Vous souhaitez apprendre le japonais ? Il s’agit d’une langue qui suscite beaucoup d’admiration. Sa sonorité est unique, belle et harmonieuse. À l’écrit, elle se distingue également de beaucoup d’entre langages du monde, et notamment des langues latines. Cela se traduit en particulier par un double système de caractère : les kana かな et les kanji 漢字. À la différence du français, le japonais ne se fonde pas exclusivement sur un seul alphabet. Tant de différences qui suscitent la fascination de beaucoup d’entre nous.
C’est donc tout naturel que son apprentissage soit aujourd’hui devenu un sujet récurrent. De plus en plus de Français sont pris d’admiration pour le Japon, à travers l’univers manga, ou bien sa culture captivante. Inévitablement, l’enseignement de la langue est une étape obligatoire pour quiconque souhaite s’installer au pays du soleil levant. Attention toutefois, à l’écrit, il faudra passer de nombreuses heures pour retenir les différents caractères. Cependant, la compréhension orale n’est pas si compliquée, et vous pourrez accomplir de simples conversations assez rapidement. Maîtriser la langue japonaise est un véritable atout professionnel, et vous ouvrira beaucoup de portes, que ce soit dans le monde du travail ou pour réaliser diverses rencontres.
Ce guide pour apprendre le japonais étant relativement long, nous vous conseillons de l’ajouter en favori pour ne pas en perdre la trace. Tous les aspects de l’enseignement du japonais sont traités, et il y a régulièrement des mises à jour, si besoin est.
Histoire du japonais
Le japonais est une langue parlée par les 128 millions d’habitants qui peuplent l’archipel. Curieusement, aucune loi ne lui confère le statut de langue officielle. C’est pourtant bien elle qui est utilisée dans les documents administratifs ou politiques. Mis à part le Japon, le japonais est également parlé à Angaur et par la diaspora nipponne, notamment présente en Corée du Sud et au Brésil.
Le japonais se prononce nihongo (日本語). Le dernier de ces caractères désigne « langue ». Toutefois, si vous discutez avec un Japonais, il n’est pas rare d’entendre le mot kokugo, qui signifie « langue du pays ». Pour beaucoup, c’est devenu le moyen le plus commun pour faire référence à leur propre langue.
Historiquement parlant, le japonais est conversé depuis quatre millénaires. Cependant, son écriture remonte seulement au quatrième siècle après J.-C. Il a fallu attendre l’arrivée des idéogrammes chinois et de diverses techniques d’écriture. On doit cette avancée aux moines bouddhistes chinois qui venaient également apporter d’autres aspects de la culture chinoise ainsi que de la croyance bouddhiste. À cette occasion, quelques-uns des idéogrammes ont radicalement changé de phonétique : c’est de là que prennent racine les disparités entre le chinois et le japonais.
C’est à l’époque de Nara (entre 717 et 784 après J.-C.) que les idéogrammes chinois sont utilisés pour développer la langue japonaise. Fondamentalement, la différence se situe au niveau de la prononciation. Le plus ancien livre conservé écrit en langue japonaise est aujourd’hui le Kojiki, qui date de 712 après J.-C. Il est entièrement écrit en caractères chinois. À l’instar de n’importe quelle autre langue, l’écriture japonaise a beaucoup évolué au fil des siècles. On peut noter plusieurs réformes de modernisation, dont les plus importantes sont en 1945, en 1980 et en 2010.
L’arrivée des kana
Le japonais comporte au total 3 systèmes d’écriture :
- hiragana
- katakana
- kanji
Cela peut sembler déroutant. Toutefois, une fois après avoir saisi leur raison d’être et les contextes dans lesquels vous allez les employer, c’est assez facile à comprendre.
Le hiragana est un alphabet phonétique japonais, qui correspond à l’intégralité des sons de la langue japonaise. Ces syllabes sont l’aspect la plus élémentaire du japonais. Les enfants japonais commencent par apprendre cet alphabet, qui est donc un syllabaire. En eux-mêmes, les caractères n’ont aucune signification. Ce sont comme les lettres de l’alphabet français : ils représentent un son sous une forme écrite. Enfin, on utilise le hiragana pour exprimer des termes natifs du japonais.
Son pendant est le katakana. Il s’agit d’un système d’écriture dérivée du Hiragana. Tout comme lui, les caractères en eux-mêmes n’ont pas de signification innée. En revanche, on emploie le katakana uniquement sous certaines conditions : pour énoncer des mots qui ne sont pas originaires du Japon. Dans la plupart des cas, le katakana sert pour formuler des noms issus de diverses langues, comme l’anglais ou le français.
Enfin, les kanji. Comme dit précédemment, il s’agit d’un système de caractère chinois, directement emprunté. Au Japon, on considère que pour lire un journal local, vous devrez connaître environ 2000 kanji. Il en existe des milliers d’autres, mais certains sont moins courants, si bien que vous ne les utiliserez probablement pas. Certains désignent des termes ou des idées uniquement employés dans un domaine précis, par exemple la recherche scientifique.
Un kanji possède une ou plusieurs significations, et est prononcé d’une manière spécifique. Attention, puisque plusieurs kanji peuvent fortement s’apparenter, et vous pourrez les confondre. Même si tel est le cas, ils ne se prononcent souvent pas de la même manière. Enfin, certains kanji ressemblent à ce qu’ils représentent. Voici quelques exemples.
- 川 (kawa) – rivière
- 山 (yama) – montagne
- 門 (mon) – portail
Apprendre le japonais : pourquoi utiliser des kanji ?
