Demon Slayer: Le Train de l’infini dépasse Le Voyage de Chihiro au box-office japonais

C’est désormais officiel. Après plusieurs semaines de discussion, le record du film le plus lucratif dans les cinémas japonais vient d’être battu. Avec son nouveau film, Demon Slayer : Le Train de l’infini (Mugen Train) dépasse dorénavant le long-métrage culte Le Voyage de Chihiro du Studio Ghibli. Plus information par la suite de cet article.

Demon Slayer Le train de l infini

Demon Slayer devant Chihiro

On ne présente plus Le Voyage de Chihiro. Ce film culte, montré à partir du 10 avril 2002 dans les salles françaises, était jusqu’alors le plus lucratif de l’histoire du cinéma japonais. En France, c’est l’un des deux films Ghibli les plus appréciés, avec Mon Voisin Totoro. Après avoir marqué toute une génération, il aura donc fallu plus de 18 ans pour que son record tombe. Et c’est avec la nouvelle franchise de manga phare, Demon Slayer.

Après un démarrage canon en octobre, Demon Slayer : Le Train de l’infini ne cessait de faire tomber les records. Le film n’a eu besoin que de 45 jours pour devenir le 2e long-métrage plus rentable de tous les temps. Il avait déjà dépassé Titanic de James Cameron fin novembre, au Japon. La semaine dernière, il était au coude à coude avec le film du studio Ghibli. Cette fois, le doute n’est plus permis, avec 32,47 milliards de yens de recettes. Cela fait un peu plus de 256 millions d’euros.

Les observateurs sont néanmoins stupéfaits. Le succès du film Demon Slayer est d’autant plus impressionnant qu’il se produit pendant la pire période de l’épidémie au Japon. Beaucoup de cinémas sont fermés, et les gens sont peu enclins à sortir, comme à l’accoutumée. Ces dernières semaines, le pays du soleil levant n’a jamais connu autant de contamination par le coronavirus. Pourtant, dans certains établissements japonais, le film est diffusé plusieurs fois par jour, plus d’une dizaine dans quelques cinémas à Tokyo.

On vous met le trailer du film, ci-dessous.

Un succès marketing, également

Le film est réussi, tout comme le marketing autour. Partout en Tokyo et au Japon, on retrouve des affiches, un train, des répliques de katana en plastique, du café en conserve à thème à l’effigie de la franchise Demon Slayer et de son nouveau film. Après une première saison plus qu’accomplie, l’arrivée d’un long-métrage pour être au fait de la suite de l’histoire a largement emballé le public japonais.

Le film se déroule à l’époque Taisho, qui est survenue entre 1912 et 1926 au Japon. Que ce soient les protagonistes, le contexte ou les valeurs qui sont véhiculées dans l’œuvre, de nombreux observateurs estiment que Demon Slayer procure une sorte d’idéal dans les esprits japonais. Pour beaucoup, Tanjiro, le personnage principal de l’œuvre, se démarque par sa défense des valeurs ancestrales nipponnes, de l’esprit japonais qui serait « de plus en plus perdu ».

Demon Slayer est d’ailleurs l’une des rares réussites économiques du Japon en 2020. Le 23e (et dernier) volume du manga a été vendu à plus de 120 millions d’exemplaires, et traduit en 14 langues. C’est une maigre consolation, alors que l’économie japonaise doit gérer un impact économique estimé à au moins 270 milliards de yens.

Ailleurs aussi, le film est un succès. À Taiwan, ainsi qu’en Thaïlande, il figure sur le podium des longs-métrages les plus visionnés au cours des dernières semaines. Au début de l’année prochaine, le titre devrait sortir aux États-Unis ainsi qu’au Canada, dans des versions doublées, mais aussi sous-titrées. En France également, on l’attend de pied ferme. Après le succès du film, c’est désormais la saison 2 de Demon Slayer qui est en ligne de mire…

Source : TheGuardian

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