Alors que les cerisiers en fleurs, également appelés Sakura, sont en pleine floraison, Tokyo décide de fermer l’ensemble de ses parcs pour lutter contre le coronavirus. Une démarche logique, quand bien même que l’événement annuel rassemble des centaines de milliers de personnes dans la capitale.
Les cerisiers en fleurs, seuls
La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, ne cesse de demander aux citoyens de Tokyo de ne pas sortir ce week-end, et dans les semaines à venir. Pour le moment, aucune mesure de confinement stricte n’a été prise par le gouvernement de Shinzo Abe. Selon elle, la capitale est « au bord de l’explosion » d’infections liées au coronavirus, et il faut à tout prix éviter le moindre déplacement qui pourrait véhiculer ce dernier. Elle a d’ailleurs rappelé qu’un « arrêt brutal » de la ville pourrait être décrété si la propagation du virus ne ralentissait pas. On peut donc penser un confinement général.
Désormais, les interdictions s’abattent sur les parcs de la capitale. En période de Sakura, ils regroupent des milliers de personnes, qui peuvent choisir de se balader au bien de pique-niquer. Ce rassemblement n’étant pas propice aux mesures hygiéniques pour lutter contre le coronavirus, la maire de Tokyo commence à fermer certains lieux. C’est par exemple le cas du parc Ueno, lieu de prédilection pour l’observation des cerisiers en fleurs. Des panneaux sont désormais présents pour interdire l’entrée. Ces parcs sont dorénavant vides, ce qui constitue un changement majeur par rapport au week-end dernier. Alors que le gouvernement venait de déclarer la fin des fermetures d’écoles publiques, les gens se sont rués en masse en imaginant que l’épidémie était officiellement contrôlée. Pourtant, la vérité est qu’elle empirait dans la capitale.
Consciente de l’importance de cerisiers en fleurs pour les Japonais, la gouverneure de Tokyo indique dans un communiqué qu’ils pourraient l’observer l’année prochaine : « Les cerisiers fleuriront sûrement l’année prochaine. Notre priorité actuelle est de surmonter cette période difficile ». Pour rappel, un certain nombre d’établissements sont déjà fermés depuis plusieurs semaines, voire mois. On peut citer les zoos, les aquariums, certains grands magasins, ou encore des parcs d’attractions.
Jusqu’à présent, l’épidémie est assez bien contenue au Japon. Cependant, les derniers chiffres montrent une hausse considérable des cas. Rappelons que la population du Japon est vieillissante, alors même que l’on observe chez ce virus un taux de mortalité très inquiétant sur les personnes les plus âgées. Ce qui préoccupe les autorités, c’est surtout les cas de virus asymptomatiques au sein des jeunes. Pour le moment, il n’y a toujours pas de politique de dépistage systématique comme ce fut le cas chez le voisin sud-coréen…