Nous avons vu que les kana sont des syllabes qui permettent de représenter l’intégralité des sonorités de la langue japonaise sous forme écrite. Dans ce cas, pourquoi se compliquer la vie en utilisant des kanji, ces idéogrammes extrêmement complexes à mémoriser ? Cela s’explique principalement pour deux raisons.
Premièrement, pour discerner des homophones. Dans la langue japonaise, il y a énormément de mots homophones, et les rédiger en kana est sujet à confusion. L’usage des kanji permet de résoudre ce problème. Par exemple, le mot sentaku possède deux homophones :
- 選択 (sentaku) – choix
- 洗濯 (sentaku) – blanchisserie
La seconde raison est plus pratique. Recourir à des kanji permet de condenser l’écriture de la langue japonaise. Ainsi, elle est visuellement beaucoup moins allongée, et plus simple à lire. Vous l’aurez certainement remarqué, les phrases japonaises semblent relativement courtes à l’écrit. Cela est uniquement possible avec l’emploi des kanji, qui expriment une idée en un signe. Le fait d’appliquer des idéogrammes compliqués pour remplacer des syllabes pour faciliter la lecture peut paraître déroutant pour un débutant. Cependant, le kanji sert bel et bien à accélérer la lecture.
Également, le japonais n’utilise aucun espace entre les mots. Le kanji permet donc de simplement distinguer leur commencement et où est-ce qu’ils se terminent.
Il faut noter que les Japonais sont parfaitement conscients de la difficulté des kanji. De ce fait, certains livres, émissions de télévision, animes, entre autres, les kanji sont accompagnés de leur prononciation phonétique (furigana). Principalement destinés aux enfants japonais en plein apprentissage des kanji, les furigana peuvent aussi servir aux étrangers qui souhaitent se lancer dans la langue japonaise. Dans l’image ci-dessous, ils sont notamment visibles sur le côté droit des kanji. De cette façon, il est possible de lire du japonais, même si sans connaître l’idéogramme.
Les conseils pour apprendre le japonais
Le japonais est une langue qui est à la portée de n’importe qui. Toutefois, il faudra s’armer de patience et de persévérance. La régularité et le mot d’ordre, et elle devra vous accompagner durant cette aventure. Ci-dessous, vous pouvez retrouver quelques conseils qui vous serviront lorsque vous apprendrez le japonais.
Conseil #1 : Étudiez à intervalles réguliers.
Si vous souhaitez maîtriser la langue japonaise le plus rapidement possible, vous devrez travailler chaque jour. Ne vous imposez pas des sessions trop longues : il vaut mieux travailler chaque jour 20 minutes, plutôt que 2 heures une fois par semaine. Répartissez vos objectifs en plusieurs séances, essayez d’étudier un peu plus chaque jour. C’est le système d’écriture qui nécessitera le plus de temps, et seule une pratique constante permettra de le dominer.
Conseil #2 : Étudiez les radicaux.
Il existe plusieurs milliers de kanji dans l’écriture japonaise. Toutefois, ils ont en commun 214 radicaux. Il s’agit de caractères de base, à partir desquels tous les autres caractères plus avancés sont construits. Nous vous conseillons donc de les apprendre d’abord. Par la suite, si vous maîtrisez ces bases, il sera beaucoup plus facile de continuer à apprendre les autres caractères.
Conseil #3 : Multipliez les façons d’apprendre le japonais.
L’apprentissage du japonais n’est pas une affaire de quelques semaines. L’un des principaux dangers qui vous guettent est la routine, au même titre que la démotivation. Pour y faire face, nous vous conseillons de décupler les manières d’assimiler, ainsi que les supports. Sortez de vos bouquins, de vos sites Internet, et changez fréquemment de sujet : vous pouvez vous entraîner à écrire le nom des personnages de vos mangas préférés, puis alterner avec le lexique des vêtements. Il est aussi possible de trouver et de discuter avec des correspondants japonais, de réaliser des flashcards ou de lire des livres adaptés. Bref, essayez de quitter votre zone de confort.
Conseil #4 : Soyez mesuré.
Les étudiants qui apprennent le japonais sont régulièrement démotivés. Cela s’explique par des progrès lents, avec parfois le sentiment de stagner. Le premier obstacle à franchir arrive lorsque vous avez terminé l’apprentissage des hiragana/katakana. Vous aviez l’impression d’avancer rapidement, puis vous vous mesurez aux kanji, plus complexes. Soyez persévérant, il est normal d’aller plus lentement. L’unique façon de réussir est de fournir des efforts constants.
Le japonais et le français
Il s’agit de deux langues totalement différentes, qui ne partagent pas les mêmes racines. Contrairement aux autres idiomes asiatiques, le japonais n’est pas une langue tonale. Pour un Français, sa prononciation est simple à mémoriser et à parler.
En japonais, les noms n’ont pas de genre ou de nombre. Ainsi, le mot 猫 (neko) signifie « chat » et peut également désigner « chats ». Pour comprendre si quelque chose est singulier ou pluriel, le japonais comporte de multiples indices contextuels.
Le japonais se lit de droite à gauche. Traditionnellement, les documents doivent se lire de haut en bas, mais la pratique est de moins en moins répandue. C’est pour cette raison que les mangas se lisent également de la droite vers la gauche.
La construction d’une phrase est différente du français. Il y a moins de pronoms personnels, et les verbes se retrouvent en fin de propositions. Pareillement, on ne trouve pas de conjugaison. Tous les changements apportés aux verbes japonais se font à l’aide de suffixes. Le plus dur consiste à apprendre les divers types de verbes et la transformation des verbes de politesse. En tant que débutant, ce n’est pas quelque chose dont vous devez vous soucier. On emploie généralement une racine de verbe et on y ajoute un suffixe pour créer différentes formes.
