Les procureurs se sont concertés et ont tranché. Un quatrième acte d’accusation envers Carlos Ghosn, l’ancien patron de Nissan notamment, a été déposé par la justice japonaise. Ils accusent notamment l’ancien PDG d’avoir siphonné les fonds de l’entreprise pour son usage personnel.
C’est aujourd’hui, lundi 22 avril, que les procureurs japonais ont décidé d’en remettre une couche. Le tribunal de Tokyo a donc ouvert une nouvelle page peu reluisante de la détention sur Carlos Ghosn en l’accusant « d’abus de confiance aggravé ».
Le timing n’est pas anodin, car nous sommes le jour-même de l’expiration de sa précédente période de détention. Cette nouvelle inculpation garantit que l’ex-patron devra rester en détention en attendant une nouvelle tentative de caution de ses avocats.
Pour rappel, le mois dernier, il avait été libéré sous caution de 9 millions de dollars, après avoir passé plus de 108 jours en prison. Plutôt ce mois-ci, il avait été arrêté une quatrième fois après des soupçons d’enrichissement de 5 millions de dollars, aux frais de Nissan. Pour le moment, le français nie toute inculpation et accusations portées contre lui.
Son équipe de défense s’est lancée dans une véritable bataille publique contre les procureurs, voire la justice japonaise en général. Ils qualifient notamment la dernière arrestation d’illégale, par des documents qu’ils ont diffusés dans l’agence de presse Reuters.
Pour le moment, pour résumer le tout, Ghosn fait face à trois autres chefs d’accusation. La justice japonaise l’accuse notamment d’avoir sous-estimé son revenu, et également avoir transféré un certain budget de Nissan dans des petits placements personnels, comme dans des entreprises détenues par lui ou sa femme.