Coronavirus : un vaccin à base d’un médicament japonais ?

Au Japon, un médicament utilisé pour traiter de nouvelles souches de grippe s’est révélé efficace contre le coronavirus lors d’essais cliniques. Selon Le Guardian, les autorités médicales chinoises ont indiqué que le médicament antiviral favipiravir élaboré par une filiale de Fujifilm a produit des résultats « prometteurs » à Wuhan et à Shenzhen avec 340 patients.

[Mise à jour le 19 mars à 14h51] Les patients infectés qui ont bénéficié du médicament ont été contrôlés négatifs pour le coronavirus après une période moyenne de quatre jours, contre onze jours pour ceux qui n’ont pas été traités avec ce produit. Également, 91 % des personnes qui ont reçu ces médicaments ont vu leur état s’améliorer. Au Japon, les médecins commencent à l’utiliser également. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’un éventuel vaccin sera basé sur cette première piste prometteuse. Cependant, certains médecins au Japon estiment que les statistiques avancées par la Chine sont largement gonflées. Le médicament ne serait pas aussi efficace contre le coronavirus, malheureusement. Mais dans tous les cas, il devrait permettre d’avancer sur la confection d’un éventuel vaccin.

Un homme contaminé meurt au Japon du coronavirus

Un homme contaminé par le coronavirus est décédé mercredi dans un hôpital du centre du Japon, selon les autorités locales. Ce dernier était sorti boire un verre plus tôt ce mois-ci après avoir dit qu’il voulait « répandre le virus ». Le 4 mars, après avoir été testé positif au coronavirus, l’homme de 57 ans de Gamagori, dans la préfecture d’Aichi, se rendait dans deux bars de la ville ce soir-là. Les autorités locales avaient déclaré qu’elles n’avaient pas le pouvoir de lui imposer une interdiction de sortie. Vendredi dernier, après qu’une femme d’une trentaine d’années travaillant dans un de ces deux bas ait été testée positive au virus, la police a lancé une enquête sur cet homme, dont l’identité n’a pas été révélée.

Selon la préfecture, le décès de l’homme résulte d’une pneumonie causée par le nouveau coronavirus. Il aurait développé une forte fièvre et des anomalies respiratoires quelques heures après avoir été admis à l’hôpital le 5 mars. Il souffrait également d’un cancer hépatocellulaire. Au total, l’homme a fait un passage de 15 minutes dans un bar « izakaya » avant d’aller au pub pendant environ 40 minutes, selon les responsables de la ville de Gamagori. Il criait vouloir répandre le coronavirus, et contaminer les autres. Dans le pub philippin, il a fait un karaoké et a passé son bras autour d’une employée qui le servait, selon une information fiable. Bien que cette employée ait été testée négativement pour le virus, une autre a contracté une fièvre le 8 mars et a été testée positive par la suite.

L’izakaya et le pub philippin ont provisoirement fermé leurs portes le 4 mars, et le directeur du pub a déposé une plainte auprès de la police concernant une « perturbation des activités ».

Le coronavirus annule des visas au Japon

En raison du coronavirus, le Japon va temporairement invalider 2,8 millions de visas détenus par des Chinois et 17.000 visas appartenant à des Sud-Coréens. Ces mesures exceptionnelles visent à réguler les circulations et limiter la propagation du virus. Ces deux pays asiatiques sont largement contaminés par le COVID-19.

Shinzo Abe décide de passer à l’action, après avoir été critiqué par l’opposition pour sa passivité. Le Japon, pays hôte des JO de 2020, se doit de contenir au maximum l’épidémie de coronavirus. Notons que l’île d’Hokkaido est la plus touchée, mais les cas s’étendent partout au Japon. Les chiffres sont néanmoins bien plus mesurés qu’en Chine et en Corée du Sud, deux pays voisins.

