Louer une voiture
La location d’une voiture est une option très intéressante si vous envisagez d’explorer le Japon rural ou encore des zones qui ne sont pas desservies par les transports en commun. Elle remplace aussi des moyens de locomotion peu fréquents ou conciliants. Un véhicule de location est une alternative économique à étudier si vous vous déplacez en groupe et/ou avec beaucoup de bagages.
Le réseau routier au Japon est de très bonne facture. Bien que le pays soit essentiellement montagneux, les Nippons l’ont progressivement terraformé. Un vaste nombre de tunnels, de passages dérobés et d’aménagements spécifiques sont accessibles.
En revanche, la circulation dans les grandes villes a tendance à être très dense. L’orientation est délicate pour une personne néophyte au paysage urbain nippon. Le stationnement s’avère onéreux et peu agréable. Il est donc déconseillé de louer une voiture si vous comptez rester dans les principales municipalités japonaises. Les divers transports en commun comme le train, le bus ou les métros sont bien plus appropriés.
Conditions
Il faut remplir deux modalités pour louer une voiture au Japon :
- Être âgé au minimum de 18 ans
- Être en possession d’un permis de conduire traduit, international (IDP) ou de son équivalent japonais.
Dans le premier cas, il vous faudra le faire traduire si vous êtes français, suisse, belge, allemand… La procédure ne concerne pas les Canadiens, qui détiennent déjà des permis internationaux. La marche à suivre pour faire traduire son document officiel est plutôt simple :
- Imprimer la demande de délivrance
- Remplissez-là avec toutes les informations requises
- Rendez-vous dans l’un des 50 bureaux dédiés au Japon (généralement ouverts du lundi au vendredi, entre 9h00 et 17h30)
- Présentez votre permis original
- Attendez quelques minutes (généralement entre 10 et 30) le temps de la traduction
Dans le détail, les pays comme la Suisse, Taiwan, l’Allemagne, Monaco, la France ou la Belgique ne délivrent pas de permis sur la base de la convention de Genève de 1949. La métropole et ses voisins s’appuient sur un accord autonome qui autorise un individu de ces pays à conduire au Japon jusqu’à un an avec une traduction japonaise officielle de son permis. Celle-ci est décrochée auprès de la Japan Automobile Federation (JAF).
Il est possible de passer par les consulats des pays respectifs au Japon ou par une agence de voyages, si elle a les accréditations.
Prix
Les tarifs de location au Japon (exprimés en yens) ne sont pas forcément abordables, mais ils sont à comparer avec les trains et les autres moyens de location à grande distance. Les prix grimpent systématiquement pendant les hautes saisons, en particulier à Hokkaido. Certaines entreprises présentent des tarifications pour des durées courtes (6 ou 12 heures). La procédure usuelle implique de calculer les dépenses sur la base de période de 24 heures. Dans de rares exceptions, les frais sont mesurés sur le fondement de jours calendaires, c’est-à-dire de minuit à minuit.
Voici un tableau récapitulatif des prix moyens par jour pour une location de voiture au Japon :
Type de voiture | Tarif |
---|---|
Sous-compacte | 5000 yens |
Compacte | 7500 yens |
Intermédiaire | 10 000 yens |
Normale | 15 000 yens |
Camionnettes | 20 000 yens |
Le service comprend souvent le kilométrage illimité pour circuler comme vous l’entendez. Dans de rares cas, le plafond est fixé à 200 km par jour. Les taxes et les frais d’assurances minimums inévitables sont aussi inclus. Ils sont de 1000 yens par jour. Ils servent à couvrir les dégâts, les blessures et la responsabilité du conducteur. Attention toutefois à ne pas les confondre avec une garantie au sens classique : si vous endommagez le véhicule de location, vous devrez vous acquitter des réparations.
Le fonctionnement de la majorité des entreprises prévoit que vous restituiez le véhicule avec le réservoir plein. Dans les faits, il est également possible de le remplir au moment de rétrocéder votre voiture. Vous n’aurez qu’à payer un supplément, plutôt honnête dans les grandes chaînes. C’est l’occasion d’employer votre carte bancaire, une démarche assez rare au Japon pour être signalée.
