Ce lundi, le Japon va renforcer ses mesures de contrôle aux frontières dans le but d’éviter une recrudescence des infections du coronavirus par le voyage. Le pays met en place une quarantaine de 14 jours pour tous les touristes en provenance de Chine et de Corée du Sud contaminés par le virus. À cela s’ajoute une interdiction de près de 3 millions de visas.
Des mesures d’immigration pour endiguer le coronavirus par le voyage au Japon
Les autorités japonaises font tout leur possible pour maîtriser le COVID-19. Parmi les 3 millions de visas annulés, environ 2,8 millions concernent des Chinois et près de 17 000 des Sud-Coréens, selon le ministère des affaires étrangères. Par ailleurs, un programme de dispense de visa destiné aux touristes de Corée du Sud, de Hong Kong et de Macao a été suspendu.
L’épidémie qui a débuté dans la ville de Wuhan, en Chine centrale, s’est propagée dans le monde entier, avec plus de 100 000 infections confirmées à ce jour. La Chine recense plus de 80 000 cas d’infection avérés, soit le plus grand nombre de loin, et la Corée du Sud plus de 7 000.
Toute personne entrant au Japon en provenance de ces deux pays, y compris les ressortissants japonais, est invitée à résider pendant 14 jours dans des installations désignées, notamment des hôtels. Les Japonais sont autorisés à rester chez eux.
Selon les autorités japonaises, la quarantaine n’est pas obligatoire mais constitue une simple requête. Les frais d’hébergement et de transport sont à la charge de chacun pendant la période de 14 jours.
L’épidémie de coronavirus a suscité une controverse diplomatique entre le Japon et la Corée du Sud. Suite à cette décision, le gouvernement de Séoul a indiqué que cette initiative était « déraisonnable, excessive et extrêmement regrettable ».
Dans la soirée de jeudi, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que certains pays ne manifestaient pas « le niveau d’engagement politique » requis pour faire face à la « menace à laquelle nous sommes tous confrontés ».