L’économie japonaise se porte bien mieux que prévu (au troisième trimestre)

Le troisième trimestre financier du Japon surpasse les estimations. Cela est notamment dû à une augmentation du capital et de la consommation privée, avant l’arrivée de nouvelles taxes de vente, en octobre.

Des résultats encourageants

Le bilan financier est tombé, et les autorités nippones ont le sourire : au troisième trimestre, l’économie japonaise a fait un bond par rapport aux principales estimations alors annoncées. Le produit intérieur brut a, à titre d’exemple, augmenté à un rythme annualisé de 1,8 % dans les trois mois à partir de septembre. Par rapport au trimestre précédent, cela représente une hausse significative, qui n’était pas forcément attendue.

En ce qui concerne le Japon, la demande intérieure continue de stimuler la croissance économique du pays. À noter que cette tendance n’est clairement pas mondiale, et le Japon, tout comme d’autres pays, à l’instar de la Chine, s’appuie sur une administration locale et une demande forte. La situation financière de l’économie nippone est particulièrement encourageante, puisqu’elle s’inscrit dans un contexte compliqué, où les taxes sont en hausse et les ravages du dernier typhon occasionnent des frais importants.

Les entreprises, moteur de l’économie japonaise

Le gouvernement attendait donc une croissance au troisième trimestre, arrivée bien plus tôt que prévu. Il faut remercier, pour cela, les entreprises, qui ont dépensé deux fois plus qu’espéré. On note alors que le ralentissement mondial en matière d’investissement ne touche pas les compagnies nippones, du moins pas autant que les équivalences asiatiques.

Mais alors, pourquoi les entreprises investissent toujours plus ? Au Japon, la problématique n’est pas à considérer de la même façon que dans la majorité des pays ultras industrialisés. Une véritable pénurie de travailleurs oblige ainsi les entreprises à investir dans des équipements économes, dans de la nouvelle main-d’œuvre. Dans le même temps, le 1er octobre correspondait à une hausse de la taxe de vente, ce qui a poussé certaines entreprises à avancer leurs échéances d’investissement. Tout cela a pu bénéficier au troisième trimestre japonais.

Pour le Japon, qui souffre par effet ricochet de la guerre commerciale entre les Chinois et les Américains, c’est également un message fort : malgré les diverses tensions économiques et politiques avec Séoul, l’un des principaux partenaires asiatiques, l’archipel arrive tout de même à tenir une certaine croissance. Même si elle est limitée et assez étonnante, il ne faut pas oublier que le quatrième trimestre devrait être bien moins radieux (les taxes économiques seront alors en place). La question sera alors de savoir si l’économie peut se remettre sur pied, et si le gouvernement sera en mesure de bien gérer ce virage financier.

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