Actuellement, il est estimé qu’environ 1 milliard de litres d’eau radioactive est stocké dans de grands réservoirs. D’ici trois ans, le Japon n’aura plus de quoi en emmagasiner davantage, et cherche actuellement un moyen de s’en séparer. Certains experts locaux estiment que la meilleure des manières est de la rejeter, progressivement dans le Pacifique.
Une décision qui inquiète
Prendre la décision de rejeter des millions de tonnes d’eau contaminée dans le Pacifique inquiète. À l’échelle mondiale, certains pays souhaitent freiner cette initiative de ces chercheurs japonais. Mais plus précisément, la Corée du Sud, pays voisin, estime que cela est dangereux.
On peut logiquement comprendre le point de vue sud-coréen. Cette eau est contaminée, puisqu’elle provient des nappes phréatiques situées sous la centrale. Polluée au tritium, il est estimé qu’elle sera radioactive pour environ une douzaine d’années. Aujourd’hui, les cuves sont trop importantes, même pour le Japon. Pour certains experts, le Pacifique serait capable de diluer ce tritium, sans pour autant se révéler dangereux. Des Coréens, eux, estiment que cette eau suivra logiquement les courants marins, et arrivera sur les côtes des pays environnants.
D’autres acteurs s’y opposent
Globalement, une telle mesure a plus de détracteurs que de soutien. Hormis les pays voisins qui ne souhaitent pas recevoir une partie des déchets radioactifs de Fukushima, les pêcheurs et les agriculteurs y sont farouchement opposés. Selon eux, il y aurait toutes les chances pour que les poissons et les céréales cultivées soient impactés, sur le court ou le moyen terme.
Ce n’est pas tout, puisque l’O.N.G. Greenpeace, dans sa section coréenne, a décidé de réagir à travers un communiqué. Pour elle, le Japon souhaite déverser son eau contaminée dans le Pacifique, car cela représente la situation la plus évidente, la plus facile et la moins coûteuse.
Une autre problématique pour les Japonais est la place. En effet, selon plusieurs responsables de la centrale, les travaux de consolidation autour de l’édifice auront bientôt lieu, et ses grands réservoirs pourraient bien bloquer le chantier…