Comment gérer les déchets nucléaires de Fukushima ?

Le 11 mars 2011, à 14h46 un séisme très puissant d’une magnitude de 9,1 se fait ressentir au large de Sendai ; quelques minutes plus tard arrive sur les côtes une vague contre laquelle on ne peut rien faire. Des milliers de victimes, des villes rasées, des villages désertés… La centrale de Fukushima Daiichi est touchée, menant à une catastrophe nucléaire avec d’importants rejets et déchets radioactifs. L’eau en particulier est polluée.

Après cette dernière, le temps de la décontamination et de la reconstruction a lieu. Les travaux de décontamination des sols avancent, l’an dernier 80% du césium radioactif avait été enlevé des sols les décapant sur 5 centimètres et demandant l’investissement de plus de 24 milliards d’euros, un budget colossal. Des tonnes de terre contaminées (estimées à plusieurs millions de mètres cubes) stockées dans des sacs ou conteneurs et entreposées sur des hectares de terrain.

La question et le défi qui se présente aux autorités est de savoir comment gérer de manière durable ces quantités de terres irradiantes ? Que faire des litres d’eau contaminés de la centrale nucléaire traités et stockés sur le site de la centrale ?

On peut trouver des sites de stockages dans les villes, sur les parkings, devant les maisons de particuliers facilement remarquables à cause des draps verts qui les recouvent. C’est plus de 105 000 emplacements dans toute la préfecture !

C’est pourquoi le ministère de l’environnement a eu l’idée de « réutiliser » les sols contaminés. Ils pensent autoriser l’utilisation de sols contaminés pour effectuer des travaux publics dans le pays.

La loi de réglementation spécifie un seuil à 100 becquerels/kg, ici les sols concernés peuvent grimper jusqu’à 8000 ! Soit 80 fois supérieurs aux standards. Cette forte exposition met en danger l’ensemble de la population et du personnel sur place.

L’objectif du comité est d’augmenter la quantité des déchets à utiliser et donc diminuer la quantité à éliminer définitivement. Il convient d’éviter à tout prix une exposition prolongée de la population japonaise.

Quant à l’eau contaminée le 10 septembre, l’ancien ministre japonais de l’Environnement, Yoshiaki Harada, a déclaré : «J’ai l’impression que la seule option est de la rejeter dans l’océan » (source FOE Japan)

Si Fukushima est au cœur des sujets actuels, la question de la gestion des déchets nucléaire est cruciale, que ce soit pour le Japon, les États-Unis ou même la France ; quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ?

Source : Disposing of Fukushima’s contaminated soil, NHK

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