Le feuilleton interminable. Pour rappel, l’ancien PDG de Renault et de Nissan est ciblé par quatre inculpations pour des malversations financières présumées. Aujourd’hui, le tribunal de Tokyo a approuvé la libération sous caution de Carlos Ghosn qui constitue une petite révolution.
L’ancien PDG avait déjà payé une caution de huit millions d’euros, mais il avait été arrêté de nouveau au début du mois d’avril, ce qui avait été une surprise pour tous. Sa nouvelle arrestation est intervenue un mois après être sorti de prison, ce qui était inédit au Japon. Aujourd’hui, le parquet a fait appel à cette décision de liberté sous caution, mais il est envisageable que ce recours soit rejeté dans les prochaines heures. Si tel est le cas, le Français pourrait donc rapidement retrouver sa liberté, et sortir de prison dès ce jeudi. Il ne sera pas toutefois libre, puisque des conditions strictes lui seront probablement adressées.
Pour rappel, lors de sa précédente liberté surveillée, il ne pouvait pas quitter le Japon, n’avait pas le droit d’utiliser un smartphone connecté à Internet, et ne pouvait bénéficier d’un ordinateur seulement lorsqu’il était dans le bureau de son avocat. Son appartement, en location à Tokyo, était enregistré pour le tribunal en permanence, il n’avait pas le droit de s’absenter plus de trois jours, et il devait rendre compte de toutes les visites qu’il recevait.
Les avocats de l’ancien PDG ont insisté sur l’absence de risque de destruction de preuve de fuite en cas de libération sous caution ; mais également sur un problème de santé. L’ancien patron du groupe Renault Nissan souffrirait d’une insuffisance rénale qui n’évoluerait pas dans le bon sens en prison.