La France et le Japon vont coopérer sur le coronavirus et la sécurité maritime

C’est un nouvel accord qui a été passé entre les ministres des affaires étrangères françaises et japonais. Toshimitsu Motegi et son homologue français, Jean-Yves Le Drian, ont convenu jeudi à Paris de renforcer leur coopération en réponse à la pandémie mondiale de coronavirus et sur la sécurité maritime dans la région indopacifique, selon le ministère japonais des Affaires étrangères.

Pour le coronavirus, mais aussi pour la sécurité des mers

La France fait partie des pays de l’ONU qui impose des sanctions sévères à la Corée du Nord. Cependant, le pays dictatorial en Asie emploie des moyens pour détourner ces restrictions et obtenir des vivres ainsi qu’un large trafic. Pour limiter ces transferts illicites, les ministres français et japonais ont accepté de travailler main dans la main dans la surveillance des activités en mer. Cela permettra d’empêcher les navires nord-coréens d’obtenir des cargaisons régulières, notamment en ce qui concerne son programme de missiles nucléaires.

Pour le Japon, l’objectif est multiple : avec la montée en puissance de la Chine depuis une vingtaine d’années, la troisième économie mondiale souhaite se renforcer sur le plan politique. Après le Royaume-Uni, c’est au tour de la France de rejoindre le cercle fermé des nouveaux partenaires européens du Japon. Il faut dire que les deux puissances mondiales ont des points communs : beaucoup de territoires d’outre-mer, dans les océans indien et pacifique. Cette nouvelle relation permet de tisser des liens en matière de sécurité, avec la programmation de multiples exercices militaires conjoints en mer.

La question des Japonais enlevés en Corée du Nord a également été abordée avec le ministre des affaires étrangères français. Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, M. Motegi a également rencontré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. Cette dernière a accepté de coopérer étroitement à la réforme de l’ONU, a indiqué le ministère.

Les pourparlers ont été engagés après que la Corée du Sud ait demandé à l’UNESCO de retirer les « sites de la révolution industrielle Meiji du Japon » : Iron and Steel, Shipbuilding and Coal Mining » en tant que site du patrimoine mondial. La Corée du Sud estime que le site ne respecte pas la souffrance des Coréens qui ont été forcés de travailler dans certaines installations pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour le Japon, cette décision est inacceptable. Ce différend constitue l’un des multiples litiges entre le Japon et ses voisins asiatiques sur des questions liées à l’histoire du temps de guerre.

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