Alors que le monde entier s’organise pour faire face à cette pandémie de coronavirus, le vaccin semble être la solution rêvée pour en venir à bout. Toutefois, alors même que la majorité des laboratoires du monde entier se concentre désormais sur l’élaboration de ce petit miracle, il ne semble pas près d’arriver.
Le coronavirus COVID-19 est plus compliqué qu’il ne paraît. Rappelons que les virus ordinaires nécessitent plusieurs années d’expérimentation avant d’obtenir un vaccin approprié, valable et disponible pour l’ensemble de la population d’un pays ou d’un continent. Même si les plus grands laboratoires du monde entier et l’OMS se penchent sur la question, il faudra probablement plus d’un an pour obtenir le Graal. C’est en tout cas l’opinion d’un groupe d’experts du gouvernement japonais, qui s’est exprimé sur le sujet hier. Selon eux, l’élaboration d’un vaccin efficace prendra plus d’un an.
Takaji Wakita se montre très inquiet, notamment, en ce qui concerne la nature de ce vaccin. Son efficacité doit être prouvée, tout comme son innocuité et ses éventuels effets secondaires. Le pire scénario serait de développer un prototype, qui serait ensuite utilisé en toute hâte par certains gouvernements sur des millions de personnes. Le moindre défaut pourrait alors avoir des conséquences catastrophiques, et des milliers de morts sur la conscience. Pour le Japon, la question est encore plus sensible. Rappelons que la population nipponne est la plus âgée au monde.
Dans tous les cas, l’ensemble des pays a mis ses meilleurs experts sur la question. Le Japon fait partie des régions « candidates » pour obtenir le premier vaccin. Ce mercredi, le coronavirus avait contaminé plus de 5 millions de personnes, pour un total de 320 000 morts (Université Johns Hopkins).
Au Japon, même si l’état d’urgence est levé dans plusieurs des principales préfectures, il ne faut surtout pas relâcher la pression et sa vigilance. Shigeru Omi, le président d’un comité consultatif gouvernemental sur le coronavirus, estime qu’il s’agit du premier danger, qui pourrait mener à une deuxième vague épidémique dans le pays du soleil levant. Cette semaine, nous avons appris qu’Osaka, Kyoto ou encore Hyogo pourraient bénéficier d’un allégement de l’état d’urgence. La décision finale sera prise jeudi. Selon Omi, il est fort probable que les contaminations réapparaissent au Japon « avant l’arrivée de l’hiver. »