Les forêts japonaises ont triplé en 50 ans

Selon la Banque mondiale, la superficie forestière (en % de la superficie terrestre) au Japon était de 68,46 % en 2016. On entend par « zone forestière » les terres situées dans des peuplements naturels ou plantés d’arbres d’au moins 5 mètres in situ (milieu naturel), exploités ou non, à l’exclusion des peuplements d’arbres dans les systèmes de production agricole (par exemple, dans les plantations fruitières et les systèmes agroforestiers) et des arbres dans les parcs et jardins urbains.

Moins d’hectares…

Au Japon, selon un rapport publié tous les cinq ans par l’Agence forestière, la superficie forestière à la fin mars 2017 était de 25,05 millions d’hectares, soit deux tiers de la superficie totale du pays. Il s’agit d’une légère diminution par rapport aux 25,08 millions d’hectares enregistrés lors de la dernière enquête menée en 2012. Les ressources forestières, estimées sur la base du matériel sur pied (le volume des troncs d’arbres composant les forêts), s’élèvent à 5,24 milliards de mètres cubes. Il est environ trois fois supérieur à celui de 1966 (1,88 milliard de mètres cubes).

En fait, au cours des 50 dernières années, la superficie des forêts n’a pas beaucoup changé, puisqu’elle est restée à plus de 25 millions d’hectares. De plus, la superficie des forêts naturelles, qui était de 15,51 millions d’hectares en 1966, est passée à 13,48 millions d’hectares en 2017. Pourtant, les forêts plantées sont passées de 7,93 millions d’hectares en 1966 à 10,20 millions en 2017 et représentent aujourd’hui 40 % des forêts du Japon.

Mais plus de plantes

La quantité de plants sur pied, au contraire, n’a cessé d’augmenter : 2,48 milliards de mètres cubes en 1981, 3,14 milliards en 1990, 4,04 milliards en 2002 et 4,9 milliards en 2012.

Le volume de bois sur pied en 1966 était de 1,33 milliard de mètres cubes de forêts naturelles, et il est passé à 1,93 milliard en 2017. Parallèlement, le volume des forêts plantées est passé de 0,59 milliard de mètres cubes à 3,38 milliards au cours de la même période. Bref, cela représente une forte croissance des forêts plantées.

Selon l’évaluation des ressources forestières mondiales pour 2015 publiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la couverture forestière du Japon (rapport entre la surface forestière et la surface terrestre) représente 68,5 %. Le pays du soleil levant occupe ainsi la deuxième place parmi les pays membres de l’OCDE, derrière la Finlande (73,1 %). En outre, le Japon se classe septième pour le volume de forêts plantées, une liste dont les trois premières places sont occupées par la Chine, les États-Unis et la Russie.

De quelle forêt parle t-on ?

Selon les statistiques de l’Agence forestière du Japon, environ 54 % des forêts du Japon sont classées comme forêts naturelles. Quelques forêts naturelles disséminées dans des zones reculées possèdent des écosystèmes de forêt primaire, ainsi qu’une faune et une flore particulières. Quant aux autres forêts naturelles, elles ont été le plus souvent affectées par des interventions humaines, telles que la production de bois de chauffage, l’exploitation forestière commerciale et les plantations d’enrichissement.

C’est à la fin des années 50 et au début des années 70 que la plupart des forêts plantées du Japon ont été créées. A cette époque, la demande de bois pour le bâtiment et la fabrication de pâte à papier était en augmentation dans un contexte de croissance économique rapide.

Beaucoup de forêts sont la propriété de particuliers. En 2015, selon le recensement de l’agriculture et de la forêt, le nombre de forêts par propriétaire ou par organe de gestion forestière augmente, tandis que le nombre de propriétaires forestiers possédant un hectare ou plus de forêt diminue. La petite exploitation forestière reste la caractéristique principale des forêts privées au Japon. En 1990, on comptait 1 450 000 propriétaires « à petite échelle ». Dans ce contexte, il est difficile de mettre en place des pratiques forestières efficaces et une gestion agressive des forêts, en combinaison avec une topographie abrupte en général.

Comme le Japon est bordé par les mers et connaît de nombreux tremblements de terre en raison des multiples plaques tectoniques sur le territoire et autour de celui-ci, les tsunamis engendrés par ces séismes occasionnent de graves dégâts sur les côtes. En mars 2011, le tsunami provoqué par le tremblement de terre du Grand Est du Japon a causé la mort de nombreuses personnes. Il est important de noter que les forêts côtières ont rempli une fonction de prévention des catastrophes face au tsunami, entraînant une certaine revalorisation des forêts côtières. Plusieurs entreprises sont menées à ce sujet, souvent en collaboration avec les municipalités.

Sources : maff.go.jp, tradingeconomics, nippon.com

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