Selon des sources gouvernementales, le Japon commencera à effectuer des tests PCR aléatoires en masse dès le mois de mars. Cette initiative a pour but de déterminer l’étendue de la propagation du coronavirus dans les zones urbaines.
Des tests PCR au hasard au Japon
Le Premier ministre Yoshihide Suga a admis ce mardi que le système médical japonais était mal préparé pour faire face à l’augmentation du nombre de patients atteints de COVID-19. Selon lui, plus de vies auraient pu être sauvées si un traitement approprié avait été disponible.
A Tokyo, Osaka et dans d’autres zones métropolitaines où l’on observe un nombre élevé de cas, le gouvernement central a l’intention de réaliser jusqu’à plusieurs milliers de tests d’amplification en chaîne par polymérase par jour. Ces informations seront utilisées pour mettre au point des mesures efficaces de prévention du virus, ont indiqué les sources.
À la différence des tests effectués par les autorités locales qui ne ciblent que les personnes présentant des symptômes ou ayant eu des contacts étroits avec des personnes infectées, des personnes choisies au hasard seront testées pour déterminer dans quelle mesure le virus s’est propagé dans une ville donnée.
Dans ce contexte, les coûts des tests, qui seront effectués par des entreprises privées sous contrat, seront entièrement pris en charge par le gouvernement national. De plus, les tests devraient être effectués dans les aéroports, ainsi que dans les lieux où les gens ont tendance à se rassembler, tels que les centres-villes, les entreprises et les universités.
Parallèlement à ces collectes sur place, des prélèvements de mucus et de salive seront également acceptés par courrier, via un certain protocole. Dans le cas des tests de dépistage, les résultats seront communiqués aux personnes concernées, mais seront également utilisés de manière anonyme dans les données statistiques.
Une récente étude a révélé que le nombre de cas de coronavirus liés aux voyages au Japon a été multiplié par près de sept après que le gouvernement a lancé un programme de subvention visant à promouvoir le tourisme intérieur en juillet. Lancé le 22 juillet, ce programme « Go To Travel » visait à soutenir l’industrie du tourisme après qu’elle ait été gravement touchée par la pandémie. Toutefois, le gouvernement a suspendu la campagne à l’échelle nationale fin décembre en raison d’une forte résurgence des infections. Malgré la réticence de Suga à modifier le programme jusqu’à la dernière minute.
Source : Mainichi