafétérias, puis les izakaya traditionnels. De même, c’est la région d’Osaka qui est la plus touchée, suivi de près par Tokyo et Aichi.