Au Japon, le Parlement a approuvé une nouvelle loi sur le contrôle des droits d’auteur. Celle-ci prévoit une révision des mesures de lutte contre le piratage sur Internet ainsi que l’interdiction du téléchargement illégal de manga, de magazines et de textes universitaires, ainsi que de musique et de vidéos.
Selon la presse japonaise, la législation prévoit notamment le contrôle des « sites sangsue », qui fournissent des liens vers des sites de téléchargement où sont proposés des documents piratés. Les téléchargements illégaux seront désormais strictement interdits à partir du 1er janvier 2021, tandis que les restrictions sur les sites de leech commenceront le 1er octobre.
Mangamura est le site web pirate le plus connu. En avril 2018, il a été fermé, mais le nombre de visites s’élevait à plus de 100 millions par mois. D’après les autorités japonaises, les pertes sont chiffrées à 300 millions de yens (2,75 millions de dollars).
Mais ce n’est pas tout : la nouvelle loi prévoit que les récidivistes en matière de téléchargement illégal seront passibles d’une peine de deux ans de prison, ou d’une amende de 2 millions de yens. Les deux peuvent néanmoins se cumuler. En ce qui concerne les auteurs de site « leech », qui proposent des liens vers des sites de téléchargement, ils encourront jusqu’à cinq ans de prison, ou une amende de 5 millions de yens.
En novembre dernier, selon des données locales, il y avait 500 sites web proposant des mangas et des livres de photos pour les fans japonais et 10 grands sites ont reçu environ 65 millions de visites par mois. Chaque année, le piratage coûte aux éditeurs japonais environ 400 milliards de yens (3,2 millions d’euros), selon la Content Overseas Distribution Association, basée à Tokyo.