Akihito, l’ancien empereur du Japon, a brièvement perdu connaissance

L’empereur Akihito, qui a laissé son trône l’année dernière à son fils Naruhito, a perdu connaissance. Il s’est effondré mercredi à sa résidence à Tokyo. Les premiers examens médicaux n’ont révélé aucune anomalie, d’après l’agence impériale.

Une santé préoccupante

S’il n’est plus sur le trône du chrysanthème, les Japonais continuent de suivre avec attention l’actualité de l’ancien couple impérial. Lui est âgé de 86 ans. Il s’est effondré soudainement après son petit déjeuner ce jeudi matin. L’impératrice Michiko n’était, heureusement, pas loin, et a pu rapidement alerter un médecin en activant l’alarme d’urgence.

Quand le docteur est arrivé sur les lieux, l’empereur était inconscient sur le sol, et ronflait. Il a ensuite promptement repris connaissance, et a été transféré dans une chambre spécifique, afin que les médecins puissent lui prodiguer des soins adaptés. Les premiers examens radiographiques n’ont rien décelé.

La santé de l’ancien empereur inquiète, puisque l’été dernier, il avait déjà souffert d’une crise d’anémie cérébrale à son domicile. Le fait qu’Akihito ait perdu connaissance inquiète. Même s’il s’était rapidement rétabli, tout semble indiquer que sa vitalité décline. Pour rappel, il s’agit du seul empereur depuis environ 200 ans à avoir abdiqué en faveur de son fils, Naruhito.

Une vie synonyme de problèmes de santé

Malheureusement, les problèmes de santé pour l’empereur ne datent pas d’hier ou même de l’année dernière. Pendant sa jeunesse, alors qu’il n’était encore que prince héritier, l’homme a été diagnostiqué de la tuberculose, alors qu’il entrait dans la vingtaine. Mais ça, les Japonais le monde entier ne l’apprendront qu’en 2009, au moment du 70e anniversaire de l’association japonaise de lutte contre cette même maladie. Il s’en était d’ailleurs bien remis, puisque un nouveau traitement, la streptomycine, venait d’être découvert.

Plus grave encore, en décembre 2002, un cancer de la prostate a été diagnostiqué chez l’empereur. Quelques semaines plus tard, le 18 janvier 2003, une intervention chirurgicale de pointe est menée. Pendant sa convalescence, Naruhito endosse parfaitement le rôle de l’empereur et le remplace du mieux qu’il peut. Le Cabinet japonais votera en faveur de son retour, par la suite, le 18 février 2003. Mais en 2004, les médias annoncent, par l’intermédiaire de l’agence impériale, qu’Akihito doit toujours subir un traitement complet pour soigner son cancer de la prostate. Des signes de récidive sont notamment décelés.

En 2008, plusieurs causes de tension artérielle se manifestent chez l’empereur. Il doit alors annuler, pour deux jours uniquement, ses rendez-vous officiels. Enfin, en 2011, une pneumonie frappe de plein fouet l’empereur, qui se fait opérer le 18 février 2012.

Rappelons que le Japon, traditionnellement, est parfaitement hermétique à la diffusion des problèmes de santé de ses souverains. À titre d’exemple, le précédent empereur, qui avait également souffert d’un cancer, ne l’avait jamais diffusé à ses sujets. Il faudra attendre la mort de ce dernier, pour que le peuple japonais soit informé.

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