La région est actuellement plongée dans une crise politique et militaire profonde, depuis des bombardements américains la semaine passée. Le Premier ministre japonais, lui, continue de vouloir déployer des forces terrestres, dans un but de défendre les navires japonais présents dans la région.
Le conflit pourrait s’embraser
L’Iran a d’ores et déjà promis aux États-Unis que des vengeances militaires seraient entreprises au cours des prochaines semaines. De son côté, Donald Trump continue de mettre en garde l’Iran contre une éventuelle tentative de représailles, ce qui ne pourrait qu’accroitre les tensions dans ce conflit.
À l’occasion d’une conférence de presse télévisée Shinzo Abe persiste et veut installer des forces militaires japonaises d’autodéfense dans cette région. Partenaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec les États-Unis, il y a fort à parier que l’Iran ne verrait pas ces nouveaux venus d’un bon œil. De même, le Premier ministre japonais, qui appelle toutes les parties concernées à apaiser les tensions, n’irait pas dans cette direction.
Selon Abe, cela servirait d’abord à sécuriser les routes et le passage des navires japonais, mais également à renforcer la collecte d’informations. Cependant, depuis la frappe de drones de la semaine dernière qui a tué le commandant militaire iranien Qassem Soleimani, difficile d’envisager une issue positive du conflit.
Un mois que le Japon s’est engagé
En décembre, le gouvernement japonais avait annoncé qu’il enverrait un navire de guerre dans la région, des avions en patrouille, et possiblement des forces terrestres. Rappelons que le Japon, limité par sa constitution, se voit théoriquement interdit d’envisager une quelconque action offensive.
Cela serait alors dans un objectif de protection de ses intérêts, notamment le pétrole brut. Le Moyen-Orient est responsable de 90 % des importations japonaises en la matière. Certains peuvent critiquer le double jeu du Premier ministre japonais, qui, en envoyant des forces terrestres supplémentaires, se positionnerait simplement ont vu d’un prochain conflit comprenant les États-Unis.
Les avions de chasse japonais commenceront leur patrouille durant ce mois de janvier, et le destroyer, lui, en février. Pour le moment, aucune force terrestre japonaise n’a été dépêchée.