Il est envisageable de rendre la voiture dans un point de vente différent (à l’exception d’Hokkaido). Ainsi, si vous louez une automobile à Tokyo, vous pouvez le restituer à Kobe, à condition que la compatibilité soit énoncée par le vendeur ou le site Internet. Cette mesure est bien commode, mais exige de la prudence : des frais de dépôt peuvent être facturés si la distance entre les deux points automobiles est trop conséquente. Dans les faits, on ne s’acquitte de rien si l’on dépose la voiture de location dans une ville voisine. Mais si l’on fait la jonction Tokyo-Kyoto, il faut débourser 10 000 yens en moyenne.
De nombreuses options supplémentaires peuvent être greffées au moment de la commande. Il est possible de personnaliser son véhicule en lui rajoutant des pneus appropriés à certaines surfaces (neige, etc.) ou des outils pour la famille (siège pour bébé, pour voyageur handicapé). Les voitures louées sont presque exclusivement japonaises.
Pas de crainte à avoir au niveau du GPS. La plupart des voitures sont désormais équipées d’un dispositif de navigation en anglais, au minimum. Il est souvent réalisable d’appliquer une option pour le passer en français. Il existe certains véhicules qui se limitent cependant au japonais. Vérifiez bien au moment de la sélection du véhicule. Dans tous les cas, il est systématiquement possible de l’utiliser pour son itinéraire en entrant un numéro de téléphone japonais correspondant à un point d’intérêt.
Sociétés de location
Les principales chaînes de location de voitures au Japon sont :
- Toyota Rent-A-Car
- Nippon Rent-A-Car
- Orix Rent-A-Car
- Times Car Rental
- Nissan Rent a Car
- Ekiren
- NICONICO RENT A CAR
- JR (Japan Railways) Rent-A-Car
Il n’y a pas vraiment de mauvaise décision parmi celles-ci. Elles offrent un service de qualité et un large choix de véhicules. Attention, les petites automobiles japonaises sont plus compactes que les nôtres. Il est aussi possible d’aller au-delà de la voiture et de louer des camping-cars, des camionnettes et même des bus.
Les touristes étrangers peuvent opérer des réservations en anglais dans la plupart des cas. On peut passer par les sites Internet (plus pratiques), par le numéro de téléphone ou se rendre physiquement dans l’agence. Nous vous préconisons de louer votre véhicule plusieurs semaines en amont. Cela permet de vous assurer de la disponibilité de celui-ci (surtout en période de haute saison où vous trouverez de la concurrence) et de mieux anticiper les frais.
Certains sites de réservation indépendants pour les touristes étrangers ont noué des accords avec les entreprises de location énoncées ci-dessus. Les plus connues sont Japan Experience (autrefois « Vivre le Japon » en France), ToCoo ! et Rentalcars.com.
Enfin, on rencontre plusieurs boutiques de sociétés internationales bien éprouvées comme Hertz ou Budget. Les tarifications sont souvent moins attrayantes, mais l’on peut y repérer des véhicules plus occidentaux.
Règles de la conduite nipponne
Conduire au Japon n’est pas un exercice délicat pour un chauffeur français. En revanche, quelques notions sont à maîtriser. Le pays impose de sévères limitations de vitesse. Bien qu’elle ne soit pas méthodiquement respectée par les conducteurs, le pays du soleil levant est l’un des états où il y a le moins de morts sur les routes rurales.
Les Japonais roulent à gauche, comme les Anglo-saxons. Les clignotants et les essuie-glace sont inversés. Chacun doit faire preuve de vigilance, notamment les premiers jours. Les paysages urbains proposent des précisions visuelles pour se repérer, mais pas les campagnes.
La plupart des véhicules japonais fonctionnent avec des boîtes de vitesse automatiques. Il est donc probable que le véhicule que vous manœuvrerez le soit également.