Moins de 10 verbes irréguliers sont couramment utilisés. En comparaison, il y a des centaines de verbes irréguliers que l’anglais utilise régulièrement. Sur les 10 verbes irréguliers, seuls deux ou trois d’entre eux sont utilisés très fréquemment.
する (suru) – Faire : Un verbe classique comme 食べる (taberu) devient 食べた (tabeta) au passé. Mais する (suru) devient した (shita) au passé. Vous remarquerez que le suffixe n’est pas le seul à changer, le premier caractère et le son qu’il produit varient également.
くる(kuru) – À venir : Similaire à する (suru), くる (kuru) devient きた (kita) au passé. On peut clairement voir en quoi cela diffère de la formule de base.
ある (aru) – Exister : La différence entre ce verbe et sa forme négative, qui paraît entièrement différente de sa forme affirmative, provient de son irrégularité. Il change de ある (aru) à ない (nai), que vous pouvez lire comme « ne pas exister ».
Les suffixes japonais honorifiques
Au Japon, vous savez peut être qu’on n’appelle pas les gens uniquement par leur nom. Autrement, vous seriez très impoli. Pour vous adresser à quelqu’un ou parler de quelqu’un, il convient de recourir au « titre honorifique japonais ». Cet aspect n’est pas à négliger, et sera nécessaire dans n’importe quelle conversation.
Heureusement, il s’agit d’une composante assez simple à assimiler. Ci-dessous, retrouvez les principales notions à connaitre.
Au lieu d’être des préfixes, les titres honorifiques japonais consistent simplement en une collection de suffixes qui sont collés à la fin des noms, titres et autres désignations. On compte des dizaines d’insignes honorifiques japonais. Heureusement, ils ne sont pas tous communs, et voici les principaux.
San (さん) : C’est le titre honorifique formel le plus courant. Cela se traduit par Madame ou Monsieur.
Sama (さま) : Sama désigne la version respectueuse du san. Il est surtout utilisé dans le contexte des affaires et de la clientèle. Cela tient au fait que le client ou l’invité est considéré comme étant prioritaire et/ou supérieur.
Kun (くん) : Le plus utilisé dans les animes. Il sert surtout à s’adresser à de jeunes hommes.
Chan (ちゃん) : Le plus souvent employé pour les filles et entre elles, les enfants, les amis proches ou les amoureux. On peut y recourir lorsque quelqu’un trouve une personne, un animal de compagnie ou quelque chose d’adorable et de mignon. À ne pas utiliser avec votre supérieur donc, sauf si vous souhaitez être licencié !
Senpai (せんぱい) : Cette expression englobe les camarades de classe des niveaux supérieurs ainsi que toute personne ayant plus d’expérience (ou âgée) que soi au travail, dans un club ou dans un groupe quelconque.
Kōhai (こうはい) : C’est l’inverse de Senpai. Attention, son emploi peut paraître condescendant. Il n’est donc que rarement utilisé comme suffixe.
Sensei (せんせい) : On l’emploie principalement pour désigner des enseignants. Cependant, on l’utilise également pour n’importe quel expert dans un domaine : médecin, artiste, avocat, etc. Il manifeste d’un grand respect, et de la reconnaissance d’une compétence.
Niisan/Neesan (兄さん / 姉さん) : Un titre honorifique qui renvoie à son frère ou sa sœur aîné(e), ou à tout autre parent ou ami proche.
Jiisan/Baasan (じいさん / ばあさん) : Un titre qui est normalement utilisé pour faire référence à son grand-père, ou à sa grand-mère. Toutefois, quand le locuteur connaît et est familier avec une personne âgée, il est possible de l’utiliser, comme une marque d’affection. S’il n’est pas insultant en soi, ce suffixe peut facilement vexer une personne sensible avec son âge.
Dono (どの) : Renvoie à « maitre » ou « seigneur ». Dans l’échelle du respect, il est généralement placé en dessous de -sama. Aujourd’hui, il n’est que rarement utilisé dans une conversation quotidienne, sauf pour blaguer.
Vous connaissez désormais les principaux titres honorifiques utilisés. Pour apprendre le japonais, il est impératif de rapidement les maîtriser, et de les utiliser régulièrement pour vous exercer. On préfère souvent les employer à la suite du nom de la personne plutôt que de son prénom.
Ainsi, si vous parlez avec un certain Yoshi, il faudra s’adresser à lui en choisissant le bon titre. Tout dépend de votre rapport de force, vos âges respectifs, votre situation professionnelle et de votre proximité. Cela pourrait être Yoshi-san, Yoshi-sensei, Yoshi-kun…
Comment apprendre le japonais ?
Comme dit précédemment, la première étape est d’apprendre les hiragana. Ces syllabes sont simples à retenir et à mémoriser, et vous serviront tout au long de votre vie. Bien que l’hiragana ne vous enseigne pas tout, c’est la clé pour comprendre comment et pourquoi les mots japonais se prononcent comme tels. Chacun doit y aller à son rythme. En général, cela ne devrait pas vous prendre plus de quelques semaines.
La seconde étape est d’apprendre les katakana. On reprend le même principe, mais les mêmes syllabes ne correspondront pas à la même écriture.
Avec un bon manuel, vous pouvez consolider ce que vous avez appris. Les livres scolaires sont parfaits pour clarifier votre compréhension et vous enseigner les bases du japonais. L’ouvrage « Genki » est généralement utilisé en classe et ne convient pas aux étudiants en autodidacte.
Pour compléter et mémoriser la langue, il existe énormément de ressources en ligne pour apprendre le japonais.
