Ce samedi 23 novembre 2019, le pape François entame une visite de quatre jours au Japon. C’est la deuxième fois qu’un pape se rend sur l’archipel, après Jean-Paul II il y a 30 ans.
Des visites symboliques
Même si le Japon n’a pas une culture catholique ancrée dans la population, cela fait des années que des fidèles demandent la visite du plus haut personnage de l’église mondiale. Prévue depuis plus d’un an, celle-ci sera l’occasion de parcourir les villes qui ont subi la triste sentence des bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki.
À cette occasion, le pape appellera le monde entier à abolir les armes nucléaires, de même que l’utilisation d’arsenal atomique ou chimique. Comme nous vous l’évoquions en introduction, c’est le premier souverain pontife à voyager dans le pays depuis 38 ans. Il arrivera par l’aéroport de Tokyo par le biais d’un avion spécial dans la soirée, et se rendra à Nagasaki le lendemain matin.
Un « message sur les armes nucléaires » est prévu, dans le parc de l’hypocentre de la bombe atomique de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, il visitera la ville de Hiroshima et son lieu mémoriel, où se tiendra cette fois-ci une « réunion pour la paix ». Depuis son élection comme souverain pontife en 2013, l’Argentin de 82 ans n’a cessé d’appeler le monde entier à l’abolition des armes nucléaires.
Une visite également politique
Lundi, il verra les survivants du séisme et du tsunami qui ont dévasté le Japon en 2011, puis, un peu plus tard dans la journée, l’empereur Naruhito et le Premier ministre Shinzo Abe.
S’inscrivant dans la lignée de Jean-Paul II, le dernier pape à avoir visité le Japon, il reprendra donc son parcours : en février 1981, il s’est parallèlement rendu sur les sites mythiques de Hiroshima et de Nagasaki, en exhortant les puissances à arrêter la production et la prolifération d’armes nucléaires ou atomiques.
Mais le pape François partage bien plus avec le Japon que ses prédécesseurs : c’est par exemple le premier jésuite qui accède à ce poste. Sur l’archipel, c’est Saint François-Xavier qui avait introduit le christianisme en 1549. Nagasaki est également une ville fondée par les catholiques portugais, elle a été pendant longtemps considérée comme le centre chrétien le plus important en Extrême-Orient. Enfin, l’archidiocèse de Nagasaki est, historiquement, le plus important du Japon.
Pour rappel, il y a à peu près 2 millions de catholiques japonais sur 127 millions d’habitants, ce qui représente moins de 2 % de la population totale.