Les Japonais ne respectent pas souvent les limitations de vitesse. Il n’est pas exceptionnel de les voir dépasser de 30 à 40 km/h la norme de circulation. Un conducteur peut être poursuivi par le tribunal pénal s’il roule à plus de 40 km/h au-dessus de la réglementation de vitesse pour une autoroute ou 30 km/h sur les autres routes. En général, conduire à plus de 15 à 20 km/h par-dessus les prescriptions est toléré par les agents de police.
Les plus grandes routes du Japon ainsi que les autoroutes sont à péage. Le prix de celui-ci résulte de la distance que vous souhaitez parcourir. Par ailleurs, certaines routes sont facturées plus rigoureusement que d’autres. À titre d’exemple, un trajet entre Tokyo et Kyoto vous coûtera environ 4770 yens.
Les limitations de vitesse au Japon sont :
Milieu | Limitation de vitesse |
---|---|
Ville | 30 à 50 km/h |
Route et banlieue | 60 km/h |
Autoroute | 80 à 120 km/h |
Certains seuils sont propres à des classes de véhicules. Par exemple, ceux d’intérêt général sont bornés à 80 km/h sur la plupart des routes. Ils ne peuvent aller au-delà de 100 km/h sur les nationales à chaussée séparée. Cette mesure ne s’applique pas pour les véhicules de police lorsqu’ils réalisent des contrôles routiers. Surtout, les poids lourds, les tricycles ainsi que les semi-remorques sont toujours restreints à 80 km/h.
Les limitations de vitesse officielles sont souvent sujettes à débat, ce qui s’explique par leur réglementation. Il n’est pas possible d’établir une limitation au-delà de 60 km/h pour toutes les rues avec des croisements à niveau ou qui sont autorisées aux piétons et aux cyclistes. Il faut donc obligatoirement transformer les rues en autoroute avec des croisements dénivelés pour atteindre des vitesses jusqu’à 120 km/h. La plupart des autoroutes se limitent à 100 km/h. Une poignée de sections de l’autoroute de Shin-Tōmei (E1A) et de l’autoroute de Tōhoku (E4) sont concernées par la limitation la plus élevée du Japon (120 km/h).
Il existe aussi des distinctions entre les autoroutes urbaines et les autoroutes interurbaines. Dans le premier cas, on trouve davantage de virages. Les vitesses maximum sont alors inférieures. Il n’est pas rare de devoir théoriquement se restreindre à 60 km/h sur certains tronçons. Pour les autoroutes interurbaines, les limitations se situent à 80 km/h ou 100 km/h s’il y a 2 voies, contre 70 km/h s’il n’y a qu’une voie.
Que faire en cas de contravention pour stationnement illégal ?
Bien que les Japonais tolèrent les excès de vitesse, il en est autrement pour le stationnement illégal. Une contravention vous sera facturée entre 10 000 et 18 000 yens d’amende pour une voiture ordinaire. Il est donc recommandé de toujours chercher le bon endroit pour se garer, par exemple dans un parking. La plupart sont payants, mais offrent le premier quart d’heure gratuitement. Les conducteurs étrangers sont 8 fois plus nombreux que les Japonais à se garer illégalement. Cela s’explique par une méconnaissance des panneaux et des marquages au sol.
Si vous recevez une contravention pour stationnement illégal, voici la marche à suivre :
- Contacter la police
Il est nécessaire de contacter le plus rapidement possible le numéro de téléphone indiqué sur la contravention. - Payer l’amende
Rendez-vous au poste de police concerné pour remplir les formalités. Vous obtiendrez un avis de versement immédiat. Ensuite, payez l’amende auprès de la banque la plus proche et conservez précieusement le reçu. - Signaler la contravention à l’agence de location de voiture
Une fois en possession de tous les documents remplis et du reçu, contactez l’entreprise de location. C’est une procédure standardisée qui est indispensable. Si vous ne l’effectuez pas, vous devrez vous acquitter d’une amende par la suite.