- Sur FuransuJapon d’abord, vous pouvez retrouver des guides spécifiques : Comment dire bonjour en japonais, comment dire merci en japonais, comment s’excuser, comment dire je t’aime, etc.
- Sur YouTube et en vidéo, nous vous recommandons les excellentes leçons de Julien Fontanier. Toutes les facettes de la langue sont abordées, des tests sont récurrents pour mesurer vos progrès. Vous serez véritablement accompagné, à condition de respecter les délais qui s’imposent. Pour cela, vous aurez besoin d’autodiscipline. Une méthode qui a l’avantage d’être totalement gratuite, et de grande qualité.
- Les cours de la NHK : le japonais en douceur. On retrouve plusieurs cours en ligne, sous la forme de podcast audio. Cela ressemble énormément aux compréhensions orales que vous faisiez en langue vivante au collège. Cette méthode, testée et approuvée, permet d’apprendre aisément les bases du japonais, notamment la grammaire. Des leçons plus classiques sont disponibles, et sont téléchargeables. Si vous souhaitez rapidement maîtriser des phrases utiles (où sont les toilettes, par exemple), nous vous recommandons cette approche.
- Avec Anki. Ce logiciel est un petit bijou. Il est gratuit, commode et facile d’usage. En fait, ce n’est pas un programme de japonais, mais un simple outil de mémorisation. Vous utilisez alors les flashcards, bien pratiques : le logiciel vous montre un recto, et vous devez trouver le verso. Chacun peut personnaliser son emploi, mais la plus classique est la suivante : le recto présente un kanji, et vous essayez de trouver sa signification et sa prononciation au verso. Bien sûr, les premières expériences ne seront pas concluantes. Mais le principe est la mémorisation espacée, c’est-à-dire que votre deck, votre nombre de cartes va progressivement devenir de plus en plus important. Si vous faites une erreur, recommencez le cycle jusqu’à avoir juste. Au fur et à mesure que les cartes se présenteront à vous, vous les aurez déjà maîtrisés ! À noter que plusieurs « decks » sont disponibles et préconçus sur le site officiel.
Chacun est différent, et devra trouver sa méthode adaptée. La plus classique reste évidemment l’inscription dans une classe de japonais. Vous ne serez jamais mieux suivi qu’avec un professeur, qui évalue régulièrement votre expérience et qui peut vous reprendre à la moindre erreur. Vous pourrez en trouver sur Jooble, par exemple. Cette méthode demeure toutefois onéreuse. Les manuels de japonais, qui servent souvent d’accompagnements, sont également assez chers : certains s’élèvent à plus de 40 €.
Dans la mesure du possible, essayez de les trouver en occasion. Pour un solide apprentissage du japonais, sans faute et bien guidé, nous pensons qu’il est nécessaire d’avoir, au minimum, un bon manuel avec soi. Pour les personnes qui souhaitent se lancer en autodidacte, c’est envisageable, quoique difficile.
L’autodiscipline sera de rigueur, et votre persévérance sera mise à l’épreuve. Nous ne pouvons que vous conseiller de multiplier les manières d’apprendre, que ce soit par YouTube, par la discussion avec les Japonais, par l’apprentissage de vocabulaire ou par la compréhension orale (comprendre un anime sans les sous-titres, par exemple).
Le JLPT
Le test de compétence en langue japonaise(JLPT) est organisé depuis 1984 par la Fondation du Japon. Il s’agit d’un moyen fiable d’évaluer et de certifier les aptitudes en japonais des locuteurs non natifs. À ses débuts, on dénombrait quelque 7 000 candidats dans le monde entier. En 2011, il y a eu jusqu’à 610 000 aspirants, ce qui fait du TJLP le plus grand test de langue japonaise au monde.
Le JLPT est composé de cinq échelons : N1, N2, N3, N4 et N5. Le niveau le plus facile est N5 et le plus difficile est N1.
- Les N4 et N5 permettent l’évaluation du niveau de compréhension du japonais de base appris principalement en classe.
- Le N3 est un niveau de transition
- Les niveaux N1 et N2 correspondent au niveau de compréhension du japonais pratiqué dans de nombreuses scènes de la vie quotidienne. Avec un niveau N1, vous êtes bilingue.
Ci-dessous, voici une explication plus détaillée de chacun des niveaux, que l’on peut retrouver sur le site officiel en anglais.
Les différents niveaux de JLPT
N5
On commence avec le niveau le plus facile de japonais. Celui-ci cherche à mesurer la capacité de compréhension de quelques notions de base. Pour la lecture, vous devez être capables de lire et d’appréhender des expressions basiques, et des phrases typiques : celles-ci sont écrites en hiragana, katakana ainsi qu’avec des kanji de base. Pour la compréhension orale, vous devez saisir et savoir écouter des conversations simples de la vie quotidienne. À partir d’un enregistrement oral au tempo relativement lent, vous devez pouvoir y extraire des informations pratiques.
N4
Ce niveau cherche à mesurer votre faculté à comprendre un japonais de base. Avec votre lecture du japonais, vous devez être aptes à saisir des passages sur des sujets quotidiens familiers. Ceux-ci sont écrits avec du vocabulaire de base et en kanji. Notez qu’ici, il n’est plus question des kana, qui peuvent toutefois être utilisés dans certaines occasions. En ce qui concerne votre écoute, vous devez être susceptibles de comprendre des conversations de la vie quotidienne et d’en suivre le contenu. Ici encore, la condition est qu’elles soient prononcées assez lentement.
