La France demande au Japon d’appliquer fermement la présomption d’innocence de Carlos Ghosn. Il y a quelques jours, l’ancien PDG de Renault Nissan a été placé en garde à vue pour la quatrième fois de suite au Japon. Il est actuellement retenu jusqu’au 14 avril au Japon, dans l’attente de l’établissement de preuves concrètes ou d’une décision des procureurs.
Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, s’est entretenu avec son homologue japonais ce samedi 6 avril. C’était à l’occasion d’une réunion en marge du G7, qui comprenait notamment les deux ministres, en France.
« Je lui ai dit deux choses : d’abord, que la France respectait totalement la souveraineté et l’indépendance de la justice japonaise. Et j’ai rappelé aussi notre attachement au respect de la présomption d’innocence et la pleine application de la protection consulaire »
Rappelons tout de même que l’ancien PDG de Renault et de Nissan a été arrêté pour des soupçons de malversations financières. Pour justifier le maintien en détention de l’ancien patron, que certains jugent abusif, les procureurs ont mis en avant un « risque d’altération des preuves ».
Peu avant son arrestation, Carlos Ghosn a donné une interview à LCI par Skype. Dans cette dernière, il a dénoncé l’acharnement des procureurs japonais et de la justice en général, tout en ciblant précisément les auteurs de ces accusations : des personnes de chez Nissan. Il s’est aussi dit combatif et innocent.