Depuis le lundi 4 mai, le Japon a officiellement prolongé son état d’urgence, jusqu’au 31 mai. Cependant, plusieurs conditions doivent être remplies afin de le maintenir en place dans les préfectures. Voici comment le gouvernement compte lever l’état d’urgence.
C’est le ministre japonais en charge de la réponse contre la pandémie de coronavirus qui s’est exprimé, ce mercredi 6 mai. Il semble que la méthode utilisée soit légèrement différente de ce qui est appliqué en Europe, aux États-Unis. Alors que les premiers signes de l’endiguement de la pandémie se ressentent aux quatre coins de l’archipel, le Japon veut progressivement lever l’état d’urgence. Ainsi, chaque semaine, une réunion ministérielle sera tenue. Au dénouement de cette dernière, il sera jugé si oui ou non, il convient de lever l’état d’urgence.
Le ministre de l’Économie, Nishimura Yasutoshi, s’est entretenu tout au long de la semaine avec les principaux dirigeants des organisations commerciales. L’État est en discussion permanente avec les principaux organes financiers du pays, et souhaite travailler en étroite collaboration. Si la décision de prolonger l’état d’urgence à l’échelle nationale jusqu’au 31 mai a été prise, elle ne s’applique pas de la même manière partout. Le 14 et le 21 mai, les experts seront de nouveau entendus. Concrètement, certaines entreprises pourront être de nouveaux autorisées à rouvrir leurs portes, ainsi qu’à faire travailler la totalité de leurs salariés.
Plusieurs critères rentrent en compte dans cette décision. Premièrement, le nombre d’infections récentes, que ce soit l’échelle nationale ou dans la préfecture. Ensuite, la situation du système de santé local, la charge des hôpitaux, ainsi que le nombre de tests viraux. Pour que ces données ne restent pas confidentielles avec les entreprises, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé qu’elles seront publiquement publiées en amont, par la presse.
Si le gouvernement espère assouplir progressivement et rapidement les mesures restrictives sur les activités économiques et sociales, il est toujours demandé aux citoyens de pratiquer les gestes barrières. Également, pour éviter une flambée du nombre de cas de coronavirus, le confinement est toujours de rigueur. Rappelons qu’au Japon, aucune amende n’est prévue si une personne ne respecte pas les principales directives en la matière.