Le Japon continue de soutenir les pays en développement utilisant le charbon

En 2019, le monde international lutte pour s’éloigner rapidement des combustibles fossiles, responsable du changement climatique. Aucun pays n’y échappe, et la Chine a promis de faire des efforts rapidement. La transition vers un univers plus écologique est déjà amorcée, mais le Japon continue de soutenir l’énergie électrique au charbon, en ce qui concerne les pays en développement. Une décision qui suscite de nombreuses critiques.

Une position qui ne bouge pas

« Il est nécessaire de produire de l’électricité à partir de charbon, principalement à partir des pays en développement d’Asie où la demande d’énergie est en augmentation. » C’est en ces termes que le gouvernement nippon a justifié sa politique d’exportation d’infrastructures à l’international.

Concrètement, Tokyo continuera de fournir, en principe, une aide pour mettre en place des installations de production d’électricité de pointe. Les pays concernés sont souvent asiatiques, et se basent principalement sur le charbon comme source d’énergie principale. Pour l’archipel japonais, c’est une solution, temporaire, de production d’électricité rentable.

Malheureusement, le changement climatique et la planète en sont les premières victimes. L’énergie au charbon pollue énormément, et cela ralentit considérablement l’effort mondial qui est actuellement entrepris par une multitude de pays. Malgré tout, le gouvernement japonais maintient que les sources d’énergie renouvelable sont, pour le moment, trop peu fiables et trop chères. Pourtant, d’après des experts, il faudrait une utilisation à grande échelle pour réduire significativement les couts.

La communauté internationale s’insurge

C’est au cours d’une conférence aux Nations unies sur le climat, à Madrid, que le Japon a reçu un prix assez décourageant : « le fossile du jour ». Il a été décerné par un groupe environnemental international, après la prise de cette décision liée au charbon. Rappelons également que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres a sommé les pays arrêter la construction de nouvelles centrales au charbon à partir de 2020.

Pas plus tard qu’en juin 2019, une agence japonaise de coopération internationale liée au gouvernement a signé un accord juteux avec le Bangladesh : un prêt record de 143 milliards de yens, environ 1,3 milliard de dollars, le tout pour produire de l’électricité au charbon dans ce pays d’Asie du Sud. Même situation au Vietnam, avec un prêt de 1,2 milliard de dollars, offert par la banque japonaise.

Dans le même temps, un groupe d’experts internationaux a déclaré que pour faire face à la crise imminente climatique, il faudrait fournir 70 à 85 % de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici 2050, en se basant sur les énergies renouvelables. Pour des pays asiatiques en développement comme le Vietnam ou le Bangladesh, la transition devrait théoriquement commencer dès aujourd’hui. Malheureusement, avec une telle décision, aujourd’hui du ressort japonais, mais qui pourrait tout aussi bien être sous l’égide d’un autre « grand », le charbon continuera de polluer la planète…

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