N3
Ce niveau de transition vous permet de comprendre le japonais dans des contextes quotidiens. Avec la certification N3, vous êtes capables de lire et de comprendre les documents écrits qui concernent la vie quotidienne. Par exemple, vous êtes en mesure de lire le titre des journaux. À l’oral, vous êtes désormais aptes à assimiler des conversations dans des situations de la vie quotidienne, prononcées à une vitesse quasi naturelle. Vous pouvez dorénavant comprendre les relations entre les personnes impliquées. Pour beaucoup d’entreprises japonaises, c’est à partir de ce niveau que vous devenez une personne plus intéressante !
N2
Cette certification vous considère comme un individu capable de saisir le japonais dans la majorité des situations. Vous êtes dans la possibilité de lire des ouvrages écrits clairement sur une grande variété de sujets. Par exemple, sur les sites Internet, les commentaires d’un journal ou dans des magazines. Vous devez être en mesure de comprendre les intentions de l’auteur, à partir d’un article spécifique. À l’oral, vous saisissez aisément certains documents comportant des conversations cohérentes. Par exemple, un reportage télévisé, à une vitesse naturelle.
N1
Ce niveau vous délivre la certification de pouvoir comprendre le japonais utilisé dans diverses circonstances. Vous pouvez lire les écrits complexes, sur une variété de sujets. Quelques exemples : les éditoriaux, les critiques de journaux, ou encore un article scientifique. Vous êtes en mesure de saisir l’intégralité de la structure et le contenu. Il faudra maîtriser tous les kanji jouyou, 10 000 mots, et connaître des centaines de schémas de grammaire. À l’oral, vous pouvez suivre sans problème des conversations, des conférences dans une vitesse naturelle. Désormais, vous pouvez comprendre les détails d’une discussion, la relation entre les personnes impliquées ainsi que les structures logiques.
Le JLPT est donc un ensemble de certifications qui s’avéreront déterminantes si vous souhaitez intégrer une entreprise japonaise. Cependant, même dans un contexte plus personnel, vous pouvez vous laisser tenter par cet examen pour mesurer vos capacités. Il est possible de le repasser plusieurs fois, sans problème. La connaissance du langage, le vocabulaire, la grammaire ne sont pas mentionnés ci-dessus. Pourtant, ce sont des composantes essentielles pour maîtriser la langue japonaise.
Cette certification JLPT est aussi un avantage pour un futur déménagement ! Les personnes qui réussissent à recevoir la certification N1 obtiennent 15 points, 10 pour la N2. Au total, si vous décrochez un total de 70 points, vous bénéficiez d’un traitement préférentiel à l’immigration. De quoi vous motiver !
Certaines professions nécessitent le niveau N1 : c’est le cas des médecins étrangers agréés, qui souhaitent passer les examens nationaux japonais. Toutefois, cela est également valable pour le métier de dentiste, d’infirmier, de pharmacien, de sage-femme, de technologue en radiologie, technicien dentaire, kinésithérapeute, orthopédiste, ingénieur clinique, prothésiste, orthophoniste ou vétérinaire.
Pour se mesurer à ces tests, vous devez vous rendre dans un centre spécial. Heureusement, il en existe quatre en France.
- Paris (Service Commun de la Formation Continue de I’INALCO)
- Lyon (Association Lyon-Japon Nihonjinkai)
- Strasbourg (Centre Européen d’Etudes Japonaises d’Alsace CEEJA)
- Bordeaux (Université Bordeaux Montaigne).
Si vous habitez en Belgique, vous pouvez en trouver à Leuven(Université de Leuven) et à Ghent (Université de Ghent). En Suisse, un seul centre existe à Zurich (Université de Zurich). La liste complète ainsi que les mails pour les joindre est à voir ici.
Chaque année, deux tests sont réalisés. Pour l’année 2020, un premier était prévu le 5 juillet, et le second se tiendra le 6 décembre 2020. Là encore, les dernières informations sont à retrouver sur le site officiel du JLPT.
Apprendre le japonais à Paris
La capitale française regorge d’endroits pour apprendre le japonais. Voici les principaux, avec une brève explication de leurs méthodes et modalités.
L’institut japonais : leader européen de l’enseignement des langues asiatiques, cet institut dispense 60 000 heures de formation chaque année. À Paris, il a été fondé en 1993. Deux grands enseignements sont proposés : entreprises et particuliers. Dans le premier cas, vous suivez une large formation professionnalisante avec des cours de langue japonaise, de RH, interculturels, de traduction ainsi que de relations publiques.
Les « stagiaires » français sont d’ailleurs régulièrement envoyés au Japon, notamment à Tokyo et à Kyoto. La seconde formation pour les particuliers bénéficie de plusieurs supports pédagogiques exclusifs et d’une équipe de 30 enseignements natifs. Plus de 140 cours de groupe sont dispensés à tous les niveaux. 250 étudiants sont envoyés dans les établissements Tokyo et à Kyoto chaque année.
Enfin, des mises en relation avec des étudiants japonais présents à Paris sont fréquemment organisées pour des dialogues et des conversations didactiques. Les formations commencent à partir de 60 € par mois. Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel.
La Maison de la Culture du Japon : cette formation se focalise sur les aspects culturels de la vie quotidienne. Vous obtiendrez un enseignement pratique, en alternant notamment entre les activités orales et écrites. Pour les personnes qui souhaitent apprendre le japonais pour un usage plus basique, et surtout plus concret, nous vous recommandons cet apprentissage.
Il est également possible de découvrir le japonais en ligne avec des cursus dédiés. Attention, il y a des périodes d’admission qui doivent être respectées. Pour le semestre d’automne 2020, c’est-à-dire de septembre 2020 à janvier 2021, elles prenaient place entre le 8 et le 26 juin 2020. Ces formations sont conçues pour les adultes et ne conviennent pas à un public jeune.
