Les uniformes scolaires japonais (seifuku, 制服) sont portés dans la majorité des écoles au Japon. Ils ont été introduits dans les établissements privés et publics à la fin du XIXe siècle pour la première fois. Le vêtement est devenu un symbole japonais à l’international au cours des 20 dernières années. Il se compose traditionnellement d’une tenue de style militaire pour les garçons et d’un ensemble de marins pour les filles. Toutefois, les uniformes de type école catholique de style occidental sont aussi très courants.
Le revêtement d’un uniforme au Japon s’inscrit dans la longue liste de règles à honorer pour les étudiants. Ces derniers se doivent de respecter le code vestimentaire. On demande à tout le monde de ne pas se maquiller, de ne pas porter de piercings, de ne pas se coiffer de manière extravagante ainsi que de ne pas recourir à des teintures. Vous l’aurez compris, le conservatisme japonais exige un look très pur et naturel. On observe toutefois un allégement de l’ensemble de ces restrictions au cours de la dernière décennie.
Histoire et origine
Les historiens du Japon s’accordent pour dire que les uniformes scolaires ont vu le jour pour la première fois sous l’ère Meiji (25 janv. 1868 – 30 juil. 1912). Cette période est fondamentale dans la construction du Japon moderne, car le pays s’est ouvert à de nombreux pays occidentaux, premièrement pour le commerce et les affaires. Avant cela, tous les élèves japonais portaient simplement des vêtements traditionnels à l’école. Il faut dire que l’éducation n’était réservée qu’à une minorité, dont les élèves étaient en général issus de familles riches. Les filles revêtaient le kimono tandis que les garçons enfilaient le hakama (un pantalon large plissé).
L’ouverture progressive du Japon aux influences occidentales n’est pas sans conséquence. Au début du XXe siècle, la culture nipponne commence à se mélanger avec son équivalent occidental. Le résultat de cette union a pris de multiples formes au cours des années, mais il a donné naissance à une nouvelle variété de produits, de technologies, de modes, de sous-culture et bon nombre de modes de vie. L’une des influences les plus notables a été la transformation des uniformes scolaires japonais.
C’est ainsi que les garçons japonais ont commencé à porter un uniforme appelé gakuran. On le décrit généralement de la manière suivante : un chapeau, un haut noir avec un col montant et cinq boutons dorés. On lui associe aussi un pantalon noir à jambe droite. Il est toujours porté par les jeunes élèves japonais d’aujourd’hui. À l’époque Taisho (30 juil. 1912 – 25 déc. 1926), les garçons portaient des sandales à plate-forme en bois (des geta) et non des chaussures.
Les écolières japonaises ont commencé à porter des hakama colorés. Ces vêtements étaient différents de leurs équivalents masculins, car ils étaient spécialement conçus pour des demoiselles. Les filles l’enfilaient avec des bottes en cuir et un nœud dans les cheveux. Ce genre d’uniforme scolaire est devenu très populaire parmi les écolières pendant la majeure partie de l’ère Taisho. Depuis, on observe cependant de très nombreux changements de style pour l’uniforme féminin, au contraire de son homologue masculin qui a perduré.
Les hakama des filles ont été remplacés par des uniformes de style militaire de la marine (que l’on nomme parfois les sailor). Aujourd’hui encore, bon nombre d’établissements ont conservé cette tradition. Par la suite, la jupe à carreaux, un blazer et des chaussettes hautes ont commencé à voir le jour dans certaines écoles japonaises. Ce sont là encore des influences occidentales, tout droit venues des écoles catholiques britanniques ou américaines.
Uniforme contemporain
La majeure partie des institutions japonaise exige encore aujourd’hui le port d’un uniforme pour tous les élèves. Quel que soit le type d’uniforme attribué par une école à ses étudiants, l’ensemble des établissements ont une version d’été et une alternative en hiver.
Un uniforme d’été est assez simple : il se veut souple et commode. Les mois d’été au Japon sont connus pour être très humides et chauds. C’est la saison des pluies. La plupart du temps, il consiste en une petite chemise blanche et un pantalon pour les garçons, une blouse légère et une jupe avec une cravate pour les filles.