Parking
Bien que le cœur des grandes villes propose des emplacements de stationnement comme des parkings, cela coûte cher. En général, il faut débourser plusieurs centaines de yens par heure. À mesure que l’on s’éloigne des grosses agglomérations et des centres-villes, les frais décroissent. Il est donc attractif de louer une voiture si l’on explore des petites villes et la campagne japonaise. Le stationnement est souvent gratuit. Si vous souhaitez garer votre véhicule dans un parc national ou à proximité des attractions touristiques, il faut souvent payer des frais fixes (généralement de 200 à 500 yens par utilisation).
Les hôtels sont également concernés par ce phénomène. Ceux qui sont localisés en dehors des grandes villes fournissent habituellement un parking gratuit. Les hôtels urbains, dont l’espace est sollicité, facturent la place de parking autour des 1000 yens par nuit.
Il existe aussi de nombreux types de parking au Japon. Ceux qui sont automatiques ne cessent de fasciner l’Occident. On les trouve dans les principales villes nipponnes. Le processus est simple : on gare son automobile sur un emplacement déterminé, celle-ci va monter à l’aide d’une barre depuis le sol et sera rangée. Il est donc impossible de sortir de la voiture tant que l’on n’a pas réglé le stationnement.
Les stations-service
Le Japon est un pays où les clients sont rois. Cela est donc valable pour les stations-service. Le personnel est habituellement très accueillant et bien formé. On ne fait pas le plein tout seul, ce sont bien les employés qui s’en occupent pour vous. En arrivant dans une station, un individu viendra vous indiquer où vous pouvez garer votre voiture. Il vous interrogera sur le type de plein que vous souhaitez réaliser.
Il est fréquent qu’un autre salarié vous offre de nettoyer votre pare-brise et vos rétroviseurs de façon gratuite. Il n’est pas rare de recevoir un linge humide pour désinfecter le tableau de bord. Si vous disposez d’un cendrier rempli, vous pouvez demander à le vider et à le laver.
Lorsque vous avez fini de débourser pour votre essence, un agent vous aidera à sortir de la station. Il se positionnera au milieu de la route en vous indiquant clairement la marche à suivre. Il ira même jusqu’à arrêter les autres voitures pour vous ouvrir la voie. On se sent très vite comme un pilote de Formule 1 !
On trouve des stations-service partout au Japon. Il en existe 2 types :
- Les stations à service complet (フ ル)
On communique en japonais ou en anglais dans les grandes villes. On est dirigé vers un stand, on se gare et on notifie quel type d’essence et de remplissage l’on souhaite. On informe l’établissement sur la façon de payer, en général par carte de crédit. L’employé prend en charge vos poubelles et vous remet une lingette nettoyante. Ensuite, il vous conduit vers la sortie en contrôlant la circulation. - Les stations libre-service (セ ル フ)
Ces stations proposent des cartes en japonais. Elles ont l’avantage d’être ouvertes 24 heures sur 24. Les prix ne sont pas différents. Si vous réglez en espèces, la machine est souvent isolée ou à l’intérieur du bâtiment de la station-service. Les salariés sont toujours présents pour vous soutenir en cas d’incompréhension ou de difficulté de remplissage.
Pour vous aider, voici quelques mots de vocabulaire à employer :
Français | Japonais | Prononciation |
---|---|---|
Station-essence | ガソリンスタンド | Gasorinsuting |
Essence ordinaire | ガソリン / レギュラー | Gasorin / regyurā |
Diesel | 軽油 | Keiyu |
Remplissez le réservoir | 満タン | Mantan |
D'une valeur de 3000 yens | 3千円ぶん | Sanzen enbun |
Payer en espèces | 現金で | Genkin de |
Carte de crédit | クレジットカードで | Kurejito Kaado de |
Cendrier | 灰皿 | Haizara |
Droite | 右 | Migi |
Gauche | 左 | Hidari |
Beaucoup de stations-service ferment la nuit. Certaines sont ouvertes 24 heures sur 24 à la manière des konbinis. En début d’année 2022, 1 litre d’essence ordinaire coûte environ 160 yens au Japon. Il est possible de régler votre paiement par carte bancaire ou en espèces.