Les pousseurs de métro au Japon et leur incroyable travail

Pousseur metro Japon

Au Japon, le métro est un moyen de transport essentiel pour des millions de personnes chaque jour. Dans les grandes villes comme Tokyo, Osaka ou Nagoya, la densité de la population et l’importance du réseau de transport en commun font du métro un mode de déplacement incontournable. Cependant, aux heures de pointe, les wagons sont souvent bondés, et la foule qui se presse dans les stations peut donner lieu à des scènes chaotiques. C’est ici qu’interviennent les pousseurs des métros, ou « oshiya » en japonais, dont la fonction est d’aider les passagers à monter à bord des rames surchargées.

Le métier de pousseur est né au Japon dans les années 1960 pour résoudre le problème de l’engorgement des transports en commun. Ces travailleurs, souvent employés par des sociétés de transport comme la Japan Railways Group (JR) ou Tokyo Metro, sont chargés d’assurer le bon déroulement des opérations de montée et descente des passagers. Bien que cette pratique puisse sembler surprenante, elle est devenue une solution efficace et acceptée pour faire face aux défis que posent les transports en commun dans les grandes villes japonaises.

Le rôle des pousseurs dans le fonctionnement du réseau de transport

Les pousseurs jouent un rôle crucial dans le fonctionnement du réseau de transport en commun au Japon. Leur présence permet de gérer le flux de passagers dans les stations les plus fréquentées et d’éviter que les trains ne soient retardés par les embouteillages humains. À Tokyo, par exemple, il est estimé que 8,7 millions de personnes empruntent le métro chaque jour (source : Bureau des Transports de Tokyo). Avec une telle affluence, le moindre retard peut provoquer des perturbations importantes.

Les pousseurs dans les métros sont généralement postés sur les quais des stations les plus achalandées, où ils s’assurent que les passagers montent et descendent rapidement des rames. Ils portent des uniformes distinctifs et des gants blancs pour être facilement repérables. Leur technique consiste à utiliser leurs bras et leurs épaules pour pousser délicatement les passagers à l’intérieur des wagons, en veillant à ne pas les bousculer ni les blesser. L’objectif est de faire entrer autant de personnes que possible dans chaque rame afin de réduire le temps d’attente et les retards.

La formation et les compétences requises pour être oshiya

Le métier de pousseur requiert une formation spécifique et des compétences particulières. Les candidats doivent suivre une formation dispensée par leur employeur, qui les prépare à leurs missions sur le terrain. Cette formation inclut généralement des cours sur la sécurité, la gestion des foules, la communication et les premiers secours. Les pousseurs sont également formés pour détecter les situations potentiellement dangereuses et intervenir rapidement en cas de besoin.

Outre la formation technique, les pousseurs des métros doivent posséder certaines qualités personnelles pour réussir dans leur métier. La patience, la diplomatie et le sang-froid sont essentiels pour gérer les situations stressantes et les interactions avec les passagers. De plus, ils doivent être en bonne condition physique, car le travail implique souvent de rester debout pendant de longues périodes et de pousser des foules compactes.

Les défis et les critiques du métier de pousseur métro

Malgré son efficacité pour résoudre les problèmes d’engorgement, le métier de pousseur des trains n’est pas exempt de défis et de critiques. Certains passagers se plaignent de l’inconfort et de l’invasion de leur espace personnel lorsqu’ils sont poussés dans les rames bondées. D’autres soulignent que la présence des pousseurs peut parfois donner lieu à des comportements inappropriés ou des incidents liés à la promiscuité.

Les oshiya sont également confrontés à des défis professionnels, tels que la fatigue, le stress et les risques pour leur santé. Les horaires de travail peuvent être longs et épuisants, en particulier pendant les périodes de pointe. De plus, les pousseurs sont exposés quotidiennement à la pollution sonore et à la poussière des stations de métro, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur leur santé à long terme.

Les alternatives et les perspectives d'avenir pour les pousseurs métro

Face aux défis et aux critiques, les autorités japonaises et les entreprises de transport explorent des alternatives pour résoudre le problème de l’engorgement des transports en commun. Parmi les solutions envisagées figurent l’augmentation de la fréquence des trains, la modernisation des infrastructures et l’amélioration de la gestion des flux de passagers.

Certaines initiatives ont déjà été mises en place, comme la construction de nouvelles lignes de métro à Tokyo ou l’adoption de technologies avancées pour optimiser le fonctionnement du réseau. Toutefois, il est probable que le métier de pousseur continuera d’exister dans un avenir proche, car il reste une solution pragmatique et efficace pour faire face à l’afflux massif de passagers dans les grandes villes japonaises.

Métro à Tokyo
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