Shinzo Abe en route pour un troisième mandat à la tête du gouvernement Japonais

Le premier ministre actuel, Shinzo Abe, a en effet l’objectif de se représenter pour la troisième fois de suite à la tête du gouvernement, ce qui l’emmènerait jusqu’en 2021. Il battrait ainsi un record de longévité.

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L’opposition politique, au Japon, au parti de Shinzo Abe, conservateur, n’arrive pas à se redresser depuis des années. Cela remonte globalement à l’après catastrophe du séisme et du Tsunami de 2011. En effet, la quasi-totalité des Japonais juge le parti responsable d’une gestion complètement catastrophique. Depuis, le parti conservateur est à la tête du pouvoir et les débats politiques résident principalement au sein du parti de Shinzo Abe, et non dans une dynamique de partis.

Le 20 septembre dernier, il est réélu à la tête de son parti avec 553 voix sur 807 exprimées. Cependant, il faut aller plus loin et regarder aussi les suffrages des sympathisants du parti, qui dépasse le million. Ces derniers sont regroupés en 405 voix : sur celles-ci, 224 sont remportées par Shinzo Abe, mais Shigeru Ishida en obtient 181. C’est le principal opposant à Abe, du même parti, mais celui-ci est divisé en plusieurs branches. Même si Abe a été réélu et fait figure de première option, on peut penser que ce relatif maigre écart entre les sympathisants lui donne, au moins, un droit de parole et de débat au sein de sa majorité. C’est un actuel ministre, qui est connu pour avoir occupé des fonctions majeures dans le pays, et notamment dans la défense.

Ishiba et Abe souhaitent tout deux réformer le pays et sa constitution : dans sa continuité politique, Abe a pour ambition de continuer ses réformes économiques, dites « Abenomics ». Ishiba lui, voudrait s’occuper des régions du Japon, jugées abandonnées et pouvant selon lui résoudre le problème de croissance du pays.

La Constitution du Japon, dont ce fameux article pacifiste, qui interdit au Japon la détention d’une armée et l’oblige à être en paix, est depuis longtemps sujet à débat pour les politiques comme Abe, qui souhaitent supprimer cet article. Cependant, la population est globalement très attachée à cette volonté pacifiste, et un gouvernement heurté par les scandales de corruption, comme celui de Shinzo Abe depuis deux ans, est régulièrement freiné pour l’application de sa mesure.

Dans une région Sud-Est asiatique où les chefs politiques sont conservateurs et forts (c.f Chine, Corée du Sud), Shinzo Abe ne fait pas figure d’exception. Tout comme son homologue chinois, il mise sur une longévité au pouvoir pour appliquer pleinement ses mesures, et profite d’une opposition émiettée et d’une relative confiance de son peuple.

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