La semaine passée, une décision de justice sud-coréenne a ordonné au gouvernement japonais de verser de nouveaux dommages et intérêts aux anciennes femmes de réconfort. Ces dernières, qui ont été victimes de la barbarie japonaise durant la Seconde Guerre mondiale, réclament sans cesse une mobilisation du Japon pour enfin reconnaître ces crimes. En réponse, le Japon envisage « diverses options » pour sanctionner la Corée du Sud, selon le porte-parole du ministre des Affaires étrangères.
Une « violation du droit international »
Pour rappel, le tribunal central du district de Séoul a ordonné au gouvernement japonais de payer 100 millions de wons à 12 anciennes femmes de réconfort. Le sujet étant très sensible dans les 2 pays, les relations bilatérales ont été largement dégradées. Elles n’ont jamais été aussi basses depuis des dizaines d’années. Selon Tokyo, ces questions de compensation liée aux femmes de réconfort ont déjà été réglées, par le biais d’un accord de 1965 entre les 2 pays.
Selon l’attaché de presse Tomoyuki Yoshida, le Japon exhorte la Corée du Sud à prendre des mesures appropriées pour corriger cette « violation du droit international ». Le pays du soleil levant implore son voisin asiatique pour qu’il « rassemble la sagesse » et trouve rapidement une solution. On sait également que du haut responsable du ministère des Affaires étrangères des 2 pays prévoit une discussion en ligne plus tard cette semaine.
Ce sera notamment l’occasion de discuter des moyens pour sortir de cette impasse diplomatique économique, qui ronge les relations entre les 2 géants asiatiques depuis des dizaines d’années. On sait également que Takehiro Funakoshi, directeur général du Bureau des affaires asiatiques et océaniennes du ministère japonais des Affaires étrangères, et Kim Jung Han, directeur général des affaires Asie et Pacifique du ministère sud-coréen des Affaires étrangères seront de la partie.
Difficile d’envisager une résolution rapide de ce conflit qui ne concerne désormais plus uniquement les classes politiques des 2 pays. Les populations sont farouchement opposées, même si les jeunes Japonais se sentent moins concernés que leurs aînés. Toutefois, ce sera la première réunion au niveau des directeurs généraux entre les 2 pays depuis octobre.
Sanctionner la Corée du Sud est une décision qui a été largement appuyée par des cadres du Parti libéral démocrate au pouvoir au Japon. Sous leur pression, le gouvernement a ouvert une conférence de presse pour faire état de la position officielle nipponne. Le PLD souhaite que le gouvernement japonais amène Séoul devant la cour internationale de justice. Une autre sanction pourrait être de retarder l’installation du nouvel ambassadeur japonais en Corée du Sud, Koichi Aiboshi.
Source : KyodoNews