En 2020, le Japon est la troisième économie mondiale. La nation nipponne se classe effectivement derrière les États-Unis et la Chine, et ce depuis plusieurs années. Contrairement à ces deux protagonistes de l’échiquier mondial, le pays du soleil levant s’étend sur une superficie bien moindre, avec une population moins importante. Dans cet article, nous allons voir pourquoi le Japon est un pays riche, et le secret de cette réussite.
De fortes relations diplomatiques
À l’instar des autres pays développés, le Japon a tissé au cours des 70 dernières années des relations diplomatiques solides avec les régions les plus riches du monde. Les liens économiques sont étroits avec les États-Unis, notamment, mais aussi avec l’Union européenne, l’Amérique latine, la Chine ou encore l’Australie. Les tensions politiques existent, principalement avec la Corée du Sud et la Chine, mais cela n’empêche pas une activité économique florissante.
Pour beaucoup, le pays du soleil levant est le pays le plus avancé technologiquement parlant du monde. Si cette réputation est à nuancer de nos jours, il est vrai que le Japon adore la technologie et l’exploite partout. C’est notamment le cas à Tokyo, la capitale, qui est d’ailleurs considérée comme la plus grande économie urbaine de la planète. Elle domine ainsi les autres pôles majeurs que l’on connaît, New York ou encore Londres.
Une absence de minéraux
L’économie du Japon est la troisième la plus importante du monde. Cette particularité régionale est encore plus surprenante quand on sait l’absence quasi totale de minéraux, pourtant essentiels au développement des plus grandes nations. Pour fonctionner, le pays du soleil levant n’a pas eu d’autre choix que d’exploiter avec optimisation l’importation de matières premières. Les voisins ont été contribués, à travers plusieurs siècles.
Un virage décisif a été entamé après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Japon était un pays entièrement détruit, pauvre, qui essayait de se relever de ses décombres. De nombreux problèmes économiques et sociaux se sont manifestés. En 1950, le Japon était l’un des plus gros débiteurs de la banque mondiale. Tout le monde s’accordait à dire que la politique, le système économique ainsi que le système sociétal devaient fondamentalement être renouvelés. C’est ce qui s’est passé, sous l’impulsion des États-Unis.
On désigne cette période sous le nom de « miracle économique japonais ». La transition d’un pays pauvre, comme le Japon, à l’un des plus gros acteurs du monde (et un pays riche) s’est déroulée en 50 ans. On peut résumer cette incroyable progression en plusieurs points, que nous allons vous énoncer ci-dessous.
Facteurs importants pour expliquer que le Japon est riche
Premièrement, le temps de travail d’une journée classique d’un salarié a été prolongé. Aujourd’hui, tout le monde connaît le planning très soutenu d’un salarié nippon, qui dépasse fréquemment les 50 heures par semaine. Aujourd’hui, ce nombre moyen d’heures travaillées par semaine est en baisse, mais reste l’un des plus importants de la planète, surtout si on le compare avec les pays européens comme la France. Même après la fin de journée, un employé reste au bureau, par tradition.
Deuxièmement, la culture et la mentalité japonaise ont été un véritable facteur de progression pour ce miracle économique. Le respect du lieu de travail, le sérieux dans les tâches et l’incroyable dose d’efforts fournis ont permis de propulser l’activité vers de nouveaux standards. La discipline a également été notée par un certain nombre de spécialistes.
Un fort investissement dans la recherche, impulsée notamment par le gouvernement qui a injecté des millions de yens pour le développement de nouvelles technologies. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le Japon était l’une des figures dominantes de la scène technologique. À cela se lie un déploiement rapide de ces dernières créations.
Les relations commerciales et diplomatiques se sont progressivement étoffées au fil des années, ce qui a contribué à une certaine stabilité des importations ainsi que de l’accès aux ressources. Au fil du temps, avec la production de plus en plus importante des hautes technologies et des biens industriels, le pays du soleil levant a de plus en plus été client (et dépendant) des exportations.
Jusqu’au milieu des années 90, la monnaie japonaise, le yen, a été véritablement stable et utile pour le développement de l’économie nationale. Après le dollar américain, l’euro et la livre sterling, c’est la quatrième monnaie la plus populaire aujourd’hui.
On peut également citer le taux de criminalité extrêmement bas, historique pour l’un des 10 plus grands pays au monde. Il a même diminué au fil du temps, avec par exemple des lois très restrictives pour les gangs et les yakuzas.
Multiplication des booms économiques = un Japon riche
Nous l’avons vu, l’économie japonaise a été stimulée par plusieurs grandes périodes et événements dans la seconde moitié du XXe siècle. Les États-Unis ont commencé à externaliser la production de munitions pour la guerre de Corée avec des fabricants japonais, au début des années 1950. L’ensemble des secteurs des industries manufacturières et des services japonais ont connu une croissance sans précédent. Par la suite, le Vietnam a pris le relais, et le Japon a encore été un client très important. Les JO de Tokyo en 1964 représentent aussi un tournant, avec l’investissement massif sur de nombreuses infrastructures et une exposition au monde entier. C’est à ce moment-là que le pays devient la troisième économie mondiale, à la fin des années 60, derrière les États-Unis et l’Union soviétique. Une véritable prouesse.