Nous assistons alors à deux réactions différentes : la Chine comprend cette initiative et la trouve appropriée. En Corée du Sud, c’est l’inverse puisque des tensions ont été ravivées ces dernières heures. En représailles, des mesures similaires ont et seront déployées dans les prochaines heures. Le Japon voit également plusieurs de ses ressortissants perdre leur visas, à cause du coronavirus.

Les visas, y compris ceux délivrés aux citoyens de Hong Kong et de Macao, deviendront invalides à partir de lundi prochain jusqu’au 31 mars. Le ministre japonais des affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a déclaré que la situation au-delà de cette date varierait selon que la contamination par le coronavirus s’améliore ou s’aggrave. Les visiteurs chinois et sud-coréens qui se trouvent déjà au Japon ne verront pas leur période de séjour se terminer. Toutefois, s’ils quittent le pays, ils ne pourront pas y revenir en utilisant les mêmes visas tant que l’annulation temporaire sera en vigueur. Une quarantaine sera également ordonnée pour n’importe quel patient présentant des symptômes correspondant au coronavirus.

Le nombre de touristes étrangers a diminué en février, passant sous la barre de 1 million, ce qui représente un peu moins de la moitié du total de 2,37 millions de visiteurs enregistrés l’année précédente. En 2019, les visiteurs chinois et sud-coréens constituaient plus de 40 % du nombre total de touristes au Japon.

Le parc Disney au Japon est fermé

Pour combattre efficacement le coronavirus et surtout le contenir, les plus grandes festivités sont closes. Nous savions déjà que le parc Ghibli serait fermé pour les prochaines semaines, c’est désormais au tour de l’établissement de Mickey. A compter du samedi 29 novembre et jusqu’au 16 mars, l’opérateur Oriental Land fermera ses portes. Il a cependant prévenu que la date de réouverture n’était pas définitive et que cette période pourrait se prolonger, suivant la situation.

Une personne réinfectée par le coronavirus

Cette personne était une femme, qui travaille comme guide touristique dans un autobus. Elle avait été initialement testée positive pour le coronavirus, puis avait montré des signes de guérison. Âgée d’une quarantaine d’années, elle vient d’être diagnostiquée une deuxième fois positive au coronavirus. Elle s’est récemment plainte d’un mal de gorge et d’une douleur thoracique. Elle avait quitté l’hôpital le 1er février dernier.

Katsunobu Kato, le ministre de la Santé au Japon a déclaré qu’il fallait impérativement surveiller la condition des autres personnes infectées puis renvoyées chez elle. Malheureusement, cela rajoute une nouvelle inconnue à ce virus. Il serait résistant, et les premiers signes de guérison ne seraient pas suffisants à contribuer à sa totale extinction. Le virus pourrait même rester dans une phase « dormante », pendant plusieurs semaines.

Pour Philip Tierno Jr, un professeur de microbiologie et de pathologie à l’université de New York, l’infection peut rester en sommeil avec des symptômes minimes. Le principal devoir de l’entourage d’une personne dans cet état est de surveiller le moindre signe qui pourrait indiquer une rechute. Dans le cas où le virus pénètre les poumons, il peut y avoir une exacerbation.

Le Japon ferme ses écoles

Le 27 février 2020, le Japon a décidé de fermer ses écoles du 2 mars jusqu’aux prochaines vacances de printemps. Shinzo Abe invoque un motif de prévention, afin de contenir le virus. Récemment, l’épidémie s’est largement propagée dans le monde, avec plus de 80 000 cas rapportés. Actuellement, il est estimé que 2800 personnes sont mortes, la grande majorité se situant en Chine continentale.

La décision du Japon de clore ses établissements scolaires fait écho à une autre procédure qui a touché plusieurs organisations. Les trois prochaines semaines s’annoncent cruciales, et les responsables sont invités à annuler les évènements prévus qui pourraient faire circuler le virus. À Tokyo le musée de Ghibli a notamment vu ses portes fermées pendant plusieurs semaines.

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