Asakusa (浅草) est un quartier situé au nord-est de Tokyo. Il borde la rivière Sumida et incarne l’un des rares endroits de Tokyo où survit l’atmosphère des décennies passées. L’attraction principale d’Asakusa est sans conteste le Senso-ji, un temple bouddhiste très populaire. Celui-ci a été construit au VIIe siècle et est accessible par la rue commerçante Namikase.
Histoire
Asakusa est un quartier de divertissements pendant la période Edo (1603 – 1867). Il profite du quartier Kuramae, voisin, qui était un vaste emplacement d’entrepôt de riz. Cette monnaie naturelle était utilisée pour payer les serviteurs du gouvernement féodal. C’est un commerce florissant qui a enrichi des dizaines de personnes. Elles ont progressivement investi dans le faubourg pour construire des maisons de geisha, des théâtres, des espaces de vente. La localisation devient un site de kabuki et un quartier chaud.
À partir de la fin des années 1800 et le début des années 1900, de nombreux établissements de divertissements modernes ouvrent leurs portes. Les Japonais se retrouvent alors chaque soir dans les salles de cinéma ou les projections importées des autres pays. Un vent de fraîcheur souffle sur la capitale.
Asakusa est par la suite connue comme le 6e arrondissement (rokku). Sa fonction de distractions persiste pendant la majeure partie du XXe siècle. Les cinémas et les théâtres sont les premières attractions. En 1945, les bombardements américains détruisent une portion conséquente du secteur. Le 10 mars 1945 est particulièrement catastrophique pour la région. Tout sera reconstruit après la guerre.
La zone est progressivement éclipsée en tant que première destination de divertissements et de loisirs à Tokyo. Shinjuku est désormais le principal quartier coloré de la ville et Asakusa s’est mué en un emplacement de tradition merveilleusement restaurée et conservée. Les gens le visitent pour faire l’expérience du vieux Tokyo. A l’origine, Asakusa était un faubourg de la ville de Tokyo. Mais en 1947, la capitale japonaise se transforme en métropole. C’est ainsi qu’une fusion est actée avec Shitaya pour former le quartier de Taito.
On apprécie se balader dans le quartier de Asakusa pour sa vaste concentration de bâtiments des années 1950 et 1960. Il y en a bien plus que dans la plupart des autres quartiers de la ville. En effet, en plus des bombardements en temps de guerre, les catastrophes naturelles et les projets de rénovation urbaine ont mis à mal de multiples architectures. On y découvre par ailleurs des établissements traditionnels comme des ryokan (auberges) et des petits immeubles d’appartements.
La rue de Kappabash-dori est visitée par de nombreux Tokyoïtes qui cherchent des fournitures essentielles. Le plus ancien parc d’attraction au Japon, le Hanayashiki se trouve à côté de l’enceinte du temple Senso-ji. Des théâtres de quartier, de taille plus modeste que leurs équivalents contemporains, aiment projeter des films japonais classiques. Leurs clients sont souvent des Japonais âgés.
Enfin, Asakusa est un lieu proposant des dizaines de restaurants et des endroits pour goûter des plats folkloriques japonais. La friandise la plus populaire est certainement le satsuma imo, sorte de patate douce. On peut aussi découvrir le chikuwa kamaboko, des croquettes de poisson grillé. Les épices comme le shichimi ou le sancho sont largement appréciées et forment une caractéristique essentielle du quartier.
Que visiter ?
Le quartier de Asakusa offre une atmosphère ancienne pour les voyageurs qui souhaitent temporairement s’éclipser de l’ultra modernité de Tokyo. La principale attraction du secteur est le temple Senso-ji. C’est le plus célèbre de la capitale. Il a été édifié au VIIe siècle, bien que la bâtisse actuelle soit une reconstruction datant de l’après-guerre.
On visite le sanctuaire d’Asakusa, également connu sous le nom de Sansa-jama. Il a été érigé pendant la période Edo et il a pu être sauvé des raids aériens de 1945. Chaque année, aux environs de la mi-mai, on peut assister au festival local, le Sanja Matsuri. C’est l’un des plus spectaculaires et les plus appréciés de Tokyo.
Le temple de Dempoin vaut aussi le détour. Il se situe juste à côté du Senso-ji. Il faut toutefois bien cibler sa venue puisqu’il n’est pas ouvert au public, sauf lors d’ouverture spéciale occasionnelle. Il est surtout connu pour son magnifique jardin.
On peut se rendre au Centre d’information touristique sur la culture d’Asakusa qui a ouvert ses portes en 2012. Il propose une conception architecturale intrigante pour un bâtiment de 8 étages. En plus de renseignements pratiques sur le quartier et la ville, chaque vacancier peut profiter d’une connexion Wi-Fi gratuite, d’une terrasse d’observation offrant une belle vue sur les alentours.
Les principales rues commerçantes à explorer sont :
- Nakamise, plus de 50 magasins qui fournissent des spécialités locales et des souvenirs ;
- Shin-Nakamise, perpendiculaire à la précédente, une galerie marchande couverte environnée de divers commerces et restaurants ;
- Kappabashi, une rue d’un kilomètre bordée de boutiques de restauration et d’appareils électroménagers.
L’inauguration de la Tokyo Skytree (haute de 634 m) est également une destination privilégiée pour les visiteurs du quartier. La plus grande tour japonaise se situe à seulement 20 minutes de marche de l’autre côté de la rivière Sumida. On peut y accéder facilement depuis Asakusa. Il semble que cela ait profité aux locaux, avec une augmentation du nombre de touristes nationaux.
Comment s’y rendre ?
Asakusa se parcourt très facilement à pied. On peut aussi explorer en pousse-pousse (le jinrikisha). Comptez approximativement 9000 yens pour une visite de 30 minutes de 2 personnes.
Le quartier est desservi par les lignes de métro Ginza, Asakusa, Tsukuba Express et le chemin de fer Tobu. On peut y accéder par le Tokyo Water Bus.