D’ailleurs, il est nécessaire d’avoir plus de 15 ans pour s’inscrire. En ce qui concerne les tarifs, ils varient en fonction de la durée de votre cursus. Dans ce document datant de la session mars-juillet 2018, les prix vont de 270 € à plus de 500 € suivant votre niveau, par semestre. À noter que toutes les formations proposent un montant étudiant, très appréciable. Plus d’information sur le site officiel.
Quartier Japon : si vous habitez Paris et que vous êtes un adepte de la culture japonaise, alors peut-être connaissez-vous cet établissement. Il offre de multiples services : espace événementiel, école de japonais, centre culturel. En plus des nombreux ateliers qui sont régulièrement programmés, certains cours collectifs sont organisés et vous permettent d’apprendre le japonais avec un professeur qualifié.
Les formations concernent aussi bien le niveau débutant que le niveau intermédiaire avancé. Là encore, il faut s’inscrire à l’avance. Toutefois, il est possible de suivre des cours individuels. De multiples modules sont disponibles et vous n’aurez qu’à choisir la formule qui vous convient. Du côté tarifaire, un format de 1 h coûte 37 € par personne pour un cours individuel. Vous pouvez également opter pour une session du groupe avec deux à trois participants, pour 40 €.
Enfin, les cours collectifs sont logiquement bien plus intéressants, avec un forfait trimestriel de 21 heures pour 250 € par personne. Vous pouvez également opter pour un forfait annuel de 61 heures. Les formations concernent également les enfants, avec des cursus qui y sont dédiés. Enfin, vous pouvez aussi souscrire à des cours en ligne, si vous n’habitez pas la capitale.
Yutaka : comme pour Quartier Japon, Yutaka propose une grande palette de formations : des cours collectifs, privés, sur place ou à distance, il y en a pour tous les goûts. Vous pouvez même adhérer à un enseignement par téléphone, plutôt original. Si vous choisissez un cours privé, notez que le professeur se déplacera jusqu’à vous : sur votre lieu de travail, à votre domicile ou ailleurs, sans tarif supplémentaire.
Enfin, pour les cours communs, l’un des avantages est qu’ils se conjuguent avec des découvertes culturelles comme la cérémonie du thé ou certaines conférences exclusives. Un cours d’essai gratuit est possible, avec une réservation au préalable. Le montant pour un cours collectif de 72 h s’élève à 10 mensualités de 79,80 € pour un tarif normal. Des prix réduits sont néanmoins disponibles.
Espace Nadeshiko : cet établissement du 15e arrondissement de Paris vous permet également d’apprendre le japonais. Ce qui le distingue, c’est sa faculté à s’adapter à vous : vous pouvez vous focaliser sur l’expression orale, la préparation d’examens JLPT, un japonais taillé pour le business ou pour parfaire votre expression écrite. Il faudra débourser 32 € pour une heure, en moyenne.
Bien sûr, des cours collectifs sont également dispensés, et vous permettront d’appréhender progressivement la langue nipponne. Heureusement, chaque classe est limitée à sept étudiants, ce qui octroie aux professeurs la possibilité de se concentrer sur ses élèves. Au-delà de la dimension éducative, vous aurez aussi accès à des ressources pour parachever votre connaissance sur la culture du Japon ainsi que sur la société.
SNG Paris : il s’agit d’une école agréée par le gouvernement. L’enseignement linguistique y est particulièrement efficace, avec notamment des sessions intensives pour apprendre rapidement le japonais. Mais il existe également des formations pour les adolescents et les plus jeunes.
Des ateliers culturels sont proposés, afin de compléter votre cursus et de vous familiariser avec le Japon. Située dans le XIe arrondissement de Paris, l’école représente une des meilleures écoles de japonais de Tokyo, la Shinjuku Nihongo Gakko ! Un cours de démonstration gratuit est disponible, en réservant. Un trimestre de cours réguliers vous coûtera 299 €. Il correspond à 12 leçons de deux heures chacune…
Quels livres pour apprendre le japonais ?
À mesure que les années passent, il existe de plus en plus de bons livres francophones pour apprendre le japonais. Ci-dessous, retrouvez les meilleures références, basées sur une expérience personnelle ainsi que des avis d’individus ayant appris le japonais. Il ne s’agit pas d’un classement.
Le Minna no Nihongo (en deux volumes) représente est une Bible pour apprendre le japonais de la meilleure des façons. Compte tenu de sa popularité, nous vous recommandons (si possible) de l’acquérir par le marché de l’occasion. Ce manuel vous initie à la syntaxe japonaise, aux principales formes des verbes ainsi que de quelques kanji. Il s’agit d’un ouvrage en français, et opte pour une approche scolaire. Acheter sur Amazon.
40 leçons pour parler japonais : ce livre de 416 pages adresse également aux débutants. Il s’agit d’un ouvrage didactique, complet, qui vous propose aussi des exercices et des corrigés. Vous pourrez régulièrement tester votre apprentissage du japonais avec des évaluations simples à réaliser en autodidacte. Contrairement à d’autres livres japonais, celui-ci a la particularité d’être à un excellent rapport qualité-prix. C’est également un format de poche, assez facile à transporter dans un sac, qui pourra vous suivre durant vos aventures au pays du soleil levant ou en France. Acheter sur Amazon.
