Selon une récente enquête, les taux de suicide au Japon ont fait un bond lors de la deuxième vague de la pandémie COVID-19. Cette hausse concerne surtout les femmes et les enfants, alors qu’ils avaient chuté lors de la première vague, au moment où le gouvernement distribuait de larges aides à la population japonaise.
Le taux de suicide est en hausse au Japon
Cette étude, basée sur les données du ministère de la santé de novembre 2016 à octobre 2020, indique que le taux de suicide des enfants a augmenté de 49 % lors de la deuxième vague, correspondant à la période qui a suivi la fermeture d’une école à l’échelle nationale. Pour le Japon, le suicide (自殺, jisatsu) est considéré comme un problème social majeur. En 2017, le pays avait le septième taux de suicide le plus élevé de l’OCDE, avec 14,9 pour 100 000 personnes.
Entre juillet et octobre, le taux de suicide a augmenté de 16 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette augmentation contraste avec la baisse de 14 % enregistrée entre février et juin, selon l’étude réalisée par des chercheurs de l’université d’Hong Kong et de l’Institut métropolitain de gérontologie de Tokyo.
Chez les femmes, le taux de suicide a fait un bond de 37 %, soit environ cinq fois plus que chez les hommes. La longue pandémie a touché les industries où les femmes sont majoritaires, accroissant le fardeau des mères au travail et la violence domestique, selon le rapport. Pour tenter d’enrayer cette recrudescence, le Premier ministre Yoshihide Suga a décrété ce mois-ci l’état d’urgence COVID-19 pour Tokyo et trois préfectures environnantes. Cette semaine, il l’a étendu à sept autres préfectures, dont Osaka et Kyoto.
Le Ministre de la réforme administrative et réglementaire, Taro Kono, indiquait jeudi à Reuters que si le gouvernement envisageait de prolonger l’état d’urgence, il « ne pouvait pas tuer l’économie » pour autant…
Source : Reuters
