Du jamais vu depuis les catastrophes de 2011. La baisse du nombre de visiteurs au Japon est la plus importante depuis le tremblement de terre, le tsunami et la catastrophe nucléaire de mars 2011 qui ont dévasté le Japon.
La pandémie du coronavirus a également entraîné l’effondrement du tourisme à l’échelle internationale. Selon les données de l’Organisation nationale du tourisme japonais publiées jeudi, le nombre de touristes est passé de 2,60 millions en février 2019 à 1,09 million en février 2020, soit une baisse de 58 %. Cette baisse est la cinquième consécutive. Le coronavirus impacte notamment les touristes asiatiques, les plus nombreux. Ceux en provenance de la Chine et de la Corée du Sud ont annulé 88 % et 80 % de leur séjour.
Depuis le 1er février, le gouvernement japonais a interdit aux visiteurs étrangers originaires de la province chinoise du Hubei de se rendre au Japon. En parallèle, les touristes sud-coréens sont déjà en forte décroissance depuis 2019, en raison de l’intensification des différends commerciaux et des tensions politiques. L’impact économique de l’épidémie de coronavirus se propage des services comme les hôtels et les restaurants vers le secteur manufacturier. L’industrie « lourde » connaît un brusque décrochage qui, selon les historiens et les experts de l’industrie, ne s’est jamais vu depuis les années 1940.