Coronavirus : l’un des plus anciens ryokan du Japon fait faillite

Au-delà des cas de contamination et des pertes humaines, l’épidémie paralyse totalement l’économie mondiale et chinoise. Au Japon, le COVID-19 a occasionné sa première grande perte commerciale : le plus grand ryokan du pays doit fermer à cause du coronavirus.

Le tourisme japonais en berne

L’économie locale est durement touchée et les entreprises des sites touristiques populaires sont désormais confrontées à un avenir incertain. Les commerçants locaux issus de la ville de Kyoto sont particulièrement exposés. Pour attirer les visiteurs, les offices de tourisme misent désormais sur la densité « vide » des quartiers touristiques.

Le nombre de touristes en provenance de Chine et d’autres pays a chuté de façon spectaculaire. En revanche, pour une entreprise historique dans la préfecture d’Aichi, la baisse du nombre de touristes a porté un coup fatal, car ils ont maintenant été forcés de déposer le bilan.

 
 
 
 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par FUJIMISO (@fujimisou) le

Un ryokan contraint de fermer

Le Fujimisou est un ryokan (une auberge traditionnelle et typique du Japon) situé dans la station thermale d’onsen Nishiura dans la préfecture d’Aichi. Ce complexe a déposé une demande de mise en faillite auprès du tribunal de district de Nagoya le 21 février, après avoir fonctionné pendant 64 ans.

D’après les dernières estimations, il existe environ 70 000 établissements au pays du soleil levant. Au fil des années, ils se sont spécialisés dans l’accueil des touristes venant de l’étranger, et représentent un maillon très important en vue des prochains jeux olympiques. Ils sont également perçus comme des éléments de culture nippone typique.

 
 
 
 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par FUJIMISO (@fujimisou) le

Ce lieu était autrefois florissant. Les clients appréciaient les plats de fruits de mer frais provenant de la baie de Mikawa et chaque chambre offraient une vue imprenable sur l’océan. En 2005, le chiffre d’affaires était d’environ 550 millions de yens (4,6 millions d’euros). Le complexe avait été fortement frappé par une crise financière en 2013. Pour survivre, l’établissement s’était tourné vers le marché chinois. Malheureusement, avec le coronavirus, il n’y a plus de touristes en provenance de cette région.

La baisse du nombre de visiteurs au cours du dernier mois, pendant ce qui devait être la saison des fêtes du Nouvel An lunaire, s’est révélée trop lourde pour l’entreprise, ce qui les a incité à se mettre la clef sous la porte. Les prochaines semaines représentent une période charnière afin de contenir le virus et la menace qu’il représente pour les entreprises et les sociétés locales.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires