Le pape François espère visiter Hiroshima et Nagasaki vers la fin de l'année 2019

Le cardinal du Japon a annoncé ce lundi que le pape François a exprimé son désir de se rendre au Japon, notamment dans les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. La visite aurait comme motif un devoir de mémoire, puisque ces deux villes étaient les cibles et victimes des seuls bombardements atomiques sur des populations de l’Histoire.

Un souhait qui ne date pas d’aujourd’hui

Si ce voyage s’effectue, François deviendra le premier pape à voyager au Japon depuis la visite de Jean-Paul II, qui était allé dans les deux villes en 1981. Le cardinal japonais Manyo Maeda, qui a rencontré le pape François au Vatican dans la journée de lundi, a déclaré que le pape souhaitait offrir ses prières aux victimes des bombardements atomiques américains.

Pour rappel, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait demandé pape de se rendre sur l’archipel nippon quand ils s’étaient entrevus en 2014, au Vatican. En septembre 2018, le pape François avait déjà mentionné son désir de se rendre dès l’année prochaine au Japon. Il avait notamment rencontré une délégation d’un groupe privé en provenance de la préfecture de Miyazaki.

La demande de Shinzo Abe, en 2014, a depuis trouvé écho à travers d’autres voix : le maire d’Hiroshima notamment, dans l’ouest du Japon, mais également de Nagasaki, dans le sud ouest du pays, ont également demandé au pape de leur rendre visite. Ne pouvant pas se déplacer immédiatement à cause de son emploi du temps très chargé, le pape a depuis envoyé plusieurs lettres aux maires, leur promettant d’offrir ses prières aux citoyens des deux villes, sans pour autant mentionner une visite officielle.

Maeda, originaire des îles Goto dans la préfecture de Nagasaki et dont la mère a survécu au bombardement atomique, est devenu cardinal du Japon en juin. Il est le sixième cardinal japonais et suit son prédécesseur, Fumio Hamao, décédé en 2007.

Le Japon n’est pas un pays très catholique, mais…

Bien que la population des catholiques au Japon soit réduite à environ 400 000 personnes, soit 0,3 % de la population nationale, le pays a une histoire avec l’Église catholique qui s’étend sur des siècles depuis que le jésuite Francis Xavier a débarqué dans le sud-ouest du Japon en 1549.

L’été dernier, une douzaine de sites du sud-ouest du Japon dans les préfectures de Nagasaki et de Kumamoto, liés à des chrétiens persécutés, ont notamment été ajoutés à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

En juin 2018, le pape accordait une attention toute particulière à l’Eglise catholique japonaise, en faisant de l’archevêque d’Osaka, Thomas Aquinas Manyo Maeda, l’un des 14 nouveaux prélats élevés au rang de cardinal.

Le pontife est également connu pour avoir voulu se rendre dans le pays asiatique dans sa jeunesse, demandant par exemple à ses supérieurs jésuites d’être envoyés là-bas en tant que missionnaire au début de son sacerdoce. Mais en raison d’inquiétudes concernant une maladie pulmonaire antérieure, la demande avait été refusée.

Pour le moment, Francis a deux visites confirmées à l’étranger : dans les pays baltes, en Lituanie, en Lettonie et en Estonie, du 22 au 25 septembre et au Panama pour les Journées mondiales de la jeunesse, du 23 au 27 janvier 2018.

Alors, le pape François viendra-t-il visiter les deux villes nippones l’année prochaine ? Les Japonais se montreraient probablement très honorés de la venue d’une telle figure emblématique mondiale au sein de leurs frontières, et nul doute que la plupart d’entre eux, même les non-catholiques, espèrent la venue du pape François.


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