C’est une nouvelle donnée liée au travail au Japon qui fait froid dans le dos. Les chiffres liés à la durée moyenne du travail des enseignants sont aussi graves pour les cycles de la primaire que dans le cycle du secondaire. Parmi une longue liste de 48 pays et régions étudiées par l’organisation de coopération et de développement économique, le Japon obtient le pire résultat.
Le premier cycle du secondaire est certainement le pire pour les anciennes en Japon. En moyenne, c’est environ 56 heures de travail qui sont abattues chaque semaine. À titre de comparaison, c’est bien plus que la moyenne de l’ensemble des autres participants à cette grande enquête réunissant 48 pays, qui est de 38,3 heures.
Il y a donc un problème concret au Japon avec le nombre d’heures des enseignants, qui ne cesse d’augmenter. Par rapport à la précédente enquête de 2013, on a pu constater une hausse de 2,1 heures. Pourtant, les enseignants croulent déjà sous des horaires étouffants.
Les autres secteurs de l’éducation au Japon sont également touchés. Les enseignants du primaire, s’ils travaillent un peu moins, sont tout de même bien occupés avec 54,4 heures par semaine. Pour comparer avec les autres pays, c’est également la pire place possible, sans surprise.
Cette enquête a été menée dans le cadre de l’étude du travail au Japon, et les questionnaires ont été envoyés dans des milliers d’établissements divers. Il y a environ 3500 enseignants du premier cycle du secondaire qui ont répondu, et 3300 enseignants du primaire. Également, 400 proviseurs ont pu témoigner.
À partir de ce large éventail de données, les chercheurs ont pu dresser les parallèles, et surtout des moyennes. Les résultats sont criants, le Japon travaille bien plus que tous les autres pays, et les conséquences sont lourdes pour les professeurs en question.
Pour essayer de répondre à ce besoin de réformer l’éducation japonaise, le ministère japonais de l’éducation avait décidé en janvier 2019 de limiter les heures supplémentaires. Les professeurs ne pouvaient pas en faire plus de 45 par mois, ce qui correspond à environ 360 heures sur une année.
Mais comme vous pouvez vous en douter, cela n’a eu finalement que peu de conséquences. Pour rappel, le nombre d’heures supplémentaires au Japon, dans toutes les professions, s’il y a un accord avec entreprise, est plafonné à , 100.