Depuis son élection, Donald Trump ne cesse d’alarmer ses citoyens sur le coût militaire de la présence américaine en Asie. Dans le viseur, ce sont les bases navales et terrestres situées en Corée du Sud et au Japon qui sont ciblées.
Une hausse de l’aide japonaise
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la présence américaine en Asie s’est d’abord initiée par les bases créées au Japon et sur ses îles. Okinawa est certainement l’exemple le plus célèbre, où plusieurs dizaines de milliers de soldats résident. Au total, en 2019, ce sont 54 000 combattants américains qui sont stationnés au Japon.
Cet accord doit être renouvelé régulièrement, et il est valable jusqu’à mars 2021. Comme toute négociation, les États-Unis cherchent à alléger la charge fiscale d’une telle présence de forces militaires sur un continent lointain. Le chef de la diplomatie américaine, Donald Trump, a ainsi demandé au Japon de quadrupler les paiements annuels.
Du côté japonais, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que cela était incorrect, et qu’aucune discussion entre les États-Unis et le Japon sur une éventuelle nouvelle entente n’avait eu lieu. Pourtant, il a été rapporté que John Bolton, conseiller en sécurité nationale de Trump à l’époque était l’auteur d’une telle révélation.
Une décision qui fragilise l’accord Amérique Japon
Selon l’agence de presse japonaise Kyodo, plusieurs responsables nippons auraient déclaré à Bolton que cette augmentation de financement était tout simplement irréaliste. Ils ont tenu à évoquer que le Japon assumait déjà une plus grande part des coûts de stationnement que ses autres alliés, notamment la Corée du Sud.
Rappelons également que la présence militaire américaine à l’autre bout du monde, en Asie, est plus que stratégique pour la première armée mondiale. Ainsi, il serait fort étonnant de constater un retrait progressif voir totale des troupes de l’allié historique du pays du soleil levant.
Officiellement, les négociations pour renouveler l’accord devraient commencer d’ici la première partie de l’année 2020. Le Japon, qui abrite la septième flotte de la marine américaine, et la troisième force expéditionnaire de la marine devrait continuer à accueillir par dizaines de milliers des militaires étrangers. Cependant, ce coup de pression exercé par Washington devrait justifier aux États-Unis de revoir à la hausse les investissements japonais.
À l’heure de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, un pied-à-terre comme le Japon permet de contrebalancer l’influence du géant asiatique. Pour Donald Trump, le Japon sert d’État tampon à la Chine, tout comme la Corée du Sud vis-à-vis de son frère ennemi au nord.