Le Japon n’est que le 61ème plus grand pays du monde en termes de superficie, mais il figure dans le top 10 pour ce qui est de la population. Un grand nombre de ses villes les plus importantes sont très densément peuplées. On prévoit la poursuite de la croissance au fil des ans.
Au total, le Japon dénombre 684 zones peuplées appelées « villes », tandis qu’il compte également 20 villes désignées, 42 villes principales et 40 villes spéciales. Quelque 200 de ses villes ont une population d’au moins 100 000 habitants (mais moins d’un million), ce qui permet de comprendre pourquoi le Japon est l’un des pays les plus peuplés de la planète.
La taille minimale des villes désignées est de 500 000 habitants et elles ont été nommées en vertu d’un décret du Cabinet du Japon. La majorité des fonctions exercées par un gouvernement préfectoral sont attribuées à la ville elle-même, notamment en matière d’éducation publique, d’assainissement et de planification urbaine.
Les villes principales ont une population de 300 000 habitants et une superficie supérieure à 100 kilomètres carrés. Elles remplissent la plupart des fonctions des villes désignées, à quelques exceptions près. En effet, dans certains cas, les villes dont la population est comprise entre 200 000 et 300 000 habitants peuvent être considérées comme des villes centrales.
Pour terminer, les villes spéciales ont une population minimale de 200 000 habitants et sont responsables de certaines fonctions exercées par un gouvernement préfectoral.
📊 Les 50 plus grosses villes japonaises
- Tokyo : 8,336,599 habitants
- Yokohama : 3,574,443
- Osaka : 2,592,413
- Nagoya : 2,191,279
- Sapporo : 1,883,027
- Kobe : 1,528,478
- Kyoto : 1,459,640
- Fukuoka : 1,392,289
- Kawasaki : 1,306,785
- Saitama : 1,193,350
- Hiroshima : 1,143,841
- Yono : 1,077,730
- Sendai : 1,063,103
- Kitakyushu : 997,536
- Chiba : 919,729
- Sakai : 782,339
- Shizuoka : 701,561
- Kumamoto : 680,423
- Okayama : 639,652
- Hamamatsu : 605,098
- Hachioji : 579,399
- Honcho : 560,743
- Kagoshima : 555,352
- Himeji : 481,493
- Matsudo : 470,277
- Nishinomiya-hama : 468,925
- Kawaguchi : 468,565
- Kanazawa : 458,937
- Utsunomiya : 449,865
- Oita : 448,907
- Matsuyama : 443,322
- Amagasaki : 442,173
- Kurashiki : 437,581
- Yokosuka : 428,992
- Nagasaki : 410,204
- Hirakata : 406,331
- Machida : 399,969
- Gifu-shi : 397,714
- Fujisawa : 394,624
- Toyonaka : 384,459
- Fukuyama : 383,298
- Toyohashi : 378,374
- Minato : 375,339
- Nara-shi : 367,353
- Toyota : 362,383
- Nagano : 360,176
- Iwaki : 357,309
- Asahikawa : 356,612
- Takatsuki : 354,468
- Okazaki : 352,361
Top 20 des plus grosses entreprises au Japon
🎎 L'exode rural nippon
Lentement, la population japonaise devient une sorte de grande ville-État, la majorité de la population étant concentrée dans une ceinture urbaine qui traverse les agglomérations de Tokyo, Osaka et Nagoya, toutes situées relativement près les unes des autres, le long du trajet du train à grande vitesse japonais. Si en 1950, 53 % de la population japonaise vivait dans des régions urbaines, ce chiffre est passé à 93 % en 2014.
Ce sont principalement les jeunes qui s’installent dans les villes, ce qui signifie qu’à mesure que la population du Japon vieillit, les villes et les villages situés en dehors de la métropole disparaissent. Selon le ministère japonais de l’intérieur, environ 15 000 des quelque 65 000 communautés japonaises ont plus de la moitié de leur population âgée de plus de 65 ans.
En 2014, Hiroya Masuda, ancien gouverneur de la préfecture d’Iwate au Japon, a publié un livre controversé dans lequel il prédit que 896 villes et villages auront disparu d’ici à 2040. Selon lui, ce sont des dizaines de villes qui verront le nombre de jeunes diminuer de manière significative, alors que la part des personnes âgées augmentera. De façon générale, la population du Japon devrait passer d’un pic de 128 millions d’habitants en 2010 à 97 millions en 2050.
Un phénomène appelé shoushikoureika désigne les effets combinés d’une population vieillissante, d’un taux de natalité insuffisant et d’une demande croissante de services sociaux. En 2065, la population japonaise devrait perdre jusqu’à un tiers de ses habitants, soit 88 millions de personnes.
Le nombre de bébés nés au Japon en 2017 a été inférieur à 1 million, le plus petit nombre jamais enregistré – jusqu’en 2018, où le pays a largement battu le record de l’année précédente. Au cours de l’année 2016, la population du pays a baissé de 330 786 personnes, soit la septième année consécutive de baisse.
Sources : WorldPopulationReview, Bloomberg, The Atlantic