Les uniformes d’hiver sont moins détendus et se veulent plus professionnels. Ils sont souvent fabriqués dans un tissu plus lourd et sont accompagnés de veste de type blazer pour garder les élèves au chaud. Il y a beaucoup plus de tissus et de variations entre les établissements que pour l’uniforme de la saison chaude.
En plus de ces deux vêtements dont il faut constamment prendre soin, chaque étudiant a aussi un uniforme de sport décontracté. Il est employé chaque semaine pour les activités physiques et les pratiques de club après les cours.
Uniforme féminin
Les écolières japonaises sont aujourd’hui connues dans le monde entier. Elles font même l’objet de fantasmes, au Japon comme en Occident. Cette image a été véhiculée dans les médias, en particulier la pornographie et les mangas. L’uniforme féminin traditionnel se nomme le Seira fuku (セーラー服). Comme nous l’avons vu précédemment, il est inspiré de la marine. C’est un style uniforme courant porté par les collégiennes, occasionnellement par les lycéennes et même parfois par des écolières. Il a été introduit pour la première fois au Japon comme uniforme scolaire en 1920 à Heian Jogakuin (平安女学院) et en 1921 par la directrice de l’université Fukuoka Jo Gakuin (福岡女学院), Elizabeth Lee.
Ce modèle marin est inspiré par l’uniforme utilisé dans la Royal Navy britannique à l’époque. Il se compose généralement d’une blouse avec un col de style marin et d’une jupe plissée. Il y a là aussi une version d’été et une autre pour l’hiver, donc selon la saison, on observe des variations de longueur des manches et de tissus. Le ruban est toujours noué sur le devant et est passé dans une boucle attachée à la blouse. Le col en ruban peut cependant varier : il est parfois remplacé par des cravates, des tours de cou ou des nœuds. Les couleurs les plus courantes sont le bleu marine, le blanc, le noir et le gris.
Concernant les chaussures et les chaussettes, ce sont des accessoires qui font occasionnellement partie de l’uniforme réglementaire de l’école. Les chaussettes sont souvent de couleur marine ou blanche. Elles remontent assez haut, au niveau du genou. Les chaussures sont traditionnellement des penny loafers de couleur sombre (noir ou brun). La plupart des lycées ont aujourd’hui troqué l’uniforme marin pour des jupes à carreaux et les blazers de style occidental. C’est pourquoi on associe davantage cette représentation avec les écoles secondaires du premier cycle.
Malgré les interdits, plus ou moins respectés selon les établissements, les élèves tentent d’aller au-delà et d’imposer leur propre esthétique. Par exemple, beaucoup de filles ajoutent des éléments interdits comme des chaussettes larges, des badges, ou se permettent de raccourcir leur jupe de façon permanente ou en enroulant le haut pour diminuer la longueur.
Uniforme masculin
Les garçons japonais se doivent de porter des uniformes adaptés dans la plupart des écoles publiques et privées du Japon. Le modèle le plus courant pour les jeunes garçons est de loin le gakuran (学ラン). C’est un haut à épaules carrées avec un col montant, cinq boutons dorés et un pantalon noir à jambes droites. La couleur de l’uniforme est le plus souvent noire, mais certaines écoles optent pour le bleu marine.
Ce costume est un dérivé de l’uniforme militaire qui a été introduit en Prusse à partir de 1842, le Waffenrock. Le mot gakuran est une combinaison de gaku (学) qui signifie « étude » ou « étudiant », et de ran (らん ou 蘭) qui signifie les Pays-Bas ou, historiquement au Japon, l’Occident. On peut donc traduire cette expression comme « étudiant occidental ».
Cet uniforme dépend donc d’un haut à col montant qui se boutonne de haut en bas. Le pantalon est à jambes droites et se porte avec une ceinture de couleur foncée. On peut regretter que le costume ne laisse aucune place à l’expression personnelle, encore moins que pour les uniformes féminins. Les chaussures sont traditionnellement des mocassins ou des baskets avec une couleur uniforme qui ne brise pas l’harmonie de l’ensemble.
Certains établissements peuvent réclamer que les élèves portent des épingles représentant l’école ou le rang de la classe. Aussi, on revêtait autrefois une casquette assortie (noire dans la majorité des cas) avec le gakuran, mais aujourd’hui, cette coutume est de moins en moins usuelle. Les boutons sont généralement de couleur dorée et sont très souvent décorés avec l’emblème de l’école. Le deuxième bouton est symboliquement important, puisque c’est celui qui est le plus proche du cœur. Il est donc courant qu’un garçon offre le deuxième bouton du haut de son uniforme à une femme dont il est amoureux. Cette légende trouverait son origine dans une scène d’un roman de Taijun Takeda.
De la même façon que certaines élèves décident de personnaliser leur apparence en y apportant quelques retouches, la dissidence est aussi présente chez les garçons ! Certains décident de porter leur pantalon au niveau des hanches, de ne pas mettre la cravate ou de déboutonner la chemise. Le fait de se raser le crâne, de mâchouiller un cure-dent ou d’adopter un style de marche menaçant contribue aussi à se créer une image de rebelle.
Uniforme de style catholique
Un grand nombre d’écoles japonaises exige encore aujourd’hui des uniformes de style seira fuku et gakuran. Toutefois, un nombre non négligeable d’établissements ont adopté des uniformes d’écoles catholiques de style plus occidental. Ceux-ci se composent d’une chemise blanche, d’une cravate, d’un blazer avec l’écusson de l’école et enfin, d’un pantalon de tailleur pour les garçons et d’une jupe à carreaux avec des chaussettes hautes pour les filles.
L’origine de ce changement proviendrait des années 1980. Les gangs sukeban ont commencé à modifier des uniformes pour en rallonger les jupes et raccourcir le haut. Les écoles ont alors commencé à adopter les uniformes de style blazer qui ne pouvaient pas vraiment être réarrangés. En 2012, selon une étude, 50 % des collèges japonais et 20 % des lycées utilisent des uniformes en costume de marin.
Uniforme inclusif
Il existe au Japon comme ailleurs un mouvement pour l’élimination des différences entre les hommes et les femmes. Il a récemment touché les uniformes scolaires au point que de nouvelles options ont vu le jour. Des ensembles inédits ont été confectionnés pour être portés par toutes les personnes, peu importe le sexe biologique. La société Tombow Co confectionne des uniformes depuis 1930 et a développé une nouvelle gamme non sexuée depuis 2015 environ. Chaque année, le nombre d’écoles ayant adopté l’un de ses modèles est en hausse. Le plus souvent, il s’agit d’un haut sous forme de blazer et d’un pantalon qui peut être aussi porté par des femmes. En 2021, le nombre est passé à plus de 1000 collèges et lycées.
Augmentation du nombre d'écoles japonaises offrant des uniformes scolaires neutres en genre
Les écoles japonaises sont de plus en plus nombreuses à proposer des options d’uniformes scolaires neutres en genre. En 2023, plus de 800 établissements ont ajouté des pantalons pour filles à leurs choix d’uniformes, offrant ainsi plus de liberté aux élèves sur ce qu’ils portent. Kankō Gakuseifuku, un fabricant d’uniformes scolaires majeur au Japon, a révélé que 3 041 écoles ont adopté des pantalons pour filles dans leur uniforme scolaire pour l’année académique 2023.
Cette tendance a commencé autour de 1996, mais elle n’a connu qu’une adoption limitée au fil des années. Ce n’est qu’à partir de l’année académique 2019 que le nombre d’écoles adoptant des pantalons pour filles a dépassé 100 pour la première fois, et cette tendance n’a cessé de croître. Les chiffres pour 2022 et 2023 montrent respectivement 799 et 832 écoles ayant intégré cette option d’uniforme pour les filles (641 collèges, 173 lycées et 18 autres établissements scolaires).
Les uniformes traditionnels japonais pour garçons et filles étaient influencés par d’anciens uniformes militaires européens, avec des vestes à col montant pour les garçons et des tenues de marin pour les filles. Cependant, en raison d’un changement vers des vêtements sans genre et pour prendre en compte les minorités sexuelles, de plus en plus d’écoles adoptent des blazers au design neutre. Parallèlement, un nombre croissant d’établissements permettent aux élèves de choisir plus librement leurs uniformes, en optant pour des jupes, des pantalons, des rubans ou des cravates, afin d’éliminer les stéréotypes de genre.
