Louer un appartement
La location d’appartement constitue l’une des seules solutions si vous souhaitez rester longtemps sur place. Les agences immobilières ne représentent pas le moyen le plus évident. Un Japonais devra toujours se porter garant de vous (le hoshô-nin). L’autre condition est de payer une caution équivalente à plusieurs mois de location partiellement remboursée à la fin. Il ne faut pas non plus oublier la commission due à l’agence.
Les offres se reconnaissent dans la rue de la même manière qu’en France : on peut observer des annonces d’appartements disponibles dans des vitrines d’agences immobilières. Il y a également de la publicité sur des panneaux dans les quartiers et dans diverses publications comme certains journaux locaux.
Système de location
Au Japon, le système de location comprend de nombreuses sociétés immobilières conventionnelles. On peut affirmer, sans aucun doute, qu’il n’est pas du tout favorable aux étrangers. La durée minimale de location d’un logement est, en général, de 2 ans. Les propriétaires japonais sont réticents à l’idée de louer un appartement à un ressortissant, surtout s’il n’est pas capable de maîtriser la langue (niveau N1 ou N2). Certains ne se cacheront pas et vous refuseront catégoriquement (ou ne vous répondront tout simplement pas) en raison de votre nationalité.
Le garant, qui doit être japonais (en général le mari ou l’épouse) doit signer son engagement sur l’honneur. Celui-ci doit posséder une situation économiquement stable. L’agence vous réclame aussi de fournir des informations sur vos antécédents financiers. Une fois ces conditions validées, on passe au contrat de location. Celui-ci n’est pas une partie de plaisir.
La tradition veut que vous payiez des frais de réservation (testukekin) au moment de la demande d’un logement. Ils sont donc facturés avant de parafer le contrat de location à proprement parler. C’est une sorte de garantie japonaise à votre égard qui vous certifie que l’appartement n’est pas donné à quelqu’un d’autre. C’est aussi une façon, pour l’agence, de fidéliser le client pour qu’il ne change pas d’avis s’il a vu notre offre. Ces frais de réservation sont heureusement remboursés après la signature du contrat. Ils correspondent (la plupart du temps) à un mois entier de loyer.
Il faut plus tard régler la caution (shikikin) de la même manière qu’en France. Elle est utilisée pour couvrir d’éventuels dommages futurs à l’appartement. Elle vous est partiellement indemnisée lorsque vous déménagez. Le calcul est le suivant : caution – le coût des réparations. La caution japonaise équivaut à plusieurs mois de loyer.
Vient alors le reikin, un versement non remboursable aux propriétaires. Celui-ci est conséquent : généralement plusieurs mois de loyer. Cette somme doit impérativement être prévue et disponible sur votre compte bancaire au moment de la location de votre appartement.
Enfin, on facture les frais de service (chukai tesuryo). C’est un autre paiement non remboursable, cette fois-ci à l’agent immobilier. Il peut monter jusqu’à un mois de loyer. Cette commission existe aussi en France, mais elle est sévèrement appliquée au Japon.
Modalités
La location d’un appartement au Japon commence à partir de 40 000 yens par mois. Elle est beaucoup plus chère dans les grandes villes japonaises (encore plus dans les centres-villes) que dans l’arrière-pays. La plupart des résidents locaux (et des étrangers) cible des zones périphériques en banlieue. On s’épargne des dizaines de milliers de yens supplémentaires pour le même type de logement, en échange d’un peu plus de transport en commun.
- La plupart des appartements de location japonais sont livrés sans aucun meuble. Il faut donc prévoir d’acheter tout le mobilier disponible dans les semaines qui suivent.
- Les charges (le gaz, électricité, chauffage au fioul) ne sont pas incluses dans le loyer.
- Les animaux domestiques peuvent être interdits. Il faut voir avec le propriétaire en amont si vous pouvez vivre avec un chien ou un chat. Certains se montrent réticents en craignant surtout la nuisance sonore que cela représente potentiellement.
Il existe des sociétés immobilières qui ciblent spécifiquement la communauté étrangère au Japon. Elles vous servent de relais et ont l’avantage de s’exprimer en anglais. Des contrats de location pour des périodes plus courtes sont ainsi disponibles (<2 ans). Leur système se calque sur ce qui se pratique en Europe, notamment pour les étudiants : les appartements sont souvent déjà meublés, le coût des charges peut être inclus dans le loyer mensuel indiqué.
Si vous vous rendez au Japon dans le cadre de votre travail, nous vous recommandons de demander à votre entreprise qu’elles vous fournissent un logement. Cela vous évitera bien des tracas et vous y gagnerez financièrement.