Comme rapporté dans la presse francophone, le manga ne s’est jamais aussi bien porté en France depuis son apparition, il y a une trentaine d’années. Ce qui est largement considéré comme une BD japonaise par les éditeurs français s’est vendu à près de 29 millions de tomes cette année.
Des millions de tomes vendus
On connaît le marché français comme l’un des principaux points de distribution du manga et des animes de la planète, derrière le Japon. C’est désormais un fait et les proportions sont historiques. Aujourd’hui, une BD sur deux qui se vend dans les librairies de la métropole est un manga. Une proportion jamais vue qui reflète une offre toujours plus diversifiée, avec de plus en plus de maisons d’édition impliquées et une exposition médiatique en hausse.
Entre les mois de janvier et de juillet 2021, ce sont 25,1 millions de mangas qui se sont vendus, selon l’institut d’études GFK. Cela représente un chiffre d’affaires astronomiques de 186 millions d’euros. La croissance semble se poursuivre dans les mois suivants, ce qui devrait encore plus intensifier avec les fêtes de fin d’année qui arrivent.
Les statistiques de 2020 étaient déjà très flatteuses, avec 22 millions de tomes vendus pour l’année 2020 dans son entièreté (un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros). À l’époque, on pouvait penser qu’avec la pandémie et les multiples confinements français, les consommateurs de manga étaient plus enclins à dépenser. Mais il n’en est rien, puisque la tendance se poursuit inéluctablement l’année suivante, et devrait se renouveler en 2022.
Une offre diversifiée
Ce qui fait la force du manga en France, c’est tout d’abord le nombre de maisons d’édition différentes. Cela permet de proposer des dizaines de licences dans tous les genres possibles, et donc de toucher tous les publics. Que ce soient les jeunes femmes, les jeunes hommes, les personnes plus matures, tout le monde est concerné.
On note aussi un plus grand intérêt dans les anciens titres, qui sont réédités en masse. Les réimpressions sont nombreuses, que ce soit pour des exemplaires de One Piece, ou pour la réédition de certains chefs-d’œuvre : Eden, Banana Fish, Yū Yū Hakusho, Spirale, Dragon Quest: La Quête de Daï, la tendance des classiques s’est confirmée en 2021.
De manière générale, en une décennie, on a imprimé en France l’équivalent de l’ensemble des succès japonais des 40 dernières années. Le marché français est actuellement dominé par Glénat (Dragon Ball, One Piece), Pika (L’Attaque des Titans) et Kana (Naruto). Mais les autres ne sont plus très loin avec des titres explosifs qui ont séduit des millions de fans, à l’image de Ki-oon qui propose Jujutsu Kaisen et My Hero Academia.
Cette nouvelle hausse des ventes surprend même les principaux concernés les, à l’image de Christel Hoolans, la directrice générale de la maison d’édition KANA (Naruto) : « Nos ventes ont bondi. Ça explose à tous les niveaux ! On réédite des titres comme cela ne nous était jamais arrivé de toute l’histoire de Kana. On réimprime par millions chaque mois. Je ne sais pas où ça va s’arrêter ».
Source : BFMTV
C’est une excellente nouvelle.
Je pense que ce phénomène est dû à la popularité des animés et mangas qui touche maintenant les petits en primaires jusqu’aux anciens (la generation Club Do) qui ont eu des enfants. Ma fille a 19 ans. En primaire, ils n’étaient pas nombreux à regarder des animés et lire des mangas mais je sais que ça évolue.
La passion se transmet entre les générations et c’est devenu tellement tendance avec des jeunes rappers qui ref’ les anim/mangas dans leurs textes.
Récemment, j’ai appris que la vente de mangas se portait très bien, mais j’ai été surprise de la part très faible des shojos dans ce succès en France (4-6% des ventes).
Est-ce que c’est pareil au Japon ? j’aimerais connaître la part de vente de shonens, shojos, seinen, josei… si vous avez cette info, je suis preneuse!
Très bon article, continuez ainsi!