Lire et écrire le japonais : ce manuel s’adresse essentiellement aux personnes qui souhaitent développer leur écriture du japonais. Avec cet ouvrage, vous pourrez retrouver le sens d’un mot en un rien de temps, idéal quand on commence à s’intéresser à la langue nipponne. Là encore, vous trouverez plusieurs exercices, des corrigés, des évaluations ainsi que des exercices de prononciation. Contrairement aux deux premiers, ce livre ne se penche pas vraiment sur l’expression orale. Acheter sur Amazon.
Le japonais en Manga : comme son nom l’indique, cet ouvrage propose un apprentissage du japonais par le biais du manga. Il s’agit d’une première approche originale, qui vous fait étudier les planches de façon ludique. Un bon moyen pour comprendre les processus de pensée de la langue, ainsi que les mots les plus utilisés dans un manga. Acheter sur Amazon.
Par la suite, nous vous conseillons de vous procurer le Kanji et Kana : il s’agit d’un manuel et d’un lexique des 2141 caractères officiels de l’écriture japonaise. Au fur et à mesure que les années passent, les rééditions en ajoutent de nouveau. Cela fait 25 ans que cet ouvrage connaît un succès fulgurant, et cela s’explique par son utilité continuelle. Pour apprendre la manière de tracer un kanji, pour retrouver facilement ses kana, pour connaître le sens d’un idéogramme… ce manuel est l’outil d’apprentissage et l’ouvrage de référence indispensable à tout étudiant en langue japonaise. Acheter sur Amazon.
Quelles applications pour apprendre le japonais ?
Avec l’éclosion du marché des smartphones, le nombre d’applications pour assimiler le japonais a également bondi. Que ce soit sur iPhone ou Android, vous pourrez trouver votre bonheur. Retrouvez ci-dessous une liste des meilleures applications pour apprendre le japonais sur téléphone portable.
JA Sensei
Probablement l’application la plus complète pour l’apprentissage de la langue japonaise. Que ce soit sur portable ou tablette, vous la trouverez rapidement indispensable. Elle est notamment parfaite pour maîtriser du vocabulaire, la formation des verbes, des catalogues d’adjectifs ou les divers alphabets qui composent la langue japonaise. Avec elle, vous aurez de quoi travailler l’aspect oral, tout comme la facette écrite.
Enfin, des dizaines de cours de japonais vous sont proposés, afin de retenir toutes les particularités : constitution des phrases, anecdotes sur la culture japonaise, tradition, mise en situation… un dictionnaire de plus de 2500 mots l’accompagne. Il est idéal pour l’apprentissage du japonais, directement avec son téléphone portable. L’application se décline en une version payante et une mouture Premium, avec bien plus d’avantages.
Obenkyo
Cette application s’adresse essentiellement aux débutants. Selon ce que vous souhaitez apprendre et réviser, vous pourrez choisir un exercice préconçu. Tout est rangé par niveau de JLPT, ce qui vous offre une bonne façon d’évaluer votre niveau de japonais.
Pour les personnes qui ont du mal avec les kanji, c’est une possibilité particulièrement intéressante : certains entraînements vous proposent de reconnaître un kanji et d’en trouver les lectures ainsi que la traduction française. Bref, beaucoup de leçons pour maîtriser le japonais en douceur.
Busuu
Difficile de demander mieux que Busuu pour apprendre une langue. En ce qui concerne le japonais, vous retrouverez plus de 50 leçons de grammaire, de vocabulaire, et d’exercices pour perfectionner son écriture ainsi que son niveau de japonais.
Un système de cartes vous permet de facilement mémoriser les notions, afin de progresser plus rapidement et régulièrement. Une version Premium existe, qui vous débloquera beaucoup de fonctionnalités pratiques : dialogue, lexique supplémentaire, mise en situation réelle.
Obenkyo
Pour se préparer à un test de JLPT. Vous retrouvez notamment les kanji, rangés selon 5 niveaux. Cette application permet de s’exercer par le biais de questionnaires à choix multiple (QCM), une méthode efficace pour le plus grand nombre. Il est également possible d’apprendre le tracé de chaque kanji, trait par trait.
Enfin, vous pourrez aussi parfaire votre compréhension orale avec des entraînements sur-mesure. Si vous avez quelques notions de japonais, mais que vous souhaitez perfectionner votre expression et vous rendre plus compréhensible par votre interlocuteur, cette application est faite pour vous. Elle a la particularité d’être gratuite, et est démunie de publicité.
Takoboto
C’est un dictionnaire qui vous servira pour rechercher des caractères par sa clé. Il est également possible de trouver un mot de vocabulaire avec un caractère spécifique, ce qui pourra vous sauver la vie dans plusieurs situations. Cette application est à utiliser régulièrement, en complément des autres mentionnées ci-dessus.
De même, on y retrouve des phrases exemples, idéales pour un voyage au Japon. Mention spéciale au système de liste, qui vous permet de classer vos connaissances rapidement et de les récupérer en un clic. Plusieurs sont déjà préconçues : kanji par niveau de JLPT, différents alphabets, etc.
HelloTalk
Il ne s’agit pas d’une application pour apprendre le japonais à proprement parler. En fait, HelloTalk est une application de rencontre ! Vous pouvez décider si vous souhaitez trouver des Japonais habitant dans votre ville, ou bien au Japon. Un choix idéal pour faire la connaissance d’un correspondant, et écrire en japonais.
Dans la majorité des cas, votre interlocuteur désirera assimiler votre langue, si bien que vous pourrez y faire des échanges constructifs : la personne avec qui vous discutez parle en français, et vous tâcherez de converser en japonais. Chacun peut alors se corriger, et ainsi progresser. Si vous souhaitez apprendre le chinois, le coréen ou n’importe quelle autre langue, cette application fonctionne tout aussi bien.