Les uniformes scolaires doivent être fabriqués à partir de matériaux solides et résistants à l’effilochage, ce qui nécessite des techniques de couture avancées et une production locale. La préfecture d’Okayama, une zone de production d’uniformes scolaires bien établie, détient une part dominante du marché japonais en raison de ces exigences de qualité et de délais de livraison serrés.
La jupe-culotte
Les changements se multiplient en 2023 dans plusieurs lycées japonais. L’objectif reste de mieux s’adapter à la diversité des sexes et des opinions individuelles. Le 7 janvier 2023, nous apprenons que le lycée préfectoral de Yamasaki (dans la ville de Shiso, préfecture de Hyogo) va complètement réviser son code vestimentaire des étudiants. Il va en particulier introduire les fameuses jupes-culottes dans les options d’uniformes scolaires.
Traditionnellement, le lycée de Yamasaki exigeait que les élèves masculins portent des pantalons dans le cadre de leur uniforme, et des jupes pour les filles. Mais au fur et à mesure des dernières années, de nombreux élèves ont émis des reproches et ont réclamé du changement. Depuis 2020, l’école a révisé sa politique. Elle permet à tous les étudiants de décider librement s’ils veulent revêtir un pantalon ou une jupe, ou encore le choix entre une cravate et un nœud papillon.
L’été dernier, un étudiant transgenre a fait état qu’un certain nombre d’élèves se sentait mal à l’aise de porter des pantalons ainsi que des jupes. L’école a donc cherché une alternative, qui se traduit en une jupe-culotte, comme elle est surnommée au pays du soleil levant. C’est une alternative unisexe qui vient s’ajouter aux options des pantalons et des jupes.
Cette nouvelle option vestimentaire semble plaire aux étudiants et aux étudiantes. Une enquête d’opinion menée par l’école révèle que 70 % des élèves sont favorables à cette offre inédite. Beaucoup ont répondu en indiquant qu’il n’envisageait pas nécessairement de la choisir eux-mêmes, mais on note toutefois un soutien généralisé. La mesure s’appliquera dès la rentrée de l’année 2023, soit le printemps au Japon.
De plus, le lycée Yamasaki veut introduire de nouveaux blazers uniformes avec des boutons qui peuvent être configurés sur le côté gauche ou droit de la veste. Cela permet aux élèves de s’habiller de la manière qui correspond le mieux à leur identité.
Symbole de mode
Quelques écoles au Japon sont connues ou appréciées pour leurs uniformes particuliers. Certaines élèves vous diront qu’elles ont préféré aller dans tel ou tel collège, car l’uniforme était, à leurs yeux, plus joli. Cette affirmation est à prendre avec des pincettes, mais il est certain que pour les anciens élèves, les uniformes scolaires ont souvent un caractère nostalgique. Ils sont traditionnellement attachés à une jeunesse insouciante. Une fois les études finies, certains n’hésitent pas à les transmettre à leur famille ou à les revendre sur le net.
Les élèves d’aujourd’hui jouissent d’un peu plus de liberté. Cela se symbolise par un individualisme de plus en plus affiché. Les étudiants peuvent essayer de créer leurs propres courants en raccourcissant notamment la jupe, en enlevant le ruban pour les filles, ou en portant de petits écussons ou badges sous le col. Certains lieux sont plus permissifs au point d’accepter le maquillage pour les élèves. Les teintures de cheveux sont toujours très problématiques : des scandales réguliers éclatent, avec des professeurs qui forcent même des élèves à se teindre les cheveux en noir.
Il apparait certain que les uniformes scolaires connaissent un large éventail de tendances qui évoluent avec le temps. Les années 1990, par exemple, constituent une époque déterminante. Il était à la mode pour les lycéennes de porter des chaussettes amples, très longues et amples. Elles étaient souvent associées à une jupe extrêmement courte. À cette époque, les vêtements amples ont également été populaires auprès des garçons qui cherchaient à imiter les rappeurs américains en portant des chemises et des pantalons surdimensionnés.
Les tendances, aujourd’hui, sont différentes. On cherche à être mignon (kawaii) en s’appropriant des couleurs pastels et des modèles cintrés qui créent un style plus simple et plus innocent pour les filles. L’idée est d’obtenir une silhouette plus fine. Les chaussettes noires montent souvent plus haut que les genoux, ce qui permet d’allonger visuellement les jambes de sorte qu’elles paraissent plus fines.
L'uniformité passe aussi par le reste du physique
Toutes les écoles japonaises ne logent pas à la même enseigne, et certaines sont bien plus strictes que d’autres. Le niveau de discipline varie d’une région à l’autre, ou même d’un quartier à l’autre. Certains lieux requièrent de porter plusieurs uniformes saisonniers et de les faire alterner selon l’activité que les élèves pratiquent.
De même, certaines écoles sont plus conservatrices que d’autres. Il est parfois demandé de se limiter à certains types de coiffure ou de sélectionner avec soin les chaussures que les élèves peuvent revêtir. Les piercings sont généralement interdits, tout comme les autres signes qui viseraient à se démarquer du lot. On apprécie la conformité et la sobriété. Les sacs de livres et autres cartables des élèves sont aussi réglementés (il faut se fournir chez le même commerçant ou au sein de l’école).
Aujourd’hui, heureusement, ces règles particulières se sont un peu assouplies et on trouve de nombreux exemples d’écoles dans lesquelles elles ne sont pas respectées, ou bien juste lors d’occasions spéciales comme des cérémonies d’ouverture ou de fermeture d’école. La remise des diplômes et les journées de photo de classe demeurent cependant des évènements appréciés par la majorité qui se met sur son 31 !
Au Japon, on considère que les uniformes peuvent être portés en dehors des zones scolaires. C’est pourquoi vous verrez souvent des élèves sortir en groupe le soir et le week-end, toujours vêtus de leur uniforme. Il n’y a pas la tradition, comme c’est parfois le cas en Occident, de l’enlever une fois que les cours sont finis et de s’habiller comme un civil lambda. La plupart des étudiants préfèrent toutefois porter autre chose sur leur temps libre.
Pourquoi les Japonais portent des uniformes ?
Il est important de comprendre que tous les Japonais ne portent pas des uniformes scolaires. Cela dépend des écoles et des régions. Par exemple, les enfants les plus jeunes, c’est-à-dire ceux dans les écoles élémentaires, sont les moins concernés. Les écoles élémentaires privées exigent volontiers le port de l’uniforme, mais c’est de moins en moins commun pour le cadre public. Les lieux qui imposent un uniforme sont souvent gérés par le gouvernement central.
L’uniforme japonais est d’abord un symbole. À l’époque de son apparition, on estimait qu’il incarnait parfaitement la jeunesse. Il jouerait aussi un rôle important puisqu’il contribue à inculquer aux jeunes un sentiment de discipline et de communauté. Cela fait plus de 150 ans qu’il est en vigueur au Japon et sa popularité n’a jamais été aussi haute. Il est dorénavant associé à la mode !
De plus en plus de collège et de lycée commencent à ne plus exiger d’uniforme du tout. Les élèves portent alors des vêtements élégants qui respectent le code vestimentaire et ressemblent à un uniforme. Cette liberté permet toutefois d’exprimer une touche individuelle bienvenue. Mais la tendance reste limitée à un petit nombre d’élèves par rapport à l’ensemble de la population scolaire japonaise. Les uniformes nippons conservent leur réputation et font l’objet d’une attention internationale. Il existe aujourd’hui des boutiques spécialisées dans les tenues scolaires élégantes qui sont très appréciées des lycéennes et même des touristes étrangers.
Selon une étude publiée le 24 novembre 2021, seulement 20 % des étudiants des écoles élémentaires ont porté un uniforme dans leur vie. La tendance est radicalement différente chez les collégiens qui ont porté à 94,5 % un uniforme et se poursuit dans les lycées (88,6 % des étudiants déclarent avoir porté un uniforme).