La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a été assurée de remporter un second mandat lors de l’élection du gouverneur dimanche, indique un communiqué de Kyodo News.
En route pour un second mandat
À 67 ans, Koike est la première femme gouverneur de la capitale japonaise. Elle devra continuer à combattre la pandémie de coronavirus, tout particulièrement au moment où le nombre de contaminations a montré des signes de résurgence. Elle doit également réduire la situation économique délicate qui en découle et organiser les Jeux olympiques et paralympiques de 2021, qui ont été reportés.
La candidature de Koike, qui s’est présentée en tant que candidate indépendante, a battu 21 concurrents, dont Kenji Utsunomiya, 73 ans, ancien chef de la Fédération japonaise des associations du barreau, Taro Yamamoto, 45 ans, ancien acteur et chef du parti anti-establishment Reiwa Shinsengumi, et Taisuke Ono, 46 ans, ancien vice-gouverneur de la préfecture de Kumamoto.
Il semblerait que les votes divisés au sein de l’opposition fracturée aient aidé Koike, car une tentative de se rassembler derrière l’un de ses rivaux a échoué. Les électeurs semblent avoir peu soutenu les rivaux de Koike. Selon les sondages publiés avant le jour du scrutin, 60 % des électeurs se sont ralliés au principal parti d’opposition, le Parti démocratique constitutionnel du Japon, qui a soutenu Utsunomiya.
La branche locale du Parti libéral démocrate au pouvoir n’a pas présenté son propre candidat et a dit à ses membres de voter librement, bien que certains de ses dirigeants l’aient soutenue.
Quel programme ?
Madame Koike promet de donner la priorité aux habitants de Tokyo et de poursuivre ses réformes pour la capitale en dépit des critiques qui lui ont été adressées pour n’avoir pas tenu la plupart de ses promesses lors de son premier mandat.
Parmi ces promesses figuraient les « sept zéros », autrement dit les problèmes qu’elle s’était engagée à éliminer, comme les trains bondés et les longues listes d’attente pour la garde des enfants, même si elle a raccourci ces dernières.
Au cours des derniers mois, la popularité de Koike s’est envolée en raison de la rapidité avec laquelle le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe a mis en œuvre des mesures visant à endiguer la première vague de contaminations dans la capitale : demandes de suspension d’activités et octroi de subventions aux petites et moyennes entreprises.
Compte tenu des inquiétudes concernant une deuxième vague d’infections dans la capitale, le gouvernement métropolitain de Tokyo a introduit la semaine dernière un nouveau système d’alerte au coronavirus, destiné à remplacer son ancien système Tokyo Alert, utilisé une seule fois au début du mois de juin.