Apprendre le japonais en 3 mois
Si vous étudiez quotidiennement et intensivement pendant trois mois, vous aurez quelques bases de japonais. Bien sûr, cela ne suffira pas à faire de vous un locuteur parfait, encore moins bilingue. En revanche, vous saurez vous débrouiller dans la vie de tous les jours, et vous aurez de quoi mener des conversations basiques. Trois mois de bonnes habitudes d’étude vous feront atteindre un niveau de discussion très rudimentaire (JLPT N5, peut-être N4 si vous avez une aptitude naturelle pour l’apprentissage des langues).
Tout dépend de votre environnement, également. Si vous déménagez au Japon, vos trois mois seront bien plus efficaces que si vous êtes en France. La répétition des mots, l’atmosphère japonaise, les conversations qui vous entourent, même sans les comprendre entièrement, vous feront enregistrer inconsciemment du vocabulaire supplémentaire.
Aussi, trois mois de japonais peuvent s’avérer suffisants ou non selon ce que vous recherchez. Si vous désirez savoir lire le menu et les dialogues basiques de votre jeu vidéo, cela peut être raisonnable. Si vous souhaitez mener des discussions sommaires, cela peut suffire. En revanche, si vous visez un travail, il faudra compter plus d’un an.
En définitive, nous ne pensons pas que trois mois soient convenables pour apprendre adéquatement le japonais. Sur une échelle de six mois, cela est déjà plus réaliste. Cependant, pour maîtriser le japonais à l’oral et à l’écrit, cela se fait sur plusieurs années. N’hésitez pas à vous mesurer aux tests JLPT pour voir où vous en êtes.
Combien de temps pour apprendre le japonais ?
Selon certaines estimations, il faut jusqu’à 4800 heures aux étudiants non asiatiques pour atteindre une véritable maîtrise du japonais et réussir l’examen JLPT N1. Sur certains forums comme Reddit, un utilisateur a indiqué qu’il lui a fallu 800 heures de travail pour réussir à regarder des épisodes d’animes avec une compréhension totale. Enfin, d’autres estiment qu’il faut entre deux et cinq ans pour maîtriser totalement le japonais.
Vous l’aurez compris, l’apprentissage du japonais est plus ou moins rapide selon chaque individu. Cela dépend aussi de votre aptitude à étudier régulièrement, de si vous habitez au Japon ou non ainsi que de votre propre cerveau. Maîtriser le japonais sera bien plus bref si vous ne vous focalisez pas sur l’écrit, bien que ce ne soit pas recommandé. Généralement, après un an d’études du japonais, vous êtes capables de vous débrouiller.
Vous devez également apprendre les kanji si vous voulez atteindre un niveau de japonais avancé. En vous concentrant uniquement sur les kanji, et en en assimilant approximativement 30 par jour, vous pourriez aussi apprendre les 2200 jōyō kanji 常用漢字 (les kanji « essentiels » que les enfants japonais mémorisent tout au long de l’école primaire) en 3 mois environ… Ce ne sera clairement pas une partie de plaisir, surtout concernant les kanji les plus complexes.
Quelques phrases pratiques pour apprendre le Japonais
Retrouvez ci-dessous une liste de phrases pratiques qui vous serviront lors d’un voyage au Japon. Vous pouvez les apprendre par cœur, et les prononcer simplement à l’oral.
Basique
- Hai (はい) : Oui
- Iie (いいえ) – Non
- Arigatou gozaimasu (ありがとうございます) : Merci beaucoup
- Sumimasen (すみません) : Excusez-moi
- Itadakimasu (いただきます) : Commençons (à dire avant de manger, l’équivalent de notre « Bon appétit »)
- Gochisousama deshita (ごちそうさまでした) : C’était délicieux !
- Tanjoubi omedetou (誕生日おめでとう) : Joyeux anniversaire !
- Kanpai (乾杯) : À la vôtre !
Éléments de discussion
- Wakarimasen (わかりません) : Je ne comprends pas
- Shirimasen (知りません) : Je ne sais pas
- Motto yukkuri kudasai (もっとゆっくり下さい) : Allez un peu plus lentement, s’il vous plaît
- Nihongo de perapera de wa nai desu (日本語でペラペラではないです) : Je ne parle pas très bien le japonais
Questions
- ___ te iu no imi wa nan desu ka ? (__ていうの意味は何ですか) : Que signifie _____ ?
- Tetsudatte kuremasen ka ? (手伝ってくれませんか) : Pouvez-vous m’aider ?
- Doko desu ka ? (どこですか) : Où est-ce que c’est ?
- Itsu desu ka ? (いつですか) : Quand est-ce que c’est ?
- Doushite ? (どうして) : Pourquoi ?
- Nan desu ka ? (何ですか) : Qu’est-ce que c’est ?
- Dare desu ka ? (だれですか) : Qui est-ce ?
- Ima nanji desu ka ? (今何時ですか) : Quelle heure est-il ?
- Nansai desu ka ? (何歳ですか) : Quel âge avez-vous ?
- Doko ni sundeimasu ka (どこに住んでいますか) : Où habitez-vous ?
- Ikura desu ka ? (いくらですか) : Combien est-ce que ça coûte ?
Avec tous ces éléments, vous êtes désormais en mesure de vous lancer dans l’apprentissage du japonais. N’hésitez pas à placer ce guide dans vos favoris, et à le partager sur vos réseaux sociaux afin qu’il gagne en visibilité. Si vous êtes propriétaires d’un site, mettre un lien vers cet article nous aiderait énormément ! Merci d’avoir lu… Maintenant, bon courage, ou plutôt : Ganbare ! (頑張れ!)