Malgré le coronavirus, le Japon recense moins de décès que l’année dernière

Le pays du soleil levant n’a pas connu une situation de pandémie aussi importante que dans la majorité des sociétés européennes ou américaines. Le taux de mortalité est dans les standards mondiaux, mais il n’y a pas eu des dizaines de milliers de contaminations. Récemment, une seconde vague semble cependant se profiler. La semaine dernière, une enquête portant sur le nombre de décès des trois premiers mois de 2020 a été publiée. On n’y apprend qu’il y a eu beaucoup moins de disparitions au Japon que l’année précédente.

Une plus faible mortalité

Les données ont été publiées par le ministère de la santé japonais. Ce dernier s’appuie sur cette nouvelle étude pour justifier son contrôle de la première vague d’infection de la pandémie, au début de l’année 2020. On apprend par exemple que la mortalité au Japon a baissé de 0,7 % par rapport à la même période au cours des cinq précédentes années. Au total, il y a eu 368 793 décès.

Toutefois, il faut rappeler que la population nipponne est sur le déclin, avec un âge de plus en plus avancé. Généralement, le nombre de morts augmente par rapport à l’année dernière. Si la tendance de 2020 se confirme, cela représenterait un tournant dans l’analyse démographique du pays du soleil levant.

Si le coronavirus n’a, semble-t-il, pas frappé aussi puissamment le Japon que dans les autres grands pays mondiaux, notons qu’il n’y a pas eu énormément de tests. La situation s’est toutefois améliorée ces dernières semaines, avec plus de 4000 tests quotidiens.

Comment expliquer cette étude ?

Les résultats de cette enquête peuvent principalement se justifier par l’utilisation accrue de masques de protection, ce qui aurait pour effet d’empêcher la propagation de n’importe quelle maladie virale. Les précautions ont donc littéralement sauvé des vies, comme l’OMS le préconise. Le nombre de cas de grippe a par exemple été extrêmement faible, en comparaison des autres années. Il faudra toutefois considérer les données pour les mois d’avril, mai et juin pour se prononcer définitivement sur l’impact de ces nouvelles mesures et l’état d’urgence (qui a été interrompu en avril dernier).

Toutefois, on remarque que le taux de mortalité a également chuté pour les suicides et les accidents de voiture. Cela peut s’expliquer par le fait que les gens restent davantage à la maison. La situation est relativement différente en Europe, avec un décompte de 159 000 décès supplémentaires (par rapport à la moyenne) en Europe pendant la pandémie, selon une étude EuroMOMO.

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