La tour de Tokyo (東京タワー), également appelée Tokyo Tower, est une tour de radiodiffusion japonaise. Elle a été conçue comme une version modernisée de la tour Eiffel française. Elle mesure 3 m de plus. C’est l’un des symboles de la capitale japonaise. Elle incarne la renaissance du Japon d’après-guerre en tant que puissance économique majeure. C’est la plus haute structure du pays entre 1958 et 2012 (elle est depuis remplacée par la Tokyo Skytree).
Fonctions
La tour de Tokyo est une tour japonaise de radiodiffusion. Elle est localisée dans l’arrondissement de Minato, au sud de la capitale. C’est aujourd’hui un lieu touristique très populaire qui propose deux observatoires. Le premier (Main Deck) se situe à 150 m et est abordable par un ascenseur ou un escalier de 600 marches. Les deux méthodes sont payantes. Cette vigie offre un survol panoramique sur la ville malgré sa hauteur relativement modérée. On profite aussi de « fenêtres panoramiques au sol » (un plancher de verre) sur lesquelles on peut se tenir debout.
Le 2e mirador (Top Deck) culmine à 250 m de hauteur. Il est accessible par une 2e rangée d’ascenseurs qui relient le premier observatoire au second. Chacun peut admirer une vue plongeante sur Tokyo du haut des édifices environnants. Il s’agit de la 3e plate-forme d’observation la plus élevée du Japon. Malgré la distance, on peut apercevoir le mont Fuji et la Tokyo Skytree lorsque les conditions de visibilité sont réunies.
Après sa visite, le voyageur est invité à parcourir le bâtiment à la base de la tour, le Foot Town. Une ribambelle de boutiques et de restaurants ont été érigés au fil des dernières années. Le Red Tokyo Tower, un complexe de divertissement e-sport, est particulièrement en vogue depuis avril 2022. On peut y passer plusieurs heures sur des jeux vidéo dans des contextes optimaux. Il se compose de plusieurs étages. Le prix varie selon le forfait que vous allez choisir, généralement à l’heure.
C’est un espace dédié aux jeux électroniques sous toutes ses formes. Il accueille de multiples tournois nationaux de course automobile, de jeu compétitif ou de société. Les décors sont futuristes et se veulent à la pointe de la technologie. C’est ainsi que l’on découvre une salle de concert à imagerie virtuelle, phénomène très en vogue au Japon.
Apparence
La tour de Tokyo est facilement identifiable. C’est un monument iconique qui se distingue de sa grande sœur la tour Eiffel avec ses larges bandes « rouges et blanches ». La teinte retenue est l’orange internationale, soit le même que le Golden Gate Bridge de San Francisco. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’est pas du rouge. Cette coloration a été requise pour respecter les instructions de la sécurité aérienne. La tour est repeinte tous les 5 ans selon un processus méticuleux qui nécessite environ un an. La prochaine échéance est en 2024.
Cette tour radiophonique active vient trancher avec le paysage urbain grisonnant en contrebas. Elle transmet constamment pas moins de 9 signaux de télévision et 5 de radio. Son charme moderniste est moins apprécié depuis l’avènement de la Tokyo Skytree en 2012. Toutefois, nous vous recommandons de visiter la tour de Tokyo durant votre séjour dans la capitale.
La tour Eiffel mesure 330 m de hauteur, contre 333 pour la tour de Tokyo. Cette dernière est aussi plus légère avec ses quelques 4000 tonnes (notre Dame de fer française en pèse 10 000). Elle a été inaugurée en 1958 pour représenter la régénération spectaculaire du Japon après les désastres de la guerre mondiale. Elle est rapidement devenue un symbole iconographique dans la science-fiction et les séries télévisées japonaises (les dramas). À la manière de l’Empire State Building dans King Kong, la tour de Tokyo a été détruite imaginairement par Godzilla, entre autres.
L’architecte Tachū Naitō l’a réalisée en 1957. Elle mesurait officiellement 332,6 m de haut. Ce qui est moins connu, c’est qu’une partie de l’acier qui la constitue provient des chars américains endommagés durant la guerre de Corée. Elle est en mesure de résister à des vents de typhon jusqu’à 220 km/h et à des séismes violents, deux fois l’intensité du tremblement de terre du Grand Kanto de 1923. La réglementation antisismique de l’époque est cependant moins contraignante que son équivalent contemporain.
L’éclairage nocturne de la tour de Tokyo est une véritable attraction. Il change de teinte selon les saisons :
- orange en hiver ;
- blanc en juillet.
Depuis que le Japon a consacré un récent empereur en 2019 et est passé dans l’ère Reiwa, un nouvel éclairage a été inauguré. Il s’agit du « voile de diamant ». Ce sont près de 270 LED multicolores qui sont réparties sur les 17 étages. Ces actuelles lueurs sont en mesure de créer un nombre infini de combinaisons et de s’illuminer individuellement. On peut observer ce festival de reflet tous les vendredis et samedis entre 20 heures et minuit. La municipalité de Tokyo essaie de faire varier les tons selon les mois de l’année. Par exemple, lors d’événements spéciaux comme le Nouvel An ou le Hanami, certains thèmes spécifiques sont appliqués.
Histoire
Le groupe audiovisuel national japonais nécessitait une grande tour de radiodiffusion après la Seconde Guerre mondiale. La décision est actée en 1953. Elle coïncide avec un désir de construction du gouvernement nippon pour symboliser la réussite économique du pays du soleil levant. Une architecture basée sur la tour Eiffel est achevée entre 1953 et 1958. Elle culmine à 333 m, ce qui la consacre ipso facto comme la plus haute tour de radiodiffusion du monde de sa période. Elle ne sera dépassée dans ses propres terres qu’en 2010 alors que la Tokyo Skytree est encore en chantier.
Il était initialement prévu que la tour soit la plus haute structure du monde. C’était l’Empire State Building qui détenait le record à l’époque avec ses quelque 381 m. Le plan a finalement été abandonné des suites d’un manque de fonds et de matériel. L’altitude a été déterminée par la distance que les chaînes de télévision devaient transmettre dans toute la région de Kanto, soit environ 150 km.
Plus de 400 ouvriers travaillaient sur la tour chaque jour à 1957. Près d’1/3 de l’acier était de la ferraille en provenance des chars américains endommagés pendant la guerre de Corée. L’antenne qui surplombe l’édifice mesurait 90 m de longueur. Elle a été boulonnée le 14 octobre 1958. L’inauguration définitive au public s’est déroulée le 23 décembre 1958. On estime le coût arrêté à 2,8 milliards de yens. Elle a été hypothéquée pour 10 milliards de yens en 2000.
La tour de Tokyo est aujourd’hui une source de revenus. La location d’antennes reste la fonction principale, mais elle est peu à peu rattrapée par le tourisme. Plus de 150 millions d’individus ont visité l’édifice depuis son ouverture en 1958. La fréquentation avait progressivement chuté pour plafonner à 2,3 millions en 2000. Depuis, elle n’a cessé de croître. Bien qu’une fermeture du 2e observatoire ait été pratiquée à la fin des années 2010, on estime qu’environ 3 millions de personnes se rendent dans l’enceinte chaque année.
Certains événements sont organisés pour charmer un nouveau public. C’est le cas d’un parc à thème couvert pour la série de mangas One Piece. Il a été aménagé le 13 mars 2015 à l’intérieur de la tour de Tokyo. Il a par la suite été rénové en partie pour le 18 juin 2016. Chacun pouvait effectuer plusieurs jeux et une attraction basée sur les personnages de l’œuvre. Des spectacles de divertissements étaient orchestrés. Des boutiques et des restaurants à thème ont été temporairement érigés. Ce parc a finalement fermé le 31 juillet 2020 en raison de la pandémie de coronavirus.
Comment s’y rendre ?
Depuis les stations :
- Onarimon (ligne de métro Mita) ;
- Akabaneshi (ligne de métro Oedo) ;
- Kamiyacho (ligne de métro Hibiya).
Elles sont toutes les 3 situées à environ 5 à 10 minutes au pied de la tour.
Informations pratiques
- 1200 yens (observatoire principal uniquement)
- 3000 yens (les deux observatoires, 2800 yens si